A.D, la soixantaine largement entamée, est passé de vie à trépas le samedi 2 juin 2012 dernier au service des urgences du Chr de Man, après avoir réceptionné une plainte contre lui. Evacué d’urgence en ces lieux dans la matinée, le vieil homme n’a pu survivre à l’attaque cardiaque dont il était victime. Selon des témoignages de proches du défunt, A.D a reçu un choc émotionnel à la vue d’une plainte portée contre lui pour vente illégale de terrains. Il lui était reproché d’avoir passé deux contrats de vente différents portant sur la même portion de terrain. Un des acquéreurs dont l’identité n’a pas été révélée se sentant grugé s’est adressé à la gendarmerie en vue de tirer l’affaire au clair. Avant cette option, plusieurs tentatives de conciliation ont montré leur limite. Une convocation est alors adressée au vendeur de terrain. A.D.L’éventualité d’avoir à s’expliquer devant les hommes en armes et la peur bleue qu’inspirent généralement les forces de l’ordre aux populations analphabètes ont finalement eu raison de la santé fragile du vieux A.D. A la vue de l’agent de l’ordre, il s’est mis à suer à grosses gouttes avant de perdre inexorablement tous ses moyens. Incapable de parler encore moins de bouger, il est admis aux urgences du Chr où l’irréparable s’est finalement produit. Cette issue inattendue de l’affaire a créé la panique chez tous les protagonistes. Les acheteurs et les forces de l’ordre auront tout tenté pour porter secours au vieil homme qui, malheureusement, avait entamé son dernier voyage sous leurs yeux. Qui des deux acquéreurs va finalement jouir du terrain ? Seul un règlement à l’amiable avec la famille de A.D peut désormais résoudre l’affaire sauf à le rejoindre là où il est en repos éternel pour entendre son verdict.
JEAN MARC SAHI
JEAN MARC SAHI
