Bonne nouvelle pour les populations ivoiriennes. Le Gouvernement ivoirien, face à la récurrence des informations relatives à l’augmentation des prix des produits pétroliers dans les prochains jours, a décidé de rompre le silence. Ainsi, les ministres de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, et des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Adama Toungara, ont co-signé hier, un communiqué. Il ressort de cette note que les efforts du Gouvernement se poursuivront pour maintenir les prix. Mieux et tenant compte de la situation particulièrement difficile des populations après la crise post-électorale, le Gouvernement a décidé de ne pas répercuter les hausses enregistrées au niveau des prix mondiaux des produits pétroliers sur les prix à la pompe. Depuis avril 2010, le prix du gasoil est maintenu à 615 F CFA le litre quand celui du super et du pétrole lampant s’établissent respectivement à 774 F CFA le litre et à 617 F CFA le litre. Malgré les fortes fluctuations internationales, cela été possible grâce à l’abandon par l’Etat de recettes fiscales portant sur lesdits produits. A ce titre, la Taxe Spécifique Unique (TSU) n’est plus prélevée sur le pétrole lampant. S’agissant du gasoil, la TSU s’établit à 19 F CFA le litre au lieu de 120 F CFA. Enfin, le super carburant est taxé à hauteur de 16 F CFA le litre au lieu de 220 F CFA le litre. Par ailleurs, le Gouvernement a réduit la base d’application des droits et taxes douaniers sur ces différents produits. Ainsi, pour le gasoil, la base taxable est passée de 166 F CFA en juillet 2011 à 8 F CFA à ce jour. Mais le président Alassane Ouattara et son Gouvernement, conscients de l’importance de la manne financière dégagée pour bloquer ces prix et des difficultés qui pourraient s’amonceler, se sont alors inscrits dans une perspective à moyen et long terme. C’est dans cette optique que le Gouvernement a fait conduire une étude par un Cabinet privé indépendant, sur la structure des prix des produits pétroliers, en vue d’adopter une nouvelle structure tenant compte notamment des réalités des fluctuations des cours internationaux. Cette étude sert de base de travail pour l’élaboration de la nouvelle structure des prix, en cours de discussion au sein de l’Administration, puis avec l’ensemble des acteurs, avant de la soumettre à l’adoption du Gouvernement. Mais selon le Gouvernement, dans cette attente, il n’est pas envisagé de hausse des prix à la pompe des produits pétroliers, malgré la forte augmentation des cours sur les marchés internationaux du pétrole brut. Et le Gouvernement entend prendre toutes les dispositions pour informer par les canaux officiels, les populations et les opérateurs économiques sur l’évolution des travaux en cours, relativement aux prix des produits pétroliers.
Le cas de l’électricité
En ce qui concerne l’électricité, le Gouvernement ivoirien qui a eu écho, par presse interposée, d’une rumeur d’augmentation dans le cadre du programme économique et financier (Pef) en cours du Fmi, n’a pas voulu laisser prospérer la nouvelle. Une autre communication, signée également hier et émanant des ministères susmentionnés, indique aux populations qu’aucune augmentation des tarifs domestiques pour les ménages à faible revenu, n’est envisagée par le Gouvernement en 2012. Cela, grâce aux politiques mises en œuvre ou envisagées par le Gouvernement concernant les tarifs d’électricité. En effet, une réforme importante vise entre autres, à accroître l’offre d’électricité pour faire face à la demande en forte croissance des populations et des entreprises, tout en garantissant le retour à l’équilibre financier à court terme, ainsi que la viabilité du secteur à long terme. Des discussions ont été conduites avec les producteurs de gaz pour réduire le prix de cession de ce produit. Quant au gaz naturel, principal combustible des centrales thermiques, il a subi une forte hausse des cours qui explique l’important déficit financier accumulé par le secteur de l’électricité. Aussi, un accord a-t-il été