La tenue prochaine d’un forum social, cadre de discussion entre le gouvernement et les travailleurs en vue de trouver des solutions à leurs revendications essentielles, est en préparation. Ce conclave permettra de «trouver un terrain d’entente entre le gouvernement et les acteurs sociaux » pour « réduire les écarts entre les salaires, dans un esprit d’équité sociale », a expliqué Me Kouadio-Ahoussou, face à des présidents d’institutions, des membres du gouvernement, ainsi que des dirigeants et membres des principales centrales syndicales du pays, notamment l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), les centrales ‘’Humanisme’’ et ‘’Dignité’’, lors de la fête du travail. Le Premier ministre s’est fixé comme priorité la mise en œuvre des réformes à même de donner « un souffle nouveau aux entreprises », pour la création d’emplois, ainsi que la préservation et la valorisation des existants. Ce qui passe, a-t-il dit, par l’amélioration et la finalisation des cadres juridiques du travail et des affaires. Après le dialogue politique, le chef du gouvernement va rencontrer bientôt tous les acteurs du travail pour calmer le front. Me Jeannot Kouadio-Ahoussou veut un dialogue constructif avec tous les acteurs. Il s’agit, dans cet espace d’échanges, de passer en revue les préoccupations essentielles des travailleurs, en vue d’y apporter des solutions d’ensemble, à la fois réalistes et réalisables à court et moyen terme. Depuis quelques jours, le chef du gouvernement rencontre les ministères techniques pour préparer cette tribune d’échanges. Le 22 mars 2008, le gouvernement avait réuni les partenaires sociaux à un conclave à Grand-Bassam. Au titre des salaires et accessoires de salaires, il a été prévu la revalorisation du traitement du fonctionnaire qui prend en compte le déblocage des avancements. Pour les fonctionnaires et agents de l`Etat, l`entrée en vigueur de toutes les grilles salariales prévue pour le 1er janvier 2010 aura pour conséquence de relever les salaires les plus bas versés aux agents de l`Etat, de quatre-vingt mille cent cinquante sept FCFA actuellement à cent huit mille cinq cent cinquante sept FCFA. Ce qui représenterait trois fois le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), qui est de trente six mille six cent sept FCFA. Les centrales syndicales attendent le décret du chef de l’Etat pour la mise en application du nouveau Smig ivoirien qui doit passer de 36.607 FCFA à 60.000 FCFA.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN