Abidjan – Dans une déclaration relative au dialogue républicain tenu les 27 et 28 avril à Grand-Bassam sur l’initiative du Président de la République et sous la direction du Premier Ministre, la Convention de la société civile ivoirienne prévient, au vu des faiblesses observées à l’issue du conclave, qu’elle « ne saurait accepter plus longtemps la confiscation du débat national sur des questions d’intérêt général par la seule classe politique ».
Dans ce document daté du 09 mai et transmis le même jour à l’AIP, le coordonnateur national de la CSCI, Dr Patrick N’Gouan rappelle que les différentes résolutions issues de ce conclave ne constituent pas une innovation en la matière.
« De l’éclatement de la rébellion armée en 2002 jusqu’à la crise post électorale en 2011, une pléthore d’accords entre les acteurs politiques ont été convenus pour une sortie de crise en Côte d’Ivoire dont Lomé, Accra 1, 2, 3, Linas Marcoussis, Pretoria 1, 2, Ouagadougou 1, 2, 3, 4, Plusieurs décisions et résolutions de la CEDEAO et de l’UA ; plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies », fait-il observer.
Expliquant que tous ces accords et résolutions ont connu des fortunes diverses, avec un dénominateur commun, leurs limites objectives pour sortir le pays de la crise, Dr N’Gouan estime que ces faiblesses sont directement liées à leurs caractères tout à la fois partiel (limité aux seuls aspects politiques de la crise) et partial (réduit à des considérations partisanes).
Aussi, le coordonnateur national de la CSCI regrette-t-il que la dernière initiative de Grand-Bassam n’a pas échappé à cette règle. La faîtière d’organisation de la société civile note, certes, une certaine volonté du gouvernement et de l’opposition politique à œuvrer à l’avancée du processus de réconciliation nationale et de paix en Côte d’Ivoire.
La CSCI martèle cependant sa protestation vigoureuse contre l’ostracisme frappant les forces vives de la nation (confessions religieuses, secteur privé, monde du travail, société civile) dans la redéfinition du destin commun de la nation qui sort difficilement d’une crise si longue et si profonde.
Elle demande à toute la classe politique (pouvoir et opposition) de faire preuve d’humilité pour reconnaître les échecs des méthodes unilatérales ou bilatérales appliquées depuis dix ans (2000-2010) en Côte d’Ivoire et qui ont conduit à la tragédie post électorale.
En conséquence, la CSCI conseille à tous une démarche inclusive dans toute initiative de consolidation d’une paix encore fragile et de reconstruction post crise. A cet effet, elle suggère l’application des recommandations issues de la deuxième édition des Journées de Consensus National (JCN) à laquelle ont participé tous les acteurs nationaux du 27 au 30 mars 2012.
Elle demande, en particulier et en toute urgence, d’appliquer la recommandation n°1 visant la création d’un Conseil National de Consolidation de la Paix comprenant des représentants du gouvernement, de la classe politique, du secteur privé, des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle et des organisations de la société civile et qui serait chargé de suivre les travaux de réforme de l’armée, de dédommagement des victimes de guerre, de justice transitionnelle et de réconciliation nationale. Ce, en vue de contribuer efficacement à l’avènement d’une réconciliation vraie et d’une paix durable.
Le conclave de Grand-Bassam visait à amorcer un processus de discussions pour renouer le fil du dialogue pour la réconciliation et la paix. Le communiqué final qui comporte des résolutions dont la création d’un Cadre Permanent de Dialogue (CPD) entre le gouvernement et l’opposition, en vue de "consolider la paix et la réconciliation", a été solennellement signé par une dizaine de partis, excepté le Front populaire Ivoirien (FPI). Ce parti a souligné avoir participé au conclave « en tant qu’observateur », rappelle-t-on.
(AIP)
cmas
Dans ce document daté du 09 mai et transmis le même jour à l’AIP, le coordonnateur national de la CSCI, Dr Patrick N’Gouan rappelle que les différentes résolutions issues de ce conclave ne constituent pas une innovation en la matière.
« De l’éclatement de la rébellion armée en 2002 jusqu’à la crise post électorale en 2011, une pléthore d’accords entre les acteurs politiques ont été convenus pour une sortie de crise en Côte d’Ivoire dont Lomé, Accra 1, 2, 3, Linas Marcoussis, Pretoria 1, 2, Ouagadougou 1, 2, 3, 4, Plusieurs décisions et résolutions de la CEDEAO et de l’UA ; plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies », fait-il observer.
Expliquant que tous ces accords et résolutions ont connu des fortunes diverses, avec un dénominateur commun, leurs limites objectives pour sortir le pays de la crise, Dr N’Gouan estime que ces faiblesses sont directement liées à leurs caractères tout à la fois partiel (limité aux seuls aspects politiques de la crise) et partial (réduit à des considérations partisanes).
Aussi, le coordonnateur national de la CSCI regrette-t-il que la dernière initiative de Grand-Bassam n’a pas échappé à cette règle. La faîtière d’organisation de la société civile note, certes, une certaine volonté du gouvernement et de l’opposition politique à œuvrer à l’avancée du processus de réconciliation nationale et de paix en Côte d’Ivoire.
La CSCI martèle cependant sa protestation vigoureuse contre l’ostracisme frappant les forces vives de la nation (confessions religieuses, secteur privé, monde du travail, société civile) dans la redéfinition du destin commun de la nation qui sort difficilement d’une crise si longue et si profonde.
Elle demande à toute la classe politique (pouvoir et opposition) de faire preuve d’humilité pour reconnaître les échecs des méthodes unilatérales ou bilatérales appliquées depuis dix ans (2000-2010) en Côte d’Ivoire et qui ont conduit à la tragédie post électorale.
En conséquence, la CSCI conseille à tous une démarche inclusive dans toute initiative de consolidation d’une paix encore fragile et de reconstruction post crise. A cet effet, elle suggère l’application des recommandations issues de la deuxième édition des Journées de Consensus National (JCN) à laquelle ont participé tous les acteurs nationaux du 27 au 30 mars 2012.
Elle demande, en particulier et en toute urgence, d’appliquer la recommandation n°1 visant la création d’un Conseil National de Consolidation de la Paix comprenant des représentants du gouvernement, de la classe politique, du secteur privé, des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle et des organisations de la société civile et qui serait chargé de suivre les travaux de réforme de l’armée, de dédommagement des victimes de guerre, de justice transitionnelle et de réconciliation nationale. Ce, en vue de contribuer efficacement à l’avènement d’une réconciliation vraie et d’une paix durable.
Le conclave de Grand-Bassam visait à amorcer un processus de discussions pour renouer le fil du dialogue pour la réconciliation et la paix. Le communiqué final qui comporte des résolutions dont la création d’un Cadre Permanent de Dialogue (CPD) entre le gouvernement et l’opposition, en vue de "consolider la paix et la réconciliation", a été solennellement signé par une dizaine de partis, excepté le Front populaire Ivoirien (FPI). Ce parti a souligné avoir participé au conclave « en tant qu’observateur », rappelle-t-on.
(AIP)
cmas