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Société Publié le mercredi 2 mai 2012 | Le Temps

1er mai sous Dramane Ouattara : Le chômage célébré

La première fête du 1er mai sous Ouattara ne pouvait pas avoir une couleur différente de celle du régime en place. Un régime dictatorial, impopulaire et minoritaire qui a montré ses lacunes, son incapacité et son incompétence face aux multiples problèmes qui asphyxient les populations. Un régime carrant qui est à juste titre rejeté par le peuple. Hier, mardi 1er mai 2012, un an après la chute de Laurent Gbagbo que les travailleurs et les masses ouvrières de tous les secteurs d’activités regrettent aujourd’hui, les travailleurs de Côte d’Ivoire ont montré qu’ils vomissent ce régime qui les méprise et veut les réduire au silence par l’intimidation et la menace des armes. Les centrales syndicale (Ugtci, Fesaci, Dignité et force ouvrière) ont purement et simplement refusé de prendre part à la cérémonie qui devait les mettre en face du Premier ministre Ahoussou Jeannot Kouadio au palais. Lequel a dû vivre seul ce désaveu cinglant des travailleurs, après que Ouattara se soit esquivé adroitement pour se réfugier en France. Aucun leader des centrales syndicales en Côte d’ivoire ne s’est senti concerné par le 1er mai de Ouattara. C’est la célébration des licenciements et du chômage, ont-ils répliqué. Et c’est à juste titre qu’aucun d’eux n’a voulu s’associer à la cérémonie organisée par un pouvoir qui jette le travailleurs à la rue depuis sont installation. Sans compter les nombreuses entreprises qui ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, en raison de la crise économique à laquelle Ouattara s’avère incapable de trouver les solutions promises. Aussi les travailleurs de Côte d’Ivoire ont-ils boycotté purement et simplement la cérémonie officielle du 1er mai, pour exprimer leur mécontentement à Ouattara. Mais aussi pour annoncer les couleurs quant à la fronde sociale qui va s’engager dans les jours à venir. Selon nos sources, le pouvoir en place ayant négocié en vain la présence des centrales représentatives, après avoir écarté certains et exclu les personnes qui les gênaient, a dû organiser une mise en scène avec des structures fantômes suscitées par le régime pour sauver la face de Ouattara et de son Premier ministre. Un «Ahoussou Jeannot très gêné au palais, hier»

Ouattara fuit les travailleurs

Pendant ce temps là, Ouattara se paye un séjour doré à Paris, avec l’agent du contribuable ivoirien, des travailleurs qu’il a fuis. Les syndicats, qui s’étaient préparés à manifester pour faire savoir vivement leur mécontentement à Ouattara, soupçonnent celui-ci d’avoir fui les débat. Pour éviter la douche froide qui lui était réservée. Ainsi, le tenant du pouvoir a abandonné les travailleurs de son pays dans les difficultés pour se promener sur le bord de la Seine. Après avoir procédé à des vagues de licenciements et initié une politique tribale de rattrapage. Laissant les jeunes à qui il a vendu des illusions dans une situation de chômage sans précédent en Côte d’Ivoire. Assurément, le pouvoir n’a pas eu le courage de regarder les travailleurs de Côte d’Ivoire droit dans les yeux, pour y voir son incompétence et ses énormes lacunes. Quelle tristesse

K. Kouassi Maurice
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