Il y a des grincements de dents sérieux dans le ministère de Kandia Camara, l’Education nationale. Après plusieurs années de lutte engagée par les syndicats du secteur éducation-formation, un nouveau profil de carrière a été adopté selon le décret N°2007-695 du 31 décembre 2007. Ce texte en modification et complément du décret N°93-608 du 02 juillet 1993 portant classification des grades et emplois dans l’administration de l’Etat et dans les Etablissements publics nationaux. Ce nouveau profil crée de nouveaux emplois notamment dans le domaine de l’encadrement. Les résultats des concours professionnels organisés en 2010 par la Fonction publique, dans le cadre de la mise en application de ce nouveau profil de carrière, ont été proclamés par deux communiqués. Le communiqué N°217/Mfpe/Dfc du 26 octobre 2010 en ce qui concerne les inspecteurs pédagogiques de l’Enseignement secondaire et le communiqué N°216/Mfpe/Dfc du 26 octobre 2010 pour les conseillers pédagogiques du préscolaire et du primaire, conseillers extrascolaires (option : alphabétisation, cantine, coopérative). Les admis à ces différents concours ont été mis à la disposition de l’Ecole normale supérieure (Ens) d’Abidjan pour une formation qui doit durer 02 ans
sanctionnée par un diplôme professionnel. La Direction de la Pédagogie et de la Formation continue (Dpfc), la Direction nationale des Cantines scolaires (Dncs), le Service autonome de l’Alphabétisation (Saa) et la Direction de la Vie scolaire (Dvs) ont été associés à l’organisation desdits concours et à la formation des étudiants. Après une année de formation théorique (2010-2011) qui s’est déroulée sans problème avec la collaboration de ces directions, les étudiants étaient supposés faire un stage pratique. Les inspecteurs et conseillers pédagogiques devaient être accueillis dans les Antennes de la Pédagogie et de la Formation continue (Apfc) et les conseillers à l’extra-scolaire durant la deuxième année de formation (2011-2012), dans les Directions régionales de l’Education nationale (Dren). Les lettres de stage ont été remises aux étudiants depuis le 27 janvier 2012 après un pré-stage suivi à l’Ens, toujours avec la collaboration des différentes structures. Cependant, force est de constater que les étudiants ont été refoulés avec leurs lettres de stage et renvoyés à l’Ens par les structures qui devraient les accueillir. Selon les informations reçues des sources proches de ces structures (Apfc et Dren), ce rejet s’expliquerait par le fait d’un mot d’ordre de la hiérarchie intimant aux «responsables» de sursoir à toute collaboration et à tout encadrement des stagiaires venus de l’Ens. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques de l’Enseignement secondaire déjà en fonction veulent trouver là l’occasion pour régler leur problème de reclassement. Ne serait pas là du chantage d’autant qu’ils préfèrent prendre en otage les innocents stagiaires de l’Ens pour régler leur problème au lieu de mener de façon responsable un mouvement à visage découvert, mettant ainsi en péril la formation de ces derniers ? En effet, après avoir bénéficié d’un reclassement en tant qu’enseignants en décembre 2009, ces inspecteurs et conseillers pédagogiques du secondaire déjà en service réclament aujourd’hui un autre reclassement. Cette fois-ci en tant que personnels d’encadrement. Ils exigent tout de suite et maintenant des grades allant de A5 à A7. Pour atteindre cet objectif, ils se servent donc des stagiaires de l’Ens comme boucs émissaires sous le regard passif et complice de la ministre de l’Education nationale Kandia Kamissoko Camara entourée de collaborateurs activement engagés
dans ce blocage. Toutes les démarches entreprises par la Direction de l’Ens en vue d’un déblocage de la situation seraient restées vaines. Tous les courriers adressés au cabinet du ministère de l’Education nationale par la Direction de l’Ens sont restés, selon nos sources, sans suite. Les inspecteurs généraux auraient régulièrement brillé par leur absence à toutes les réunions sollicitées par la Direction de l’Ens en vue d’un dénouement de cette situation de blocage. Pourtant, les étudiants issus d’autres écoles de formation telles que l’Injs et l’Insaac poursuivent, eux, leur formation alors qu’ils sont issus du même concours. Face à ce blocage, les étudiants de l’Ens disent ne plus
