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Art et Culture Publié le mercredi 16 mai 2012 | Ministères

Patrimoine mondial de l`Unesco: le Ministre Maurice Bandaman installe un comité de gestion à Bassam

© Ministères Par DR
Patrimoine mondial de l`UNESCO: le Ministre Maurice BANDAMAN installe un comité de gestion à Bassam
Mercredi 16 mai.
L’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié, le 09 janvier 1981, la Convention de l’UNESCO de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. L’adhésion à cette convention, permet au pays de solliciter l’inscription de certains de ses biens culturels immobiliers, ayant une valeur universelle exceptionnelle, sur la Liste du patrimoine mondial.

En 2008, la Côte d’Ivoire a soumis à l’Unesco, le dossier d’inscription de la ville historique de Grand-Bassam sur la Liste du patrimoine mondial. Ce dossier a été évalué par le Comité du patrimoine mondial et mis en renvoi, en juin 2009, avec des recommandations en sept (07) points à savoir :

- inclure le village N’Zima en entier ou partiellement, dans le bien proposé pour inscription, afin de lui donner pleinement sa valeur ;
- étendre la zone tampon afin d’en faire un territoire unique ;
- compléter l’analyse comparative en considérant plus largement l’urbanisme colonial ;
- compléter et confirmer les mesures juridiques et les instances de la préservation du bien ;
- renforcer la dimension pratique et opérationnelle du plan de conversation et de gestion du bien ;
- confirmer la mise en place de l’agence opérationnelle de gestion du bien et garantir ses moyens matériels et humains ;
- définir des indicateurs opérationnels et assurer la présence de personnels qualifiés pour les mettre en œuvre.

II -CONTRAINTES

L’ambition de la Côte d’Ivoire est de faire droit à tous ces points afin de réintroduire le dossier de Grand-Bassam pour la session de juin 2012. Cependant l’atteinte de cet objectif par l’équipe opérationnelle est soumise à des contraintes d’ordre politique, technique, matériel et financier.

- Contraintes d’ordre politique
Chaque Etat partie à la Convention de l’UNESCO est invité et encouragé à démontrer son engagement total à préserver, dans la mesure de ses moyens, le patrimoine concerné par la proposition d’inscription présentée au Comité. Cet engagement prend la forme de mesures juridiques, scientifiques, techniques, administratives et financières appropriées, adoptées et proposées pour protéger le bien et sa valeur universelle exceptionnelle.

- Contraintes d’ordre technique (ou de temps)
Pour être pris en compte, le dossier d’inscription de la ville historique de Grand-Bassam, mis en renvoi en juin 2009, devra être finalisé et introduit au plus tard en janvier 2012 pour être évalué en juin 2012. Le document provisoire du dossier devra parvenir au Centre du patrimoine mondial au plus tard le 30 septembre 2011.

- Contraintes d’ordre matériel et financier

La finalisation du dossier d’inscription de la Ville historique de Grand-Bassam, postule que soit dégagées et mobilisées à temps, l’ensemble des ressources financières et matérielles estimées à sept cent quatre vingt deux millions deux cent trente deux mille cent cinquante francs (782 232 150 FCFA) nécessaires pour la réalisation des activités énumérées ci-dessus en vue de satisfaire aux recommandations de l’UNESCO.


III AVANTAGES GENERAUX DU PROJET

Dans le cas des pays en voie de développement en particulier, un avantage majeur de la ratification et de l’inscription est d’avoir accès au fonds du patrimoine mondial. Une assistance d’urgence peut aussi être accordée pour réparer les dommages causés par les catastrophes naturelles ou par l’activité humaine. Aujourd’hui, le concept de patrimoine mondial est bien compris et apprécié à travers le monde ; les sites inscrits sur la liste, tout en conférant prestige et notoriété internationale supplémentaires, deviennent un véritable aimant pour la coopération internationale parce qu’ils reçoivent des aides financières de diverses sources pour des projets de conservation et de restauration les concernant.

De plus, l’inscription d’un site sur la liste du patrimoine mondial entraîne une plus grande sensibilisation du public au site et à ses valeurs exceptionnelles ; une situation qui renforce les activités touristiques. Bien planifiées et organisées conformément aux principes du tourisme durable, ces activités peuvent être une source majeure de devises pour le site et l’économie locale.

IV IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX DU PROJET

Au plan touristique

L‘ inscription de Grand Bassam suscitera un engouement des touristes nationaux et internationaux pour la ville historique. Cet afflux touristique permettra de dynamiser notamment les secteurs de l’artisanat, de l’hôtellerie, de la restauration, et du transport. La bonne santé financière de ces secteurs d’activités contribuera aussi à accroître les revenus de l’Etat au niveau des recettes fiscales. La création et la promotion du Label « Grand Bassam ville du patrimoine mondial », favoriseront par ailleurs l’édition et la vente de produits dérivés variés.

Au plan de la création d’emplois :

La mise en valeur du site et sa vocation touristique contribueront à dynamiser des emplois divers tels que ceux de guides touristiques, de surveillants et de maîtres nageurs, de vendeurs de gadgets et des emplois liés à la recherche scientifique, à la conservation du patrimoine, etc.

Au plan de la mobilisation de devises :

L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial confèrera au site un Label Unesco permettant de mobiliser des fonds tant au plan national qu’international.

A titre d’exemple, et en dépit de la rareté des statistiques, l’île de St Louis au Sénégal, inscrite en l’an 2000, a généré entre 2001 et 2006, environ 02 milliards CFA (subventions d’institutions internationales et retombées touristiques) à l’Etat Sénégalais, soit plus de trois cent millions CFA par an. Le site ‘‘Le Tombeau des Askia’’, inscrit en 2004, a généré à lui seul, entre 2005 et 2009, environ 04 milliards CFA (subventions d’institutions internationales et retombées touristiques) à l’Etat Malien, soit huit cent millions CFA par an sur la période considérée.
Il s’agit, de toute évidence, d’un investissement à rentabilité pérenne et multisectorielle.

En définitive, l’inscription de la ville historique de Grand Bassam sera un instrument additionnel de fierté nationale tout en favorisant un regain de visibilité du pays au plan international. C’est aussi une opportunité pour notre pays d’attirer davantage des devises, de créer des emplois et de lutter contre la pauvreté.

C’est pour mieux promouvoir cette activité qu’un Comité de gestion a été mis sur pied et des Ambassadeurs désignés. Ceux-ci seront présentés le jeudi 17/05/2012, à la Cours royale de Grand-Bassam, par le Ministre de la Culture et de la Francophonie, Monsieur Maurice Kouakou BANDAMAN.
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