Les Africains en général et les Ivoiriens en particulier ont effectué nombreux le déplacement à la place Bastille de Paris, le dimanche 6 mai dernier. Et ce pour célébrer la défaite de Sarkozy à la présidentielle française. Retour sur une manifestation historique, riche de sens.
Ils l'ont fait. Les patriotes ivoiriens ont manifesté bruyamment leur joie. Avant la grande messe la nuit plusieurs dizaines d'Ivoiriens se sont retrouvés dès 18h soit aux champs Elysées soit à la rue Solferino, le siège du Ps soit même directement à la place de la Bastille. Habillés aux couleurs nationales orange blanc vert, ils ont improvisé des chants et des danses. Des artistes connus et de circonstance se faisaient voir. A 20H, à l'annonce officielle de la victoire de Françoise Hollande, les rues de Paris étaient envahies. L'on se croyait à la finale 1998 de la coupe du monde de football remportée par la France. Le pays de la fraternité, de l'égalité et de la liberté avec ses citoyens venus de divers horizons était beau à voir. "Nous voulons démontrer à Sarkozy qu'il s'est lourdement trompé sur la Côte d'Ivoire et l'Afrique", a lancé Léontine Topo, organisatrice de la célèbre opération kodjo rouge. Un jeune Algérien aussitôt est tombé dans ses bras pour la féliciter avant de me saluer "cousin, l'ennemi des Africains est tombé". A 22 heures quand nous arrivions à la place de la Bastille il y avait un monde fou. Il fallait jouer des coudes pour se frayer une place. Christine Zekou, Jeanne G. et des femmes patriotes brandissaient fièrement le drapeau ivoirien devant le podium. Face à la chaleur qui montait nous nous mettions à côté de la tribune face aux journalistes français, notamment de France télévisions. Nous n'avons pas pu résister à brandir, avec Léontine Topo, le drapeau ivoirien qu'elle m'a donné. Des jeunes filles françaises militantes du parti socialiste ivres de joie tombaient régulièrement dans mes bras m'empêchant parfois d’écouter les messages des hommes politiques et les prestations musicales des artistes. Le mercure est monté d'un cran avec Yannick Noah. Le chouchou des Français a rappelé la victoire en 1991 de l'équipe de France en tennis avant d'interpréter plusieurs chansons de son répertoire musical repris en chœur par la foule. A 0H25 , François Hollande monte sur le podium. C'est l’hystérie. La marée scande: "Hollande président, Sarkozy, c'est fini!" pendant plusieurs minutes. Deux patriotes ivoiriennes s'évanouissent. Le nouveau président français lève les bras en signe de victoire. IL salue de la main les patriotes ivoiriens face à lui ainsi que plusieurs Africains. Pour lui sa victoire est celle de la France qui a confiance en elle qui retrouve ses vraies valeurs et qui donne une leçon au monde entier, car elle demeure la patrie de l'égalité, de la fraternité et de la liberté."Je veux vous dire aussi ma fierté d'être président de tous les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Celui de la France de la diversité, rassemblée, réunie. Ma fierté aussi, trente-et-un ans après, jour pour jour, d'avoir permis, ici à la Bastille, que la gauche ait un successeur à François Mitterrand !", a ajouté, l'ancien patron du Ps. Les femmes patriotes brandissaient de plus bel le drapeau ivoirien parmi tant de drapeaux étrangers noyant les drapeaux français relégués en arrière plan. "Nous avons voulu signifier au président Hollande les souffrances des Ivoiriens et des Africains pendant le mandat de Sarkozy. Nous ne voulons pas faire de la provocation. ", ont exprimé en substance ces femmes. Avant François Hollande, plusieurs personnalités de la société civile et politique ont pris la parole notamment Ségolène Royal, Martine Aubry, Jospin et son directeur de campagne. La fête s'est poursuivie jusqu'à 3 Heures du matin. Les manifestants ont regagné leurs maisons, dans la gaieté avec le sentiment du devoir accompli. Qui par métro, qui par bus, qui par véhicule et qui par la marche en faisant le V de la victoire face aux policiers qui ont été déployés en nombre impressionnant. Surtout dans les quartiers chauds de Paris.