savoir à quel saint se vouer. Leur souci majeur est que, si rien n’est fait par les autorités ivoiriennes, ils courent résolument vers une année académique invalidée. Or il s’agit là d’une formation légale et conforme au profil de carrière en vigueur. La ministre Kandia Kamissoko Camara va-t-elle laisser pourrir cette situation? Ne fera-t-elle vraiment rien pour sauver l’année académique de ces cadres de l’Education? La Nation au service de laquelle elle est au gouvernement la regarde, en prenant à témoin son patron, le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)
sanctionnée par un diplôme professionnel. La Direction de la Pédagogie et de la Formation continue (Dpfc), la Direction nationale des Cantines scolaires (Dncs), le Service autonome de l’Alphabétisation (Saa) et la Direction de la Vie scolaire (Dvs) ont été associés à l’organisation desdits concours et à la formation des étudiants. Après une année de formation théorique (2010-2011) qui s’est déroulée sans problème avec la collaboration de ces directions, les étudiants étaient supposés faire un stage pratique. Les inspecteurs et conseillers pédagogiques devaient être accueillis dans les Antennes de la Pédagogie et de la Formation continue (Apfc) et les conseillers à l’extra-scolaire durant la deuxième année de formation (2011-2012), dans les Directions régionales de l’Education nationale (Dren). Les lettres de stage ont été remises aux étudiants depuis le 27 janvier 2012 après un pré-stage suivi à l’Ens, toujours avec la collaboration des différentes structures. Cependant, force est de constater que les étudiants ont été refoulés avec leurs lettres de stage et renvoyés à l’Ens par les structures qui devraient les accueillir. Selon les informations reçues des sources proches de ces structures (Apfc et Dren), ce rejet s’expliquerait par le fait d’un mot d’ordre de la hiérarchie intimant aux «responsables» de sursoir à toute collaboration et à tout encadrement des stagiaires venus de l’Ens. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques de l’Enseignement secondaire déjà en fonction veulent trouver là l’occasion pour régler leur problème de reclassement. Ne serait pas là du chantage d’autant qu’ils préfèrent prendre en otage les innocents stagiaires de l’Ens pour régler leur problème au lieu de mener de façon responsable un mouvement à visage découvert, mettant ainsi en péril la formation de ces derniers ? En effet, après avoir bénéficié d’un reclassement en tant qu’enseignants en décembre 2009, ces inspecteurs et conseillers pédagogiques du secondaire déjà en service réclament aujourd’hui un autre reclassement. Cette fois-ci en tant que personnels d’encadrement. Ils exigent tout de suite et maintenant des grades allant de A5 à A7. Pour atteindre cet objectif, ils se servent donc des stagiaires de l’Ens comme boucs émissaires sous le regard passif et complice de la ministre de l’Education nationale Kandia Kamissoko Camara entourée de collaborateurs activement engagés
dans ce blocage. Toutes les démarches entreprises par la Direction de l’Ens en vue d’un déblocage de la situation seraient restées vaines. Tous les courriers adressés au cabinet du ministère de l’Education nationale par la Direction de l’Ens sont restés, selon nos sources, sans suite. Les inspecteurs généraux auraient régulièrement brillé par leur absence à toutes les réunions sollicitées par la Direction de l’Ens en vue d’un dénouement de cette situation de blocage. Pourtant, les étudiants issus d’autres écoles de formation telles que l’Injs et l’Insaac poursuivent, eux, leur formation alors qu’ils sont issus du même concours. Face à ce blocage, les étudiants de l’Ens disent ne plus
savoir à quel saint se vouer. Leur souci majeur est que, si rien n’est fait par les autorités ivoiriennes, ils courent résolument vers une année académique invalidée. Or il s’agit là d’une formation légale et conforme au profil de carrière en vigueur. La ministre Kandia Kamissoko Camara va-t-elle laisser pourrir cette situation? Ne fera-t-elle vraiment rien pour sauver l’année académique de ces cadres de l’Education? La Nation au service de laquelle elle est au gouvernement la regarde, en prenant à témoin son patron, le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)