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Société Publié le jeudi 24 mai 2012 | Le Mandat

La lettre du Mandat de Mass DOMI A M. le ministre des Transports : Sortez le bâton pendant qu’il est temps

Bonjour Monsieur le ministre des Transports, Gaoussou Touré. Je voudrais bien vous demander comment va le milieu du transport en Côte d’Ivoire, mais comme je vois moi-même ce qui s’y passe, je vous fais l’économie de cette question. Vous le savez, l’ambiance dans ce secteur a pour noms, cher ministre, bordel, désordre, laisser-aller. A l’annonce de votre nomination à la tête du département des Transports, l’on a poussé un ouf de soulagement, pensant que vous seriez capable d’y ramener rapidement la discipline et le respect des lois en la matière. Parce que, sans donner dans le tribalisme, vous seriez, de par vos origines ethniques, plus proche de la plupart de ceux qui y interviennent. En Côte d’Ivoire, c’est un secret de polichinelle, le transport est occupé en général par les Malinké, dont vous êtes un fils. Hélas, un an après, c’est un tableau plutôt sombre qui se dresse. Les gares se créent de façon anarchique, le coût du transport augmente selon les humeurs des transporteurs et, chose grave, les taxis intercommunaux ont envahi Abidjan. Jusque-là, vous n’avez montré aucun signe de préoccupation à ce sujet. Les taxis-compteurs sont étouffés par ces véhicules hors-la-loi qui ne paient pratiquement pas d’impôts et qui présentent parfois un état défectueux, qui met en danger les usagers, en plus de la pollution qu’ils provoquent. Oui, Monsieur le ministre, le transport abidjanais est pourri et vous le savez. Il y a quelque temps, la rumeur avait annoncé que les ‘’wôrô-wôrô’’ intercommunaux étaient sur le point de disparaître. Cette nouvelle avait soulagé les taxis-compteurs, qui n’en peuvent plus de subir une injustice criante. Ils paient la vignette, la patente, le droit de stationnement, etc. Mais, la situation les oblige à se rabaisser au niveau de ceux qui leur mènent la vie dure, et qui ne s’acquittent pas des mêmes obligations envers l’Etat. Finalement, ce qui relevait d’une simple tolérance s’érige en règle. Face à cette situation, Monsieur le ministre, d’aucuns avancent que vous y trouvez votre compte, c’est-à-dire que vous percevez des pots de vin qui vous empêchent de ‘’frapper’’. Sinon, comment comprendre que dans une capitale comme Abidjan, qui abrite de grandes institutions nationales et internationales, on puisse laisser prospérer le désordre dans un milieu qui touche tout le monde. Regardez un peu les embouteillages et les accidents que provoquent ces véhicules. Franchement, ce n’est pas bien et cela contraste avec la volonté du président Alassane Ouattara de changer la Côte d’Ivoire. Agissez Monsieur le ministre et mettez fin, maintenant, à cette gangrène qui continue de gagner du terrain. Anne Ouloto l’a fait et tout le monde a vu le résultat. Quand Koné Zakaria a décidé d’en finir avec l’anarchie du boulevard Nangui Abrogoua, il y est parvenu grâce à sa détermination et malgré les velléités d’opposition. Pourquoi pas vous dans le transport ? Si vous ne le faites pas, c’est sûrement à dessein. Et je ne suis pas sûr que le président de la République puisse vous applaudir au moment du bilan. Mon cher et respectable ministre, sortez le bâton. Pendant qu’il est encore temps !
Mass DOMI
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