Laurent Okoué envoyé spécial à Paris
Ils l'ont fait. Les patriotes ivoiriens ont manifesté bruyamment leur joie. Avant la grande messe la nuit plusieurs dizaines d'Ivoiriens se sont retrouvés dès 18h soit aux champs Elysées soit à la rue Solferino, le siège du Ps soit même directement à la place de la Bastille. Habillés aux couleurs nationales orange blanc vert, ils ont improvisé des chants et des danses. Des artistes connus et de circonstance se faisaient voir. A 20H, à l'annonce officielle de la victoire de Françoise Hollande, les rues de Paris étaient envahies. L'on se croyait à la finale 1998 de la coupe du monde de football remportée par la France. Le pays de la fraternité, de l'égalité et de la liberté avec ses citoyens venus de divers horizons était beau à voir. "Nous voulons démontrer à Sarkozy qu'il s'est lourdement trompé sur la Côte d'Ivoire et l'Afrique", a lancé Léontine Topo, organisatrice de la célèbre opération kodjo rouge. Un jeune Algérien aussitôt est tombé dans ses bras pour la féliciter avant de me saluer "cousin, l'ennemi des Africains est tombé". A 22 heures quand nous arrivions à la place de la Bastille il y avait un monde fou. Il fallait jouer des coudes pour se frayer une place. Christine Zekou, Jeanne G. et des femmes patriotes brandissaient fièrement le drapeau ivoirien devant le podium. Face à la chaleur qui montait nous nous mettions à côté de la tribune face aux journalistes français, notamment de France télévisions. Nous n'avons pas pu résister à brandir, avec Léontine Topo, le drapeau ivoirien qu'elle m'a donné. Des jeunes filles françaises militantes du parti socialiste ivres de joie tombaient régulièrement dans mes bras m'empêchant parfois d’écouter les messages des hommes politiques et les prestations musicales des artistes. Le mercure est monté d'un cran avec Yannick Noah. Le chouchou des Français a rappelé la victoire en 1991 de l'équipe de France en tennis avant d'interpréter plusieurs chansons de son répertoire musical repris en chœur par la foule. A 0H25 , François Hollande monte sur le podium. C'est l’hystérie. La marée scande: "Hollande président, Sarkozy, c'est fini!" pendant plusieurs minutes. Deux patriotes ivoiriennes s'évanouissent. Le nouveau président français lève les bras en signe de victoire. IL salue de la main les patriotes ivoiriens face à lui ainsi que plusieurs Africains. Pour lui sa victoire est celle de la France qui a confiance en elle qui retrouve ses vraies valeurs et qui donne une leçon au monde entier, car elle demeure la patrie de l'égalité, de la fraternité et de la liberté."Je veux vous dire aussi ma fierté d'être président de tous les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Celui de la France de la diversité, rassemblée, réunie. Ma fierté aussi, trente-et-un ans après, jour pour jour, d'avoir permis, ici à la Bastille, que la gauche ait un successeur à François Mitterrand !", a ajouté, l'ancien patron du Ps. Les femmes patriotes brandissaient de plus bel le drapeau ivoirien parmi tant de drapeaux étrangers noyant les drapeaux français relégués en arrière plan. "Nous avons voulu signifier au président Hollande les souffrances des Ivoiriens et des Africains pendant le mandat de Sarkozy. Nous ne voulons pas faire de la provocation. ", ont exprimé en substance ces femmes. Avant François Hollande, plusieurs personnalités de la société civile et politique ont pris la parole notamment Ségolène Royal, Martine Aubry, Jospin et son directeur de campagne. La fête s'est poursuivie jusqu'à 3 Heures du matin. Les manifestants ont regagné leurs maisons, dans la gaieté avec le sentiment du devoir accompli. Qui par métro, qui par bus, qui par véhicule et qui par la marche en faisant le V de la victoire face aux policiers qui ont été déployés en nombre impressionnant. Surtout dans les quartiers chauds de Paris.
Laurent Okoué envoyé spécial à Paris