“La cérémonie de ce jour a un sens simple, mais très fort. C’est la volonté du gouvernement de donner à nos hommes, à nos éléments sur le terrain, des moyens d’accroître leurs capacités opérationnelles. C’est également l’occasion pour nous, de venir rendre hommage à nos collaborateurs qui se battent dans des conditions, que nous savons très difficiles, mais qui obtiennent des résultats. Et les encourager à faire davantage parce que l’attente des populations est grande. Donc M. le Directeur de la Police criminelle, dès que nous avons eu une opportunité, nous avons décidé que vous soyez prioritaire. Parce qu’aujourd’hui, en terme de sécurité, l’urgence pour les Ivoiriens c’est de mettre fin aux braquages, c’est de mettre fin aux attaques des domiciles et de commerces, c’est de mettre hors d’état de nuire, tous ceux qui indisposent nos concitoyens dans leur vie au quotidien. Dans l’organisation de la Police, ceux qui en premier lieu ont cette responsabilité, ce sont les éléments de la Police criminelle anciennement appelée PJ. Je voudrais vous dire mon engagement à vos côtés. Les Ivoiriens voient vos efforts, ils voient vos résultats mais, ils disent qu’il faut aller plus loin car il ne se passe pas de jours sans braquages de véhicules, sans attaques de domiciles etc. Je crois que l’indice que nous devons regarder c’est le braquage des véhicules. Car dès qu’un bandit braque un véhicule c’est pour ensuite attaquer un domicile, un commerce etc. Je voudrais sincèrement, au nom du Président, au nom du Gouvernement, vous apporter notre soutien et vous dire qu’on vous regarde, qu’on vous demande d’aller plus loin. Il faut que la peur change de camp. Je voudrais que dans les deux mois qui viennent, les braqueurs sentent la pression. Il faut que ces bandits sentent la pression. Il faut que vous arriviez à faire changer de camp à la peur et au traumatisme. Vraiment, je compte sur la Police criminelle. Et quand je vois, ici, vos éléments, je ressens une certaine fierté. Je sens qu’ils sont capables, s’ils ont les moyens, de mettre fin à tout ça. M. le directeur général, en plus de ces véhicules, je peux vous promettre qu’au plus grand tard, dans trois mois, vous aurez encore des véhicules. Il ne sert à rien de disperser les moyens de l’Etat. Il faut les concentrer là où il y a les priorités du moment. La priorité du moment, et je crois que tout le monde en convient, c’est de mettre fin aux braquages, c’est de finir avec l’insécurité. Je suis venu pour apporter ces véhicules. J’ai voulu aussi y adjoindre quelques moyens. Je vous ai apporté cinq millions FCFA dont un pour le sergent-chef Dali Zozo blessé dans une opération samedi 19 mai dernier. M. le directeur, dites à vos éléments qu’aujourd’hui, le pays a besoin d’eux, le pays compte sur eux. Je veux qu’ils croient en ma capacité à les accompagner. Je veux qu’ils croient en moi. Je veux, dans les deux mois qui viennent, que tous les Ivoiriens sentent qu’il y a une évolution. Si le constat est évident pour tout le monde, je ne le dirais pas publiquement, mais sachez que l’Etat ne vous oubliera pas. Ceux qui nous braquent ne dorment pas. Donc je vous demande de ne plus dormir. Comme on dit chez nous, soyez au ‘‘coï’’ avec eux. C’est vrai, nous avons des soucis, mais je ne veux pas que la Police criminelle manque de moyens. Je ferai tout mon possible pour que la priorité soit donnée à ces éléments qui affrontent le plus grand danger dans ce pays actuellement. Je veux une montée en puissance de nos forces. Je veux qu’à partir de maintenant, on sente la pression sur les bandits, qu’on sente que la peur a changé de camp ».
Propos recueillis par K.I
Propos recueillis par K.I