Les revendications des syndicats qui ont ému la classe gouvernante, le Premier ministre en tête, ne devraient pas restées sans suite. Des changements s’annoncent à l’horizon.
Devant l’emballement du font social, le 1er mai, fête des travailleurs, était plus que jamais espéré par l’ensemble des forces vives ivoiriennes. Gouvernants et travailleurs compris.
Autel privilégié pour exorciser les ‘‘maux’’ du monde du travail, il est tombé à point nommé. Et cela se justifie à la quantité et la qualité des revendications portées devant le Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, représentant le président de la République, lors de cette célébration. Par le truchement de leurs responsables syndicaux, tous aussi inspirés les uns que les autres, les travailleurs ont crevé l’abcès, allant des problèmes les plus cruciaux aux préoccupations les plus élémentaires. Le tout, en vue d’une amélioration des conditions de travail et d’existence sociale : salaires, glissement catégoriel et indiciaire, profil de carrière, emploi des jeunes, couverture sociale... autant de sujets évoqués auxquels se greffent, de façon étanche, la cherté de la vie et le licenciement de nombreux travailleurs, depuis l’avènement du président Ouattara. Un diagnostic saisissant, sous réserve de l’état de convalescence du pays, qui appelle à une véritable catharsis de la part du gouvernement.
Interlocuteur des travailleurs depuis quelque temps déjà, le Premier ministre a été bien servi.
Au-delà des revendications corporatistes portées à sa connaissance auparavant, il a désormais une vue panoramique des problèmes qui minent les travailleurs et l’ensemble des Ivoiriens. Il en sera de même pour le président de la République à qui, à n’en point douter, un compte-rendu fidèle sera fait à son retour de voyage. Bref ! Dans le vaste ensemble de besoins, le problème de salaire, rappelons-le, est une réalité rampante, persistante que même la ministre de la Santé, le Pr. N’Dri Yoman a reconnue. ‘‘Les syndicalistes ont posé des revendications justes. Surtout au niveau salarial. Il n’est pas bien que des corporations soient avantagées au détriment d’autres. Ce sont des choses que le gouvernement va prendre en compte et traiter de façon globale pour la satisfaction des travailleurs’’, a-t-elle avancé, en se félicitant, au passage, de la mise en place du forum social. Qu’il en soit ainsi ! En ce sens qu’au sortir de ce 1er mai, on attend que des lignes bougent. Que le dialogue social annoncé entre le gouvernement et les travailleurs soit véritablement un cadre d’échanges fructueux. Et que, pour paraphraser la ministre Kandia Kamara, les conclusions de ces travaux soient favorables aux travailleurs. Autrement, la célébration de ce 1er mai historique dans la mandature du Dr. Alassane Ouattara aura été un simple coup d’épée dans l’eau. Et Dieu seul sait, combien de travailleurs en pâtiraient. C’est en cela que l’assurance du Premier ministre est louable. Considérant les travailleurs comme l’espoir du pays, il a souligné que ‘‘le gouvernement n’a aucun intérêt à les maintenir dans les souffrances’’.
Proactif, le chef du gouvernement va certainement s’impliquer dans le processus, comme il a déjà fait pour les médecins. En outre, l’installation d’un comité interministériel sur le modèle de 1989, présidé alors par le président Ouattara, tel que souhaité par une partie des syndicalistes, constitue une autre bouée de sauvetage pour ce climat social en ébullition.
MARTIAL GALE
Devant l’emballement du font social, le 1er mai, fête des travailleurs, était plus que jamais espéré par l’ensemble des forces vives ivoiriennes. Gouvernants et travailleurs compris.
Autel privilégié pour exorciser les ‘‘maux’’ du monde du travail, il est tombé à point nommé. Et cela se justifie à la quantité et la qualité des revendications portées devant le Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, représentant le président de la République, lors de cette célébration. Par le truchement de leurs responsables syndicaux, tous aussi inspirés les uns que les autres, les travailleurs ont crevé l’abcès, allant des problèmes les plus cruciaux aux préoccupations les plus élémentaires. Le tout, en vue d’une amélioration des conditions de travail et d’existence sociale : salaires, glissement catégoriel et indiciaire, profil de carrière, emploi des jeunes, couverture sociale... autant de sujets évoqués auxquels se greffent, de façon étanche, la cherté de la vie et le licenciement de nombreux travailleurs, depuis l’avènement du président Ouattara. Un diagnostic saisissant, sous réserve de l’état de convalescence du pays, qui appelle à une véritable catharsis de la part du gouvernement.
Interlocuteur des travailleurs depuis quelque temps déjà, le Premier ministre a été bien servi.
Au-delà des revendications corporatistes portées à sa connaissance auparavant, il a désormais une vue panoramique des problèmes qui minent les travailleurs et l’ensemble des Ivoiriens. Il en sera de même pour le président de la République à qui, à n’en point douter, un compte-rendu fidèle sera fait à son retour de voyage. Bref ! Dans le vaste ensemble de besoins, le problème de salaire, rappelons-le, est une réalité rampante, persistante que même la ministre de la Santé, le Pr. N’Dri Yoman a reconnue. ‘‘Les syndicalistes ont posé des revendications justes. Surtout au niveau salarial. Il n’est pas bien que des corporations soient avantagées au détriment d’autres. Ce sont des choses que le gouvernement va prendre en compte et traiter de façon globale pour la satisfaction des travailleurs’’, a-t-elle avancé, en se félicitant, au passage, de la mise en place du forum social. Qu’il en soit ainsi ! En ce sens qu’au sortir de ce 1er mai, on attend que des lignes bougent. Que le dialogue social annoncé entre le gouvernement et les travailleurs soit véritablement un cadre d’échanges fructueux. Et que, pour paraphraser la ministre Kandia Kamara, les conclusions de ces travaux soient favorables aux travailleurs. Autrement, la célébration de ce 1er mai historique dans la mandature du Dr. Alassane Ouattara aura été un simple coup d’épée dans l’eau. Et Dieu seul sait, combien de travailleurs en pâtiraient. C’est en cela que l’assurance du Premier ministre est louable. Considérant les travailleurs comme l’espoir du pays, il a souligné que ‘‘le gouvernement n’a aucun intérêt à les maintenir dans les souffrances’’.
Proactif, le chef du gouvernement va certainement s’impliquer dans le processus, comme il a déjà fait pour les médecins. En outre, l’installation d’un comité interministériel sur le modèle de 1989, présidé alors par le président Ouattara, tel que souhaité par une partie des syndicalistes, constitue une autre bouée de sauvetage pour ce climat social en ébullition.
MARTIAL GALE