Duékoué / Après le passage du président de la République : Les chefs de canton aplanissent leurs divergences

Le président Alassane Ouattara a réussi, lors de sa visite d’Etat le 23 avril 2012, à consoler les chefs traditionnels du Guémon dont le chef-lieu de région est Duékoué. Si certains chefs se plaignent de n’avoir pas été associés à l’élaboration du Livre Blanc remis au président de la République, force est de constater qu’ils sont unanimes à reconnaitre les retombés positifs qu’aura eu cette visite sur le Guémon. Le samedi 28 avril 2012, les chefs de cantons se sont donné rendez-vous chez Guéhi Vléhi Patrice, chef du canton central de Duékoué, pour parler de la nécessité de la réconciliation nationale. Guéhi Vléhi Patrice explique le sens de cette rencontre par le fait qu’il y a eu beaucoup de torts causés à Duékoué, à Duékoué-carrefour et dans les familles.’’ Mais, nous travaillons depuis un moment à la sensibilisation à travers des comités de paix. Nous sommes totalement optimistes ‘’, a-t-il dit. A en croire le chef du canton central de Duékoué, les Malinké sont leurs ‘frères’ venus dans la région depuis 1800. «Où voulez-vous qu’ils aillent. Et puis, ceux qui blâment les dozos n’ont rien compris. Les dozo sont des chasseurs, ce ne sont pas des tueurs d’hommes. Ils ont beaucoup contribué à la sécurité ici depuis longtemps», a-t-il rectifié. Le chef Batahi François du canton Zagné, qui était accusé d’avoir détourné l’argent du président de la République destiné aux chefs traditionnels, a été formel : «Ce sont des délations de bas étage. Chaque chef a reçu sa part. Vous pouvez aller leur demander.» Quant à la question sur des chefs qui avaient voulu voir Laurent Gbagbo avec Alassane Ouattara à l’Ouest, Batahi est rentré dans tous ses états : «Ceux qui disent cela sont contre le bonheur de l’Ouest. Aucun chef n’a posé de préalable à l’arrivée du président Ouattara ici. Vous avez pu constater que Duékoué a battu le record de la mobilisation. Nous avons demandé aux populations de pardonner et d’oublier. En retour, nous pensons que le président de tous les Ivoiriens doit amnistier les fautifs et leur permettre de retourner au pays. L’exil n’est pas bon», a plaidé François.

Bayo Lynx, correspondant régional