Le nouveau ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, M. Moussa Dosso, a reçu le mercredi 28 novembre 2012, en séance de travail à son cabinet au Plateau, le système des Nations Unies, la Banque Mondiale et le secteur privé. A l’ordre du jour avec ses partenaires qui étaient représentés au plus haut niveau pour plancher sur l’épineuse question sur l’emploi des jeunes.
Le ministre Moussa Dosso pour expliquer les objectifs de cette réunion à sa demande, a dit être venu prendre attache avec tous les partenaires techniques, financiers et institutionnels afin de passer en revue toutes les opportunités disponibles pour trouver des réponses durables à la problématique de l’emploi des jeunes en Côte d’ Ivoire. «En me confiant ce ministère, le chef de l’Etat m’a instruit pour régler cette question qui est au centre de son engagement politique», a-t-il indiqué à ces invités. Cette séance qui se voulait, une prise de contact, fût un moment d’échanges et de vérités. Le premier à donner son opinion sur le sujet a été M. Berns Koenders, le représentant spécial du SG des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Selon lui, le schéma de la création d’emplois doit obéir à un axe triangulaire ainsi décliné : Gouvernement- partenaires au développement-secteur privé. Concernant la catégorie de jeunes concernés, M. Koenders a indiqué qu’il y avait distinctement ceux à risque et ceux démobilisés pris en charge par le programme DDR. «On ne peut plus attendre 3, 4 ou 5 ans pour leur trouver des emplois au risques de voir ces milliers de jeunes reprendre le chemin des armes. D’où la nécessité de réfléchir sur le court terme», a-t-il averti. Toutefois, il a mis en garde contre certaines illusions. «On ne doit pas créer des emplois artificiellement. De l’argent existe pour mettre les jeunes au travail, il faut l’organiser pour qu’il aille là où il faut», a souligné le patron de l’Onuci. Pour lui, on ne peut pas parler de croissance quand le chômage n’est pas résorbé. A sa suite, M. Madani Tall, Directeur pays de la Banque Mondiale (BM) a affirmé que la structure qu’il dirige est en de très bonnes dispositions pour accompagner le Gouvernement dans sa politique de lutte contre le chômage des jeunes. Il a rappelé que la Banque Mondiale finance d’importants projets. Pour lui, l’accent doit être mis sur l’adéquation entre formation et emploi. «Le Gouvernement ne peut pas décréter des amphi, il peut créer les conditions d’une reprise pour favoriser l’insertion massive des jeunes dans la vie socioprofessionnelle», a souligné Madani Tall. Et d’expliquer que cela va nécessiter des réflexions et une collaboration étroite entre tous. Les cabinets d’expertises, représentant le secteur privé, ont unanimement reconnu que le potentiel d’absorption est important, pourvu que la qualification suive. Selon eux, la qualité de la formation en Côte d’Ivoire n’a fait que décroître depuis 15 ans, il faudrait maintenant inverser la tendance en prenant en compte le fait que les entreprises ne pourront embaucher qu’en minimisant les risques financiers. Le ministre Alain Lobognon, ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et souligné que c’était aux entreprises de dire quels sont leurs besoins et non aux jeunes de dire leurs qualifications. La Côte d’Ivoire des années à venir, selon lui, devra se fixer de nouvelles priorités. «Les cols blancs on en aura toujours besoin. Mais ce dont le pays a plus besoin aujourd’hui, ce sont des blouses et des casques colorés pour bâtir, construire, bêcher», a-t-il professé. Pour finir, le ministre Moussa Dosso s’est félicité de cette rencontre enrichissante. Il a affirmé connaître aujourd’hui les besoins en matière de formation, car ayant passé de nombreuses années au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, qu’il retrouve avec des certitudes. Le nouveau ministre de l’Emploi a rassuré ses partenaires sur le fait que leurs suggestions feront l’objet d’approfondissement. Il a assuré que l’observation de notre environnement doit permettre d’identifier plus de 200 corps de métiers porteurs. Surtout que des dispositions légales permettent de trouver des fonds à affecter à la création de milliers d’emplois durables et décents.
