La sulfureuse Rue princesse de Yopougon, n’a pas échappé à la mise en œuvre du programme de démolition des constructions anarchiques sur les voies publiques, initié par le ministre de la salubrité publique, Anne Ouloto. Mais longtemps considérée comme un haut lieu de dépravation et de vices de tous ordres, quelques mois seulement après le passage des bulldozers, la rue s’est (re)parée de ses mêmes oripeaux avec ses mêmes habitudes.
Samedi 5 mai, il est 5 heures 30 du matin. Yopougon s’éveille. A la sortie de bars climatisés, des trios de filles en minijupe hèlent des taxis, certainement pour rentrer se coucher. A l’autre bout de la rue, les boutiquiers ouvrent leurs grilles. Chassez le naturel, il revient au galop. La fièvre du samedi soir vient renflammer la rue princesse. Et dire qu’il y a quelques mois «la fameuse» ressemblait à un espace visité par un typhon. Des tas d’immondices qui avaient remplacé la kyrielle de maquis et bars climatisés qui y pullulaient. De visu, la rue renaît de ses cendres. Car après le passage des engins de démolition, aucun suivi n’a été effectif pour empêcher le business du sexe de se réinstaller sur le site. Or l’objectif politique de ce nettoyage était d’assainir cette rue qui est un véritable lieu de vices gomorrhéens. La rue princesse a recommencé à distiller les décibels à fond la caisse. Certes, le nombre de maquis a considérablement diminué mais la présence de la douzaine de bars climatisés offre à nouveau leurs services aux nombreux noctambules et autres adeptes de Bacchus. Comparativement aux années passées, l’ambiance est moins électrique et envoutante. Yao Franck Elisée, disc jockey dans un chic bar climatisé que nous avons rencontré l’explique. «La crise économique qui sévit et aussi l’absence au pays de plusieurs tenanciers de maquis pour problème de guerre, sont les principales raisons ayant altéré les nuits torrides à la rue comme par le passé». Malgré tout, les plus fidèles aux soirées de folie à la rue princesse et les accros du show ne se font pas prier pour aller s’égayer tous les week-ends en ce lieu. Et c’est tout naturellement Mme le ministre Anne Ouloto qui doit en être offusquée ; Elle qui a pesé de tout son poids dans la mise à exécution de ce programme, qui se voit aujourd’hui défiée en plusieurs endroits de la ville, à cause du non suivi dudit programme sur le terrain. Pas de « service après destruction ». Ce qui voudrait dire qu’une étude minutieuse n’a pas été menée en amont pour conduire sainement cette politique de démolition sans regret.
Omer Boty Koffi.
Samedi 5 mai, il est 5 heures 30 du matin. Yopougon s’éveille. A la sortie de bars climatisés, des trios de filles en minijupe hèlent des taxis, certainement pour rentrer se coucher. A l’autre bout de la rue, les boutiquiers ouvrent leurs grilles. Chassez le naturel, il revient au galop. La fièvre du samedi soir vient renflammer la rue princesse. Et dire qu’il y a quelques mois «la fameuse» ressemblait à un espace visité par un typhon. Des tas d’immondices qui avaient remplacé la kyrielle de maquis et bars climatisés qui y pullulaient. De visu, la rue renaît de ses cendres. Car après le passage des engins de démolition, aucun suivi n’a été effectif pour empêcher le business du sexe de se réinstaller sur le site. Or l’objectif politique de ce nettoyage était d’assainir cette rue qui est un véritable lieu de vices gomorrhéens. La rue princesse a recommencé à distiller les décibels à fond la caisse. Certes, le nombre de maquis a considérablement diminué mais la présence de la douzaine de bars climatisés offre à nouveau leurs services aux nombreux noctambules et autres adeptes de Bacchus. Comparativement aux années passées, l’ambiance est moins électrique et envoutante. Yao Franck Elisée, disc jockey dans un chic bar climatisé que nous avons rencontré l’explique. «La crise économique qui sévit et aussi l’absence au pays de plusieurs tenanciers de maquis pour problème de guerre, sont les principales raisons ayant altéré les nuits torrides à la rue comme par le passé». Malgré tout, les plus fidèles aux soirées de folie à la rue princesse et les accros du show ne se font pas prier pour aller s’égayer tous les week-ends en ce lieu. Et c’est tout naturellement Mme le ministre Anne Ouloto qui doit en être offusquée ; Elle qui a pesé de tout son poids dans la mise à exécution de ce programme, qui se voit aujourd’hui défiée en plusieurs endroits de la ville, à cause du non suivi dudit programme sur le terrain. Pas de « service après destruction ». Ce qui voudrait dire qu’une étude minutieuse n’a pas été menée en amont pour conduire sainement cette politique de démolition sans regret.
Omer Boty Koffi.