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Société Publié le mardi 22 mai 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Ecole nationale de Police / Sécurisation du concours d’entrée au Cafop : Accusé de détournement, le DG se défend

Douze policiers de l’Ecole Nationale de Police (ENP) grognent en ce moment contre leur DG, le général Yao Brou Alain. Ils l’accusent d’avoir détourné leurs primes destinées la sécurisation du concours d’entrée au Cafop durant quatre mois. Le montant porte sur la somme de huit millions (8.000.000FCFA) de la Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS). Selon les policiers qui ont surveillé le concours, cinq millions (5.000.000FCFA) revenaient à la direction de l’école de police et trois millions (3.000.000FCFA) aux douze policiers. Ces derniers affirment n’avoir reçu que la somme de un million deux cent mille (1.200.000FCFA) sur les trois millions (3.000.000FCFA) qu’ils devraient recevoir. Où est donc passé le reste de leurs primes, soit la somme de un millions huit cent mille (1.800.000fcfa) ? L’Intelligent d’Abidjan a voulu en savoir davantage sur cette autre affaire. Un rendez-vous avait été pris avec le général Yao Brou Alain, le 30 Avril 2012, à la veille de la fête du travail. Le DG de l’ENP a voulu couper court aux rumeurs. Ce même jour, de 17h à 18h30, il a convoqué l’ensemble de ses collaborateurs à l’amphithéâtre « A » pour dit-il, donner sa version des faits. ‘’Je vous ai réuni ce soir, pour mettre fin aux rumeurs qui circulent depuis un moment. Ces rumeurs portent sur un détournement du chèque que la Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS), a émis au nom de l’Ecole nationale de police dans le cadre du lancement officiel de ses activités. Comme d’habitude, le ministère de l’Education nationale négocie pour des questions de sécurité, un espace de l’école de police pour organiser le concours d’entrée au Cafop. Cette année, la DMOSS nous a sollicités et nous lui avons cédé un espace. J’ai demandé dans un premier temps qu’on mette des policiers à la disposition du ministère de l’Education nationale pour sécuriser le concours. Des rumeurs me parvenaient chaque jour selon laquelle les policiers rackettaient les candidats, à raison de 1000FCFA. Et que le Sergent chef Soro avait même fait venir à mon insu, la photocopieuse d’une dame qui exerçait à l’Université. Lui (sergent Soro) et la dame prenaient 100FCFA par photocopie et quand on sait qu’il y avait plus de 1000 candidats, imaginez ce que cela fait comment argent’’, a dit d’entrée le DG. Avant de poursuivre : « Je suis monté moi-même au créneau, pour mettre fin au désordre qui régnait. J’ai demandé qu’on verse une partie des recettes de la photocopieuse à l’école de police. Et j’ai ensuite demandé qu’on me remplace tous ceux qui étaient impliqués dans le racket des candidats. Comme je ne fais pas les choses au hasard et à moitié, je suis un général, j’ai servi au tribunal militaire et j’ai servi le président Bédié en tant que commissaire du palais présidentiel, j’ai donc saisi le tribunal militaire pour que les policiers fautifs soient entendus (…) L’ancienne équipe a donc été remplacée par douze autres policiers. Après le concours, la directrice de la DMOSS m’a appelé pour me dire que le ministère de l’Education nationale a remis un chèque (ndlr : sans dire le montant) à l’école de police. J’ai pris la décision moi-même de récompenser tous ceux qui ont participé à la sécurisation du concours du Cafop». Mieux, le général Yao Brou Alain a fait cette précision de taille : «Qu’ils (ndlr : les policiers) sachent que le chèque a été émis au nom de l’école de police. J’ai demandé à l’intendant de remettre un peu d’argent (ndlr : sans dire le montant) à chacun des douze policiers qui ont surveillé le concours. Seul le sergent chef Soro n’a pas voulu prendre son argent. Il a estimé que son montant était très petit. Ses 100. 000FCFA sont encore là. A part ça, j’ai demandé à l’intendant de me remettre le reste de l’argent. Le reste de l’argent de la DMOSS est encore dans mon bureau et celui qui veut, peut venir voir. Certaines langues ont même dit que j’avais pris cet argent pour aller en France. L’argent est là dans mon bureau, vous pouvez aller voir. Mieux, on m’a fait savoir qu’il y avait six (06) autres personnes qui avaient travaillé, mais qui n’avaient pas bénéficié des primes. J’ai demandé à l’intendant de régler leur cas. Donc une liste est ouverte et au jour d’aujourd’hui, seulement dix huit (18) policiers ont pu être identifiés comme étant ceux qui ont surveillé le concours du Cafop ». Dans son argumentaire, le contrôleur général de police a ressassé son passé à la présidence de la République sous Bédié. Ceci, pour montrer sa bonne foi. ‘’Je suis un général et si je n’ai pas pu m’enrichir sous la présidence de Bédié, ce n’est pas l’argent de l’école de police qui va m’enrichir. J’ai eu des occasions pour m’enrichir au palais présidentiel sous Bédié et j’étais chargé de remettre de l’argent aux gens qui venaient voir le président. Il y avait ceux qu’on appelait les ciseaux d’or ou les coupeurs de route. Mais, moi je n’ai jamais coupé la route à qui que ce soit (…). Le président de la République Alassane Ouattara vient de donner 800.000 FCFA à l’école de police pour avoir sécurisé Abidjan pendant les fêtes de fin d’année. Il y avait 1000 policiers, comment voulez-vous qu’on partage cette somme ? Et c’est un policier qui a eu l’idée noble. Il a proposé qu’on achète une nouvelle sirène parce que l’ancienne était défaillante. On ne peut pas se battre pour des miettes alors que l’Union Européenne s’apprête à donner de l’argent pour réhabiliter l’école de police (...)’’, c’est-il défendu. Avant de hausser le ton : « D’ailleurs, je demande à tous ceux qui ont eu de l’argent dans le cadre du concours du Cafop de rembourser avant la fin du mois de Mai. Sinon, nous allons le retrancher sur leur salaire. Je vais donner des instructions fermes à l’intendant dans ce sens. Venez déposer l’argent que je vous ai remis et vous avez jusqu’à la fin du moi de Mai pour le faire (…) Le procès verbal de cette rencontre servira de droit de réponse à tous les journalistes qui feront des articles sur cette affaire…»
Dosso Villard
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