Olivier Guédé
Le ministre Moussa Dosso pour expliquer les objectifs de cette réunion à sa demande, a dit être venu prendre attache avec tous les partenaires techniques, financiers et institutionnels afin de passer en revue toutes les opportunités disponibles pour trouver des réponses durables à la problématique de l’emploi des jeunes en Côte d’ Ivoire. «En me confiant ce ministère, le chef de l’Etat m’a instruit pour régler cette question qui est au centre de son engagement politique», a-t-il indiqué à ces invités. Cette séance qui se voulait, une prise de contact, fût un moment d’échanges et de vérités. Le premier à donner son opinion sur le sujet a été M. Berns Koenders, le représentant spécial du SG des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Selon lui, le schéma de la création d’emplois doit obéir à un axe triangulaire ainsi décliné : Gouvernement- partenaires au développement-secteur privé. Concernant la catégorie de jeunes concernés, M. Koenders a indiqué qu’il y avait distinctement ceux à risque et ceux démobilisés pris en charge par le programme DDR. «On ne peut plus attendre 3, 4 ou 5 ans pour leur trouver des emplois au risques de voir ces milliers de jeunes reprendre le chemin des armes. D’où la nécessité de réfléchir sur le court terme», a-t-il averti. Toutefois, il a mis en garde contre certaines illusions. «On ne doit pas créer des emplois artificiellement. De l’argent existe pour mettre les jeunes au travail, il faut l’organiser pour qu’il aille là où il faut», a souligné le patron de l’Onuci. Pour lui, on ne peut pas parler de croissance quand le chômage n’est pas résorbé. A sa suite, M. Madani Tall, Directeur pays de la Banque Mondiale (BM) a affirmé que la structure qu’il dirige est en de très bonnes dispositions pour accompagner le Gouvernement dans sa politique de lutte contre le chômage des jeunes. Il a rappelé que la Banque Mondiale finance d’importants projets. Pour lui, l’accent doit être mis sur l’adéquation entre formation et emploi. «Le Gouvernement ne peut pas décréter des amphi, il peut créer les conditions d’une reprise pour favoriser l’insertion massive des jeunes dans la vie socioprofessionnelle», a souligné Madani Tall. Et d’expliquer que cela va nécessiter des réflexions et une collaboration étroite entre tous. Les cabinets d’expertises, représentant le secteur privé, ont unanimement reconnu que le potentiel d’absorption est important, pourvu que la qualification suive. Selon eux, la qualité de la formation en Côte d’Ivoire n’a fait que décroître depuis 15 ans, il faudrait maintenant inverser la tendance en prenant en compte le fait que les entreprises ne pourront embaucher qu’en minimisant les risques financiers. Le ministre Alain Lobognon, ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et souligné que c’était aux entreprises de dire quels sont leurs besoins et non aux jeunes de dire leurs qualifications. La Côte d’Ivoire des années à venir, selon lui, devra se fixer de nouvelles priorités. «Les cols blancs on en aura toujours besoin. Mais ce dont le pays a plus besoin aujourd’hui, ce sont des blouses et des casques colorés pour bâtir, construire, bêcher», a-t-il professé. Pour finir, le ministre Moussa Dosso s’est félicité de cette rencontre enrichissante. Il a affirmé connaître aujourd’hui les besoins en matière de formation, car ayant passé de nombreuses années au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, qu’il retrouve avec des certitudes. Le nouveau ministre de l’Emploi a rassuré ses partenaires sur le fait que leurs suggestions feront l’objet d’approfondissement. Il a assuré que l’observation de notre environnement doit permettre d’identifier plus de 200 corps de métiers porteurs. Surtout que des dispositions légales permettent de trouver des fonds à affecter à la création de milliers d’emplois durables et décents.
Olivier Guédé