Après avoir succédé véritablement à Laurent Gbagbo le 28 mai 2011, le président Ouattara a formé un premier gouvernement le 1er juin. Passé le temps de la surprise, le gouvernement RHDP+forces nouvelles estampillés Rdr s’est mis au travail sur la base d’un programme présidentiel d’urgence prenant essentiellement en compte les secteurs sociaux en souffrance, les infrastructures de base fortement dégradées et la salubrité publique sinistrée ainsi que la sécurité, priorité numéro 1.
Un an après, que peut-on retenir du bilan d’étape d’un mandat de cinq ans terriblement amputé par une crise post électorale aussi dévastatrice qu’idiote ?
Le chef de l’Etat qui semble avoir pris réellement l’ampleur du désastre demande, au peuple, un surcroit de confiance pour affronter une tâche qui est immense. Il s’est, en effet, rendu compte qu’il n’a pas les ressources nécessaires pour ces véritables travaux d’Hercule qui se présentent à lui avec les attentes pressantes d’un peuple perclus par trente années terribles d’ajustement et surtout dix ans d’impéritie. Le vrai danger, c’est le parti présidentiel ébloui par la jouissance d’un pouvoir derrière lequel il a tant couru et pour lequel il s’est tant compromis. Les cadres du Rdr qui devraient faire profil bas en recherchant, humblement, un renforcement acharné de leurs capacités, se perdent dans une arrogance naïve qui accentue la fracture sociale dans un pays qui a perdu tous ses repères. Le parti présidentiel qui ne dispose pas de personnel expérimenté suffisant doit créer les conditions d’une mobilisation des compétences et des énergies pour soutenir le chef de l’Etat qui a pour mission essentielle de faire entrer la Côte d’Ivoire dans la modernité.
Si l’aide du Rhdp lui est indispensable, il importe que ce groupement joue franc jeu avec lui. Cela suppose qu’il soit disposé à recevoir cette assistance et que ses alliés aussi ne lui envoient pas des bras casés velléitaires et carriéristes sans consistance.
En tout cas, pour les observateurs et le peuple qui regardent, le gouvernement donne toujours l’impression de chercher ses marques, malgré les séminaires qui n’ont pas porté sur la substance et le code d’éthique qui n’a pas freiné l’avidité des uns et des autres.
Le premier ministre doit sortir des gadgets pour ouvrir les chantiers du professionnalisme d’un gouvernement d’hommes et de femmes de bonne volonté à qui il manque l’expérience, l’humilité et la probité intellectuelle, en somme, de vraies aptitudes au management des hommes.
Guy Pierre Nouama
Un an après, que peut-on retenir du bilan d’étape d’un mandat de cinq ans terriblement amputé par une crise post électorale aussi dévastatrice qu’idiote ?
Le chef de l’Etat qui semble avoir pris réellement l’ampleur du désastre demande, au peuple, un surcroit de confiance pour affronter une tâche qui est immense. Il s’est, en effet, rendu compte qu’il n’a pas les ressources nécessaires pour ces véritables travaux d’Hercule qui se présentent à lui avec les attentes pressantes d’un peuple perclus par trente années terribles d’ajustement et surtout dix ans d’impéritie. Le vrai danger, c’est le parti présidentiel ébloui par la jouissance d’un pouvoir derrière lequel il a tant couru et pour lequel il s’est tant compromis. Les cadres du Rdr qui devraient faire profil bas en recherchant, humblement, un renforcement acharné de leurs capacités, se perdent dans une arrogance naïve qui accentue la fracture sociale dans un pays qui a perdu tous ses repères. Le parti présidentiel qui ne dispose pas de personnel expérimenté suffisant doit créer les conditions d’une mobilisation des compétences et des énergies pour soutenir le chef de l’Etat qui a pour mission essentielle de faire entrer la Côte d’Ivoire dans la modernité.
Si l’aide du Rhdp lui est indispensable, il importe que ce groupement joue franc jeu avec lui. Cela suppose qu’il soit disposé à recevoir cette assistance et que ses alliés aussi ne lui envoient pas des bras casés velléitaires et carriéristes sans consistance.
En tout cas, pour les observateurs et le peuple qui regardent, le gouvernement donne toujours l’impression de chercher ses marques, malgré les séminaires qui n’ont pas porté sur la substance et le code d’éthique qui n’a pas freiné l’avidité des uns et des autres.
Le premier ministre doit sortir des gadgets pour ouvrir les chantiers du professionnalisme d’un gouvernement d’hommes et de femmes de bonne volonté à qui il manque l’expérience, l’humilité et la probité intellectuelle, en somme, de vraies aptitudes au management des hommes.
Guy Pierre Nouama