L’opération de déguerpissement initiée par le ministère de la Salubrité urbaine dès les premières heures de la prise du pouvoir par le Rhdp a connu un franc- succès. Partout où il y avait le désordre, les bulldozers de la ministre Anne Désiré Ouloto sont passés pour mettre de l’ordre. Les boulevards ont été dégagés, les voies obstruées ont été rouvertes. Même la prestigieuse Rue princesse de Yopougon n’a pas échappé aux actions de ‘’Maman bulldozer’’. En quelques jours seulement, Abidjan avait changé de visage. Mais quelques mois après, les machines se sont tues et les balayeuses sont devenues rares dans les rues. Les anciennes habitudes ont repris. Toutes les mesures qui avaient été arrêtées par le ministre Anne Désirée Ouloto pour rendre Abidjan et les autres villes de l’intérieur propres n’ont pas bénéficié de suivi. Conséquence, les populations continuent de jeter les mouchoirs, les sachets et autres objets salissants dans les rues au lieu de les déposer dans des poubelles ; des magasins qui avaient été détruits ont été reconstruits, les grandes artères sont toujours occupées par les vendeurs ambulants... On se demande bien où sont passés les agents de la brigade de salubrité dont la sortie officielle a été fortement médiatisée ? Une chose est certaine, c’est qu’en matière de lutte contre l’insalubrité, la machine lancée par Anne Désirée Ouloto est grippée, car l’on ne sent plus ses actions sur le terrain et Abidjan redevient sale. On se rappelle bien que la ministre Anne Désiré Ouloto ne cessait de répéter que le mot ‘’pitié’’ n’existait pas dans le dictionnaire de son ministère. Ce mot aurait-il repris sa place dans son dictionnaire? Il est donc temps de rendre les villes propres. Mais cela doit passer par les campagnes de sensibilisation et d’éducation. ‘’Maman Bulldozer’’ doit donc se réveiller.
Etienne Atta
Etienne Atta