Quels changements faut-il entreprendre afin que le ménage ivoirien se responsabilise et parvienne à définir et réussir le développement dont il a besoin? Ainsi était posée la question principale des journées de réflexion, organisée par le Conseil économique et social sur le thème «Le ménage, acteur du développement». Après les premières journées, tenues les 06 et 7 février dernier, les experts et participants sont entrés en laboratoire pour débattre dudit thème et produire un document de référence, qui a été soumis pour adoption, après débats. Hier mardi 02 avril, les experts se sont donc réunis, sous la houlette du président du Conseil économique et social (Ces), Zadi Kessy Marcel, et du Pr Maurice Kakou Guikahué, coordonnateur des réflexions, Conseiller spécial du président du Ces. Pour le président du Ces, «L’homme et le ménage doivent être et sont inéluctablement au centre de nos actions de tout genre, politique, économique et social. Le ménage conditionne la vie. Raison pour laquelle, le ménage doit être un acteur de développement. Parce qu’il marque le départ de tout processus». Le ministre Dosso Moussa, ministre de l’Industrie, qui a assisté à l’ouverture des travaux, a salué le travail abattu par le président du Conseil économique et social pour faire de cette institution, un outil au cœur du développement. Il s’est félicité de la démarche de changement insufflé par le Président Zadi au Ces. Revenant aux défis actuels, il a souhaité que des réponses soient trouvées au problème d’insertion des jeunes, du chômage…». C’est pour cela qu’il dit attendre beaucoup de ces réflexions. Le rapport de synthèse des réflexions du groupe de travail, composé de plus de 25 membres, rendu par Misme Jean, dont le travail a été fortement apprécié, a tiré les conclusions suivantes: la cause de la crise qu’il faut éteindre se résume en trois (3) points que sont la pauvreté, le foncier rural et les effets persistants du tribalisme. Le renouveau macro économique ne pourra à lui seul permettre le développement. La relance économique passera forcément par le ménage. Mais pour ce faire, il est impérieux que le niveau des ménages soit rehaussé et implique que les ménages comprennent leur rôle d’acteur de développement. C’est à partir du ménage que s’opérera le changement. La dimension de la famille est donc une clé du changement. C’est pourquoi, il est déterminant que le ménage ait une bonne maîtrise de la gestion des revenus qui constitue un des points cruciaux. Au cours des débats, les questions d’éducation, de santé, et bien d’autres aussi importants, les uns que les autres ont été abordés.
Jean Prisca
Jean Prisca