Le Collectif des 2/3 statutaires de l’Assemblée générale de la Mugefci est, une fois de plus, monté au créneau, pour fustiger la décision d’installation d’un comité de gestion transitoire à la tête de la mutuelle.
11 avril 2012 - 11 mai 2012. Un mois que la Mugefci a été mise sous tutelle gouvernementale. Le conseil des ministres du 11 avril a suspendu les organes de la mutuelle des fonctionnaires et agents de l’Etat, suite à l’insoluble ( ?) bras de fer entre Holland N’Da, le PCA sortant et l’entrant Yao Touré Albert. Avant que ne soit installé un Comité provisoire de gestion, composé de 9 membres et conduit par M. Bamba Karim. Les syndicalistes, dans leur majorité, ont fait grise mine devant cette mesure, qu’ils ont qualifiée de caporalisation de leur caisse de solidarité. Fidèle à cette position, le Collectif des 2/3 des organisations membres de l’Assemblée de la Mugefci a pondu, hier 10 mai 2012, une déclaration de démonstration, à Adjamé. A l’effet de montrer la faiblesse des arguments avancés par le gouvernement dans sa prise de décision. A savoir bicéphalisme à la tête de la Mutuelle, mauvaise gestion et mise en conformité des textes de la Mugefci avec la directive de l’Uemoa. Pour le collectif, «ces arguments sont peu convaincants, car sujets à caution». Sur la question du bicéphalisme, Zadi Gnagna, le porte-parole du collectif, et ses camarades estiment que cet état de fait n’a jamais entravé le fonctionnement de la structure. Vu que les prestataires, soutiennent-ils, ont été régulièrement payés, en dehors des factures sur lesquelles pesaient des soupçons de fraude. Aussi, pour le Collectif, la procédure judiciaire engagée pour le règlement de cette crise témoignait de la volonté de préserver l’intérêt des mutualistes. C’est pourquoi, il s’interroge sur l’opportunité de l’action gouvernementale, qui intervient longtemps après, précisément après 8 mois de crise. Au titre de la gestion, le Collectif estime que Gilbert Kafana Koné, ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, a découvert tardivement les malversations de Holland N’Da. Mieux, il avance que cet argument ne saurait justifier l’installation d’un Comité de gestion, mais plutôt la cession de la Mugefci au Conseil d’Administration mis en place, lors de l’A.G du 21 décembre 2011. Parce que celui-ci, note la déclaration, a de tout temps décrié la gestion de Holland N’Da. Qu’en est-il des textes de la Mugefci ? «Pas de faiblesse, mais plutôt leur non-respect», rétorque le Collectif. Evoquant la question de l’adaptation des textes aux standards de l’UEMOA, il fait remarquer: «nulle part il n’est écrit que la mise en œuvre de ces réformes relève du ressort de l’Etat». Au regard de tout cela, le Collectif «pense que les vraies motivations de cet accaparement sont ailleurs». C’est pourquoi, dans leur alliance avec les trois plus vieilles Centrales syndicales (Ugtci, Fesaci et Dignité), Zadi Gnagna et ses camarades se disent décidés à continuer le combat. Ils annoncent même une grande AG le 16 mai, à la Bourse du Travail de Treichville, pour faire le point de leurs actions, tout en s’interrogeant sur les véritables changements intervenus depuis l’installation du Comité de gestion.
MARTIAL GALE
11 avril 2012 - 11 mai 2012. Un mois que la Mugefci a été mise sous tutelle gouvernementale. Le conseil des ministres du 11 avril a suspendu les organes de la mutuelle des fonctionnaires et agents de l’Etat, suite à l’insoluble ( ?) bras de fer entre Holland N’Da, le PCA sortant et l’entrant Yao Touré Albert. Avant que ne soit installé un Comité provisoire de gestion, composé de 9 membres et conduit par M. Bamba Karim. Les syndicalistes, dans leur majorité, ont fait grise mine devant cette mesure, qu’ils ont qualifiée de caporalisation de leur caisse de solidarité. Fidèle à cette position, le Collectif des 2/3 des organisations membres de l’Assemblée de la Mugefci a pondu, hier 10 mai 2012, une déclaration de démonstration, à Adjamé. A l’effet de montrer la faiblesse des arguments avancés par le gouvernement dans sa prise de décision. A savoir bicéphalisme à la tête de la Mutuelle, mauvaise gestion et mise en conformité des textes de la Mugefci avec la directive de l’Uemoa. Pour le collectif, «ces arguments sont peu convaincants, car sujets à caution». Sur la question du bicéphalisme, Zadi Gnagna, le porte-parole du collectif, et ses camarades estiment que cet état de fait n’a jamais entravé le fonctionnement de la structure. Vu que les prestataires, soutiennent-ils, ont été régulièrement payés, en dehors des factures sur lesquelles pesaient des soupçons de fraude. Aussi, pour le Collectif, la procédure judiciaire engagée pour le règlement de cette crise témoignait de la volonté de préserver l’intérêt des mutualistes. C’est pourquoi, il s’interroge sur l’opportunité de l’action gouvernementale, qui intervient longtemps après, précisément après 8 mois de crise. Au titre de la gestion, le Collectif estime que Gilbert Kafana Koné, ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, a découvert tardivement les malversations de Holland N’Da. Mieux, il avance que cet argument ne saurait justifier l’installation d’un Comité de gestion, mais plutôt la cession de la Mugefci au Conseil d’Administration mis en place, lors de l’A.G du 21 décembre 2011. Parce que celui-ci, note la déclaration, a de tout temps décrié la gestion de Holland N’Da. Qu’en est-il des textes de la Mugefci ? «Pas de faiblesse, mais plutôt leur non-respect», rétorque le Collectif. Evoquant la question de l’adaptation des textes aux standards de l’UEMOA, il fait remarquer: «nulle part il n’est écrit que la mise en œuvre de ces réformes relève du ressort de l’Etat». Au regard de tout cela, le Collectif «pense que les vraies motivations de cet accaparement sont ailleurs». C’est pourquoi, dans leur alliance avec les trois plus vieilles Centrales syndicales (Ugtci, Fesaci et Dignité), Zadi Gnagna et ses camarades se disent décidés à continuer le combat. Ils annoncent même une grande AG le 16 mai, à la Bourse du Travail de Treichville, pour faire le point de leurs actions, tout en s’interrogeant sur les véritables changements intervenus depuis l’installation du Comité de gestion.
MARTIAL GALE