L’organisation BEAT-CI (Bien être des employés et auxiliaires du transport) est en passe de gagner son combat contre le racket syndical. Elle a reçu, le vendredi 27 avril 2012, l’appui de l’état-major des armées à travers le Général de division Gueu Michel et Issiaka Ouattara (Wattao), commandant en second de la Garde républicaine. Les deux émissaires de la hiérarchie militaire ivoirienne ont assuré Konaté Lanciné dit Matchè et ses pairs, de leur soutien pour assainir les gares routières et mettre fin aux rackets et bastonnades de chauffeurs pour avoir refusé de payer 200 F ou 500 F à des ‘’gnambros’’ et syndicalistes-racketteurs sur la voie publique. «La politique du président de la République consiste à prendre, sans tergiverser, à bras le corps, les problèmes des Ivoiriens de quelques niveaux qu’ils soient. C’est pourquoi, l’Etat à travers l’armée ne va pas rester inactif face à l’érection de la voie publique en site de racket de syndicats sur des travailleurs qu’ils sont censés protégés. Tous les Ivoiriens doivent exercer librement dans l’ordre et la discipline leurs activités», a indiqué le Gl Gueu Michel. Puis, il s’est réjoui du travail d’organisation mené par la BEAT-CI en faveur des chauffeurs pour les mettre dans de meilleures conditions de travail. Se félicitant de cette visite et de l’appui à la lutte contre le racket syndical qui livre, selon lui, les chauffeurs à l’indigence et la précarité sociale, Konaté Matchè a souligné que l’assainissement des gares routières participe de l’épanouissement des chauffeurs. «Que ce soit les projets sociaux en termes de soins de santé, d’assistance juridique, de formation continue, d’épargne-logement, ou les efforts en termes d’appui financier pour acquérir des véhicules neufs pour le chauffeur lui-même, rien de concret ne sera acquis tant que les chauffeurs seront à la merci des syndicats-racketteurs et des ‘’gnambros’’. C’est un combat d’épanouissement, d’indépendance que nous menons et non un combat de personnes», a-t-il clarifié. Le Cdt Wattao, qui a été coopté pour coordonner la lutte contre le racket syndical, va opérer sur le terrain en étroite collaboration avec la BEAT-CI.
M Tié Traoré
M Tié Traoré