Il y a des artistes qui ne font pas de l’art. Ils le vivent simplement. Tony Kouad fait partie de ceux-là ! Ce jeune homme, au talent éclectique (il est à la fois danseur, musicien et chanteur), est un artiste au sens noble du terme. « Je ne fais pas de la musique. La musique, c’est ma vie », aime t-il à le dire, pour résumer l’esprit artistique qui vit en lui.
Mercredi dernier, Tony Kouad a présenté à la presse « Afrika Ma » (qui signifie en baoulé enfants d’Afrique), son dernier cru, en fait le quatrième opus qui étoffe sa prometteuse discographie. C’était au cours d’une sympathique cérémonie au Pam’s, à Cocody-Les Deux Plateaux. Pour l’occasion, ce qui est un fait pas assez courant, Antoine Kouadio, c’est son vrai nom, a égrené en live quelques titres de cet opus.
Avec un enthousiasme indéniable et une belle débauche d’énergie, il a gratifié le public de prestations enlevées, soutenues par une assez bonne orchestration musicale, démontrant ainsi, même si son nom n’est pas encore ronflant, qu’il est une très bonne graine de la musique ivoirienne et africaine. Sa musique, savant mélange d’afro-pop, folk, soul, jazz et reggae saupoudré d’un zeste de sonorités africaines, exalte l’âme, nourrit l’esprit et fait danser le corps. Avec « Afrika Ma », cet ancien poulain du célèbre chorégraphe Georges Momboye, qui a fait ses armes à « Variétoscope » et au « Black show », d’un certain Kouamé, offre 14 titres aussi variés les uns que les autres dans leur texture musicale. Ce qui est intéressant avec Tony Kouad, c’est qu’il ne chante pas pour chanter. Il chante pour redonner à l’humain toute sa plénitude et sa dignité. Dans le titre éponyme, il exhorte les fils et filles du continent à en finir avec cette Afrique misérabiliste, celle des guerres, des coups d’Etat, de la famine, de la corruption… Sa voix suave et mélodieuse invite les Africains à un véritable examen de conscience, pour bâtir une Afrique forte, celle qui fait rêver, et non pleurer. Dans « Jojoba », autre morceau, il lance aux Ivoiriens, qui sortent d’une crise postélectorale meurtrière, un appel au respect de l’autre pour une meilleure cohésion sociale.
« Cette œuvre est une ode à l’amour, en particulier une lueur d’espoir pour ma Côte d’Ivoire », confie Tony Kouad. Un attachement profond à sa patrie qu’il réaffirme dans « Eburnie ».
Bref, l’artiste dénonce les manipulations politiques, plaide pour les droits des enfants, revendique une place de choix pour la femme dans les sociétés africaines, et milite pour la paix dans tous les cœurs en Afrique. De toute évidence, « Afrika Ma » est un hymne à la vie, qu’il faut savourer. « Avec cet album, je veux me faire connaître davantage dans mon pays, en Afrique et dans le monde », confesse Tony Kouad. Une ambition somme toute légitime, pour cet artiste, il est vrai, pétri de talent, qui n’a rien à envier à beaucoup de ses pairs ivoiriens.
Avant cette œuvre, Tony Kouad, qui réside en France, avait signé « Poétic-Afro » (2006), « Mon Djossi » (2004), et « Nous aussi » (2001). Une régularité qui montre qu’il faut vraiment compter avec lui.
Y. Sangaré
Mercredi dernier, Tony Kouad a présenté à la presse « Afrika Ma » (qui signifie en baoulé enfants d’Afrique), son dernier cru, en fait le quatrième opus qui étoffe sa prometteuse discographie. C’était au cours d’une sympathique cérémonie au Pam’s, à Cocody-Les Deux Plateaux. Pour l’occasion, ce qui est un fait pas assez courant, Antoine Kouadio, c’est son vrai nom, a égrené en live quelques titres de cet opus.
Avec un enthousiasme indéniable et une belle débauche d’énergie, il a gratifié le public de prestations enlevées, soutenues par une assez bonne orchestration musicale, démontrant ainsi, même si son nom n’est pas encore ronflant, qu’il est une très bonne graine de la musique ivoirienne et africaine. Sa musique, savant mélange d’afro-pop, folk, soul, jazz et reggae saupoudré d’un zeste de sonorités africaines, exalte l’âme, nourrit l’esprit et fait danser le corps. Avec « Afrika Ma », cet ancien poulain du célèbre chorégraphe Georges Momboye, qui a fait ses armes à « Variétoscope » et au « Black show », d’un certain Kouamé, offre 14 titres aussi variés les uns que les autres dans leur texture musicale. Ce qui est intéressant avec Tony Kouad, c’est qu’il ne chante pas pour chanter. Il chante pour redonner à l’humain toute sa plénitude et sa dignité. Dans le titre éponyme, il exhorte les fils et filles du continent à en finir avec cette Afrique misérabiliste, celle des guerres, des coups d’Etat, de la famine, de la corruption… Sa voix suave et mélodieuse invite les Africains à un véritable examen de conscience, pour bâtir une Afrique forte, celle qui fait rêver, et non pleurer. Dans « Jojoba », autre morceau, il lance aux Ivoiriens, qui sortent d’une crise postélectorale meurtrière, un appel au respect de l’autre pour une meilleure cohésion sociale.
« Cette œuvre est une ode à l’amour, en particulier une lueur d’espoir pour ma Côte d’Ivoire », confie Tony Kouad. Un attachement profond à sa patrie qu’il réaffirme dans « Eburnie ».
Bref, l’artiste dénonce les manipulations politiques, plaide pour les droits des enfants, revendique une place de choix pour la femme dans les sociétés africaines, et milite pour la paix dans tous les cœurs en Afrique. De toute évidence, « Afrika Ma » est un hymne à la vie, qu’il faut savourer. « Avec cet album, je veux me faire connaître davantage dans mon pays, en Afrique et dans le monde », confesse Tony Kouad. Une ambition somme toute légitime, pour cet artiste, il est vrai, pétri de talent, qui n’a rien à envier à beaucoup de ses pairs ivoiriens.
Avant cette œuvre, Tony Kouad, qui réside en France, avait signé « Poétic-Afro » (2006), « Mon Djossi » (2004), et « Nous aussi » (2001). Une régularité qui montre qu’il faut vraiment compter avec lui.
Y. Sangaré