Les milliards se succèdent ainsi et franchissent toujours la barre des 300 quand il s’agit des sommes faramineuses perdues par le Trésor Public et partant l’Etat du fait du racket qui continue de sévir dans notre pays et que personne, semble-t-il n’est en mesure d’endiguer dans la mesure où le racket est en grande partie, imputable aux Forces de l’ordre. Du temps où il existait deux Côte d’Ivoire, l’une utile gouvernée ( ?) par le pouvoir légal ( ?) et légitime ( ?) et l’autre presque inutile administrée ( ?) par les Forces dites rebelles, les barrages pullulaient sur chacune des routes de notre pays développant un droit de douane parallèle qu’il fallait obligatoirement payer pour que les “pauvres” marchandises qu’on avait sur soi arrivent peut-être à destination. Un autre phénomène particulièrement lucratif avait vu le jour : le contrôle inopiné ( ?) des pièces d’identité qui contraignaient nombre de nos compatriotes et d’étrangers à se “délester” du moindre petit revenu dont ils disposaient pour nourrir le faible espoir d’arriver également à destination !
Avant le sulfureux coup d’Etat du 24 décembre 1999, les réunions succédaient aux réunions pour faire entendre raison aux Forces de l’Ordre quant au fait de ne pas confondre la sécurité qu’il fallait naturellement et nécessairement assurer et le racket qui s’était automatiquement imposé comme un corollaire… indispensable ( ?) à cette sécurité. C’était le yo-yo permanent quant au nombre de barrages nécessaires pour assurer, disait-on, notre sécurité et pour limiter la ponction douloureuse des biens qu’on transportait sur soi. On atteignait le chiffre ahurissant de 300 barrages sur l’ensemble du territoire national puis on condescendait quelquefois à descendre à cent !
C’était cependant toujours l’éternel recommencement tant les Forces de l’Ordre brûlaient d’envie d’assurer notre sécurité avec le fameux corollaire du racket qui allait avec. Si la sécurité n’a été qu’un feu de paille, le racket a pris racine et s’est développé de façon stupéfiante. Les changements de régime, loin de les freiner, n’ont plutôt réussi qu’à les booster obligeant les produits de notre industrie et de notre agriculture à payer… des droits de douane ( ?) internes en vue d’étrangler cette économie si fortement anémié déjà ! Avec le coup d’Etat de 1999 et la rébellion de 2002, les barrages explosèrent comme par enchantement de même que le dépouillement des citoyens !!!
Les passagers, dans les cars et autres moyens de déplacement rivalisaient d’ingéniosité pour mettre leurs biens à l’abri des regards inquisiteurs et des mains rapaces des Forces de l’Ordre chargées pourtant de nous …sécuriser ( ?) tant dans la Côte d’Ivoire utile que dans celle inutile occupée par la rébellion. On espérait qu’avec la fin de la guerre et le retour à l’unité du pays, les tracasseries allaient prendre fin et que les citoyens circuleraient désormais tranquillement dans toutes les régions du pays. Sans doute les descentes des cars et même de véhicules particuliers pour former des rangs aux fins d’aller payer la dîme avaient cessé, mais par contre, dès la fin de la crise post-électorale, les barrages croissaient en nombre de façon quasi exponentielle et le racket devenait un moyen légal pour certaines troupes de se payer leur solde. Parce qu’il ne s’agissait plus d’un simple racket mais d’actes de banditismes, on a fini à la longue, avec force menaces, à mettre fin à ce banditisme officiel. Le racket par contre a la peau dure et il continue de s’exercer et de s’amplifier sous le vocable pudique ( ?) de frais de route que le transporteur doit payer pour le compte de ses passagers ou des marchandises qu’il a à bord.
Aujourd’hui encore, on continue de décrier les centaines de milliards que perd l’Etat du fait de ces pratiques et nous nous demandons où se trouve l’autorité de l’Etat.
Car comment les denrées de première nécessité ne connaitraient pas une hausse de leur prix lorsque le commerçant ou la commerçante est obligé de payer ces mêmes frais de route, devenus des droits de passage ? Comment veut-on que le charbon ne connaisse pas une flambée lorsque le vendeur de ce produit doit non seulement payer ces frais de route mais aussi et surtout offrir “de très bon cœur” des sacs de charbon gracieusement aux agents des Eaux et Forêts sur les barrages ? Il en est de même du riz, du bois et de tous ces produits dont le peuple a tant besoin pour sa survie ! On nous annonce à coup de clairon des baisses de prix des denrées alors qu’on s’abstient de s’en prendre au mal qui en est la cause. Est-ce parce que l’Etat est trop faible pour juguler le racket, obliger les usagers à respecter les feux tricolores et les panneaux de signalisation de même que les sens interdits systématiquement empruntés au vu et au su de tous, surtout des Forces de l’Ordre ?
Nous avons la désagréable impression qu’on amuse délibérément la galerie :
-Lorsqu’on dénonce les plus de 300 milliards que l’Etat perd à cause du racket alors que le même Etat est obligé de se rendre à Canossa pour mendier le dixième de cette somme pour tenter de mettre sur pied de mini projets.
-Lorsqu’on nous invite au civisme alors que tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir se mettent ostensiblement au-dessus de la loi. Car ne pas respecter les feux tricolores, ne pas respecter les panneaux de signalisation, ne pas rester dans la file qui est la sienne même si elle est longue du côté de sa chaussée et emprunter la chaussée inverse, c’est se mettre au-dessus de la loi et en mettre plein la vue à ceux qui doivent respecter la loi parce que ne pouvant pas agir comme ces puissants du moment !