conclu avec le plus important producteur de gaz naturel et le Gouvernement a entamé des discussions avec le concessionnaire pour une contribution aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur. C’est justement dans ce cadre et dans un souci de partage des contributions, qu’il a été procédé à une augmentation de 10% des tarifs industriels de l’électricité. Le Gouvernement, pour contribuer à la relance du secteur industriel, a donc renoncé à l’application de la taxe de salubrité de 7,5 F CFA par KWh prévue par l’annexe fiscale 2012. Cette taxe représentait une hausse moyenne de 11,4% de tarif. Ainsi, en ce qui concerne les ménages, le Gouvernement n’envisage pas d’ajustement de tarif courant 2012. Faut-il le rappeler, le secteur de l’électricité enregistre depuis plusieurs années un déficit structurel qui est passé de 43,4 milliards de F CFA en 2008, à 104,5 milliards de F CFA en 2011, remettant ainsi en cause la continuité de la fourniture de l’électricité et la viabilité financière à long terme de ce secteur. Mais le président Alassane Ouattara, conscient des souffrances des populations n’entend pas en rajouter à ce chemin de croix indépendant de sa volonté. D’où les différents mécanismes mis en place par les experts du ministère de l’Economie et des Finances et des Mines, du Pétrole et de l’Energie, ce, sous la supervision du Chef de l’Etat.
Jean Eric ADINGRA
Le cas de l’électricité
En ce qui concerne l’électricité, le Gouvernement ivoirien qui a eu écho, par presse interposée, d’une rumeur d’augmentation dans le cadre du programme économique et financier (Pef) en cours du Fmi, n’a pas voulu laisser prospérer la nouvelle. Une autre communication, signée également hier et émanant des ministères susmentionnés, indique aux populations qu’aucune augmentation des tarifs domestiques pour les ménages à faible revenu, n’est envisagée par le Gouvernement en 2012. Cela, grâce aux politiques mises en œuvre ou envisagées par le Gouvernement concernant les tarifs d’électricité. En effet, une réforme importante vise entre autres, à accroître l’offre d’électricité pour faire face à la demande en forte croissance des populations et des entreprises, tout en garantissant le retour à l’équilibre financier à court terme, ainsi que la viabilité du secteur à long terme. Des discussions ont été conduites avec les producteurs de gaz pour réduire le prix de cession de ce produit. Quant au gaz naturel, principal combustible des centrales thermiques, il a subi une forte hausse des cours qui explique l’important déficit financier accumulé par le secteur de l’électricité. Aussi, un accord a-t-il été conclu avec le plus important producteur de gaz naturel et le Gouvernement a entamé des discussions avec le concessionnaire pour une contribution aux efforts de restauration de l’équilibre financier du secteur. C’est justement dans ce cadre et dans un souci de partage des contributions, qu’il a été procédé à une augmentation de 10% des tarifs industriels de l’électricité. Le Gouvernement, pour contribuer à la relance du secteur industriel, a donc renoncé à l’application de la taxe de salubrité de 7,5 F CFA par KWh prévue par l’annexe fiscale 2012. Cette taxe représentait une hausse moyenne de 11,4% de tarif. Ainsi, en ce qui concerne les ménages, le Gouvernement n’envisage pas d’ajustement de tarif courant 2012. Faut-il le rappeler, le secteur de l’électricité enregistre depuis plusieurs années un déficit structurel qui est passé de 43,4 milliards de F CFA en 2008, à 104,5 milliards de F CFA en 2011, remettant ainsi en cause la continuité de la fourniture de l’électricité et la viabilité financière à long terme de ce secteur. Mais le président Alassane Ouattara, conscient des souffrances des populations n’entend pas en rajouter à ce chemin de croix indépendant de sa volonté. D’où les différents mécanismes mis en place par les experts du ministère de l’Economie et des Finances et des Mines, du Pétrole et de l’Energie, ce, sous la supervision du Chef de l’Etat.
Jean Eric ADINGRA