Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la première revue des résultats économiques obtenus par la Côte d’Ivoire dans le cadre d’un programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC)i, qui avait été approuvé au début du mois de novembre 2011. La décision du Conseil, qui a été prise selon la procédure du défaut d’oppositionii, ouvre la voie au décaissement immédiat d’un montant équivalent à 65,04 millions de DTS (environ 100 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre de cet accord à un montant équivalent à 146,34 millions de DTS (environ 225 millions de dollars EU).
Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal en faveur de la Côte d’Ivoire en novembre 2011, pour un montant équivalent à 390,24 millions de DTS (120 % de la quote-part du pays au FMI, voir communiqué de presse 11/399).
L’activité économique a rebondi après la crise post-électorale de fin 2010–début 2011. Un soutien extérieur massif, des conditions climatiques favorables et une gestion macroéconomique adaptée sont autant de facteurs qui ont limité la contraction de l’activité économique.
La mise en œuvre du programme macroéconomique appuyé par la FEC était globalement satisfaisante à la fin de 2011. Tous les objectifs quantitatifs ont été atteints. Un programme étendu et ambitieux de réformes structurelles longtemps différées est en cours d’application. De gros efforts ont été déployés pour renforcer la gestion des finances publiques, améliorer le climat des affaires (réforme judiciaire, nouveau code des investissements, initiatives de facilitation des affaires, et amélioration de la gouvernance) et réformer le secteur du cacao, mais l’application des réformes dans les secteurs énergétique et financier ont connu des retards.
Bien que des progrès importants aient été accomplis, de nouvelles mesures s’imposent pour assurer la viabilité financière du secteur de l’électricité, notamment des hausses de tarifs pour couvrir une plus grande proportion des coûts de production. Si ces mesures ne sont pas prises, l’investissement si nécessaire dans de nouvelles capacités de production restera un vœu pieux. Il est aussi nécessaire de passer à la fixation automatique des prix des produits énergétiques, tout en protégeant en même temps les populations les plus vulnérables.
L’un des volets de la réforme du secteur financier consiste à élaborer une stratégie de développement de ce secteur. Elle devrait viser à réduire les coûts d’intermédiation, à accroître la financiarisation de l’économie et à faciliter l’accès du secteur privé au crédit. À cet égard, il est urgent de concevoir et d’adopter un plan de restructuration solide pour les banques de dépôts publiques en difficulté. Pour garantir que la dette reste viable après l’allégement obtenu, tout en tenant compte des besoins de financement qu’impliquent les programmes d’investissement ambitieux des autorités à moyen et long terme, il sera important de rendre pleinement opérationnel le Comité national de la dette publique et d’en renforcer les moyens.
Les perspectives économiques à court terme de la Côte d’Ivoire sont favorables, avec à la fois la possibilité de résultats meilleurs que prévu et des risques baissiers. La croissance devrait s’accélérer en 2012, grâce à la hausse des dépenses d’investissement dans les secteurs de la construction, des transports et de l’exploration pétrolière. L’inflation devrait rester faible, encore qu’un risque de hausse existe. En matière budgétaire, l’objectif de réduction progressive du déficit par rapport au niveau élevé de 2011 est indiquée et les besoins de financement auprès du marché régional qui en résultent sont élevés mais gérables.
i La facilité élargie de crédit (FEC), qui a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu, est caractérisée par des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie, et une conditionnalité à la fois plus simple et mieux ciblée. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans (http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/ecff.htm). Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles.
ii Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.
Le Conseil d’administration a approuvé un accord triennal en faveur de la Côte d’Ivoire en novembre 2011, pour un montant équivalent à 390,24 millions de DTS (120 % de la quote-part du pays au FMI, voir communiqué de presse 11/399).
L’activité économique a rebondi après la crise post-électorale de fin 2010–début 2011. Un soutien extérieur massif, des conditions climatiques favorables et une gestion macroéconomique adaptée sont autant de facteurs qui ont limité la contraction de l’activité économique.
La mise en œuvre du programme macroéconomique appuyé par la FEC était globalement satisfaisante à la fin de 2011. Tous les objectifs quantitatifs ont été atteints. Un programme étendu et ambitieux de réformes structurelles longtemps différées est en cours d’application. De gros efforts ont été déployés pour renforcer la gestion des finances publiques, améliorer le climat des affaires (réforme judiciaire, nouveau code des investissements, initiatives de facilitation des affaires, et amélioration de la gouvernance) et réformer le secteur du cacao, mais l’application des réformes dans les secteurs énergétique et financier ont connu des retards.
Bien que des progrès importants aient été accomplis, de nouvelles mesures s’imposent pour assurer la viabilité financière du secteur de l’électricité, notamment des hausses de tarifs pour couvrir une plus grande proportion des coûts de production. Si ces mesures ne sont pas prises, l’investissement si nécessaire dans de nouvelles capacités de production restera un vœu pieux. Il est aussi nécessaire de passer à la fixation automatique des prix des produits énergétiques, tout en protégeant en même temps les populations les plus vulnérables.
L’un des volets de la réforme du secteur financier consiste à élaborer une stratégie de développement de ce secteur. Elle devrait viser à réduire les coûts d’intermédiation, à accroître la financiarisation de l’économie et à faciliter l’accès du secteur privé au crédit. À cet égard, il est urgent de concevoir et d’adopter un plan de restructuration solide pour les banques de dépôts publiques en difficulté. Pour garantir que la dette reste viable après l’allégement obtenu, tout en tenant compte des besoins de financement qu’impliquent les programmes d’investissement ambitieux des autorités à moyen et long terme, il sera important de rendre pleinement opérationnel le Comité national de la dette publique et d’en renforcer les moyens.
Les perspectives économiques à court terme de la Côte d’Ivoire sont favorables, avec à la fois la possibilité de résultats meilleurs que prévu et des risques baissiers. La croissance devrait s’accélérer en 2012, grâce à la hausse des dépenses d’investissement dans les secteurs de la construction, des transports et de l’exploration pétrolière. L’inflation devrait rester faible, encore qu’un risque de hausse existe. En matière budgétaire, l’objectif de réduction progressive du déficit par rapport au niveau élevé de 2011 est indiquée et les besoins de financement auprès du marché régional qui en résultent sont élevés mais gérables.
i La facilité élargie de crédit (FEC), qui a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu, est caractérisée par des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie, et une conditionnalité à la fois plus simple et mieux ciblée. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans (http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/ecff.htm). Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles.
ii Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.