Nous osons espérer que ces lignes seront lues par un grand nombre et que la Puissance Publique se montrera vraiment Puissante pour permettre au Trésor Public d’engranger ces plus de 300 milliards dont nous avons tant besoin pour le développement du pays et pour notre bien-être. Ce dont nous prive aujourd’hui le racket sous toutes ses formes ! L’heure a grandement sonné pour la création d’un corps “d’incorruptibles” comme ce fut le cas dans les Amériques des années 30!
DOUBE BINTY
Avant le sulfureux coup d’Etat du 24 décembre 1999, les réunions succédaient aux réunions pour faire entendre raison aux Forces de l’Ordre quant au fait de ne pas confondre la sécurité qu’il fallait naturellement et nécessairement assurer et le racket qui s’était automatiquement imposé comme un corollaire… indispensable ( ?) à cette sécurité. C’était le yo-yo permanent quant au nombre de barrages nécessaires pour assurer, disait-on, notre sécurité et pour limiter la ponction douloureuse des biens qu’on transportait sur soi. On atteignait le chiffre ahurissant de 300 barrages sur l’ensemble du territoire national puis on condescendait quelquefois à descendre à cent !
C’était cependant toujours l’éternel recommencement tant les Forces de l’Ordre brûlaient d’envie d’assurer notre sécurité avec le fameux corollaire du racket qui allait avec. Si la sécurité n’a été qu’un feu de paille, le racket a pris racine et s’est développé de façon stupéfiante. Les changements de régime, loin de les freiner, n’ont plutôt réussi qu’à les booster obligeant les produits de notre industrie et de notre agriculture à payer… des droits de douane ( ?) internes en vue d’étrangler cette économie si fortement anémié déjà ! Avec le coup d’Etat de 1999 et la rébellion de 2002, les barrages explosèrent comme par enchantement de même que le dépouillement des citoyens !!!
Les passagers, dans les cars et autres moyens de déplacement rivalisaient d’ingéniosité pour mettre leurs biens à l’abri des regards inquisiteurs et des mains rapaces des Forces de l’Ordre chargées pourtant de nous …sécuriser ( ?) tant dans la Côte d’Ivoire utile que dans celle inutile occupée par la rébellion. On espérait qu’avec la fin de la guerre et le retour à l’unité du pays, les tracasseries allaient prendre fin et que les citoyens circuleraient désormais tranquillement dans toutes les régions du pays. Sans doute les descentes des cars et même de véhicules particuliers pour former des rangs aux fins d’aller payer la dîme avaient cessé, mais par contre, dès la fin de la crise post-électorale, les barrages croissaient en nombre de façon quasi exponentielle et le racket devenait un moyen légal pour certaines troupes de se payer leur solde. Parce qu’il ne s’agissait plus d’un simple racket mais d’actes de banditismes, on a fini à la longue, avec force menaces, à mettre fin à ce banditisme officiel. Le racket par contre a la peau dure et il continue de s’exercer et de s’amplifier sous le vocable pudique ( ?) de frais de route que le transporteur doit payer pour le compte de ses passagers ou des marchandises qu’il a à bord.
Aujourd’hui encore, on continue de décrier les centaines de milliards que perd l’Etat du fait de ces pratiques et nous nous demandons où se trouve l’autorité de l’Etat.
Car comment les denrées de première nécessité ne connaitraient pas une hausse de leur prix lorsque le commerçant ou la commerçante est obligé de payer ces mêmes frais de route, devenus des droits de passage ? Comment veut-on que le charbon ne connaisse pas une flambée lorsque le vendeur de ce produit doit non seulement payer ces frais de route mais aussi et surtout offrir “de très bon cœur” des sacs de charbon gracieusement aux agents des Eaux et Forêts sur les barrages ? Il en est de même du riz, du bois et de tous ces produits dont le peuple a tant besoin pour sa survie ! On nous annonce à coup de clairon des baisses de prix des denrées alors qu’on s’abstient de s’en prendre au mal qui en est la cause. Est-ce parce que l’Etat est trop faible pour juguler le racket, obliger les usagers à respecter les feux tricolores et les panneaux de signalisation de même que les sens interdits systématiquement empruntés au vu et au su de tous, surtout des Forces de l’Ordre ?
Nous avons la désagréable impression qu’on amuse délibérément la galerie :
-Lorsqu’on dénonce les plus de 300 milliards que l’Etat perd à cause du racket alors que le même Etat est obligé de se rendre à Canossa pour mendier le dixième de cette somme pour tenter de mettre sur pied de mini projets.
-Lorsqu’on nous invite au civisme alors que tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir se mettent ostensiblement au-dessus de la loi. Car ne pas respecter les feux tricolores, ne pas respecter les panneaux de signalisation, ne pas rester dans la file qui est la sienne même si elle est longue du côté de sa chaussée et emprunter la chaussée inverse, c’est se mettre au-dessus de la loi et en mettre plein la vue à ceux qui doivent respecter la loi parce que ne pouvant pas agir comme ces puissants du moment !
Nous osons espérer que ces lignes seront lues par un grand nombre et que la Puissance Publique se montrera vraiment Puissante pour permettre au Trésor Public d’engranger ces plus de 300 milliards dont nous avons tant besoin pour le développement du pays et pour notre bien-être. Ce dont nous prive aujourd’hui le racket sous toutes ses formes ! L’heure a grandement sonné pour la création d’un corps “d’incorruptibles” comme ce fut le cas dans les Amériques des années 30!
DOUBE BINTY