Ainsi donc, les 40 ministres du gouvernement qui font tant de bien aux Ivoiriens que nous sommes et qui ne dorment pas tant qu’un ivoirien quelque part dans le pays n’a pas mangé à sa faim, sont tous des « hommes de compétence et de qualité ». Selon notre président qui s’est longuement exprimé sur les antennes de Rfi, le dimanche 20 mai. Qu’est-ce qu’ils ont dû être heureux, nos ministres, d’entendre le chef affirmer une telle chose sur les antennes d’une « radio mondiale » très écoutée par les Ivoiriens. Surtout que l’émission au cours de laquelle cette révélation a été faite a été diffusée à partir de 8 heures 10 minutes, c’est-à-dire, au moment même où la plupart des chrétiens s’apprêtaient à se rendre dans leurs chapelles pour louer le Bon Dieu. Et nos ministres à qui le chef a déjà fait la promesse qu’ils demeureront au gouvernement jusqu’à la fin de son mandat pourvu qu’il n’y ait pas de bruits autour des exploits qu’ils réalisent avec les deniers publics dans leurs cabinets, ont dû chanter dans leur lit et bénir le Plus Haut, pour cette grâce. « Un gouvernement composé d’hommes de qualité et de compétence », a donc dit le chef. Quand un ministre crée une société en novembre 2011 et que cette société vient remporter un appel d’offres lancé en septembre 2011, y a rien à dire, ce ministre est bourré de « compétence et de qualité ». Il en faut pour réaliser un tel exploit. Quand un ministre de la République prend le peuple à témoin que l’attribution du marché à cette entreprise créée en novembre s’est faite dans les règles de l’art et que grâce au courage de quelques journalistes traités au passage de « mercenaires de la plume », on découvre qu’il n’en est rien au point d’amener l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) à annuler ce marché, c’est que ce ministre a beaucoup de qualités. Quand un ministre, sous le prétexte de transposer des normes de la Cedeao dans notre législation, amène le chef à signer une Ordonnance dans laquelle, au lieu de créer une seule société d’Etat, il en profite pour en créer trois, toutes placées sous sa tutelle alors que le chef a donné des instructions au ministre de l’Economie et des finances au cours d’un conseil des ministres de réduire de 25% le nombre des sociétés d’Etat d’ici à juin 2012, c’est que ce ministre est compétent et bourré de qualités.
Et voilà pourquoi, dans tous les quartiers, les Ivoiriens de tous bords politiques, chantent les louanges de nos 40 ministres dont certains les écœurent par leur incompétence, leur arrogance et leur suffisance à un point tel qu’ils changent de chaîne dès qu’ils les aperçoivent dans « leur télévision ». Mais le chef dit que les « personnes qui sont (avec lui) ont signé un code d’éthique. » Et que s’il a des « preuves qu’un seul a commis un acte délictueux, la personne sera virée du gouvernement ». On imagine que d’effroi, les 40 ministres dont aucun n’a encore posé un seul acte délictueux depuis juin 2011, en ont tremblé. Surtout avec le désordre et la mauvaise gouvernance qui envahissent l’Administration et dont le chef, malheureusement, n’a pas encore eu écho. Vivement que le Premier ministre d’Houphouët-Boigny (1990-1993) arrive au pouvoir pour redresser la Côte d’Ivoire et la débarrasser de ceux qui dans l’Administration, sont en train de multiplier par dix, les maux qu’ils dénonçaient sous l’intrépide Gbagbo et son régime de refondateurs dont la plupart ne savaient rien des exigences d’une refondation.
A.T.
Et voilà pourquoi, dans tous les quartiers, les Ivoiriens de tous bords politiques, chantent les louanges de nos 40 ministres dont certains les écœurent par leur incompétence, leur arrogance et leur suffisance à un point tel qu’ils changent de chaîne dès qu’ils les aperçoivent dans « leur télévision ». Mais le chef dit que les « personnes qui sont (avec lui) ont signé un code d’éthique. » Et que s’il a des « preuves qu’un seul a commis un acte délictueux, la personne sera virée du gouvernement ». On imagine que d’effroi, les 40 ministres dont aucun n’a encore posé un seul acte délictueux depuis juin 2011, en ont tremblé. Surtout avec le désordre et la mauvaise gouvernance qui envahissent l’Administration et dont le chef, malheureusement, n’a pas encore eu écho. Vivement que le Premier ministre d’Houphouët-Boigny (1990-1993) arrive au pouvoir pour redresser la Côte d’Ivoire et la débarrasser de ceux qui dans l’Administration, sont en train de multiplier par dix, les maux qu’ils dénonçaient sous l’intrépide Gbagbo et son régime de refondateurs dont la plupart ne savaient rien des exigences d’une refondation.
A.T.
