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Société Publié le mardi 19 juin 2012 | Le Nouveau Réveil

Pour soulager les victimes de la crise postélectorale : Le président de la Cdvr cherche des donateurs

© Le Nouveau Réveil Par DR
Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR)/ Nouvel an 2012 : le président Charles Konan Banny présente ses voeux aux Ivoiriens
Marier la parole au geste. C’est la nouvelle technique d’approche du président de la Commission nationale vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny. Qui procède depuis, quelque temps, par des visites surprises à des familles de victimes de la crise postélectorale. Samedi, veuve Pamié Nicole, mère de trois enfants, dont l’un tué lors de la crise postélectorale, a eu la surprise de sa vie. Elle a, dans la matinée, reçu, dans son modeste abri de Koumassi Sicogi, la silhouette de l’ancien gouverneur de la Bceao, accompagné d’une partie de ses commissaires. Pendant plus d’une demi-heure, Banny s’est entretenu en privé avec dame Pamié, qui avait à ses côtés, son beau-frère Koudou Samuel. Dame Pamié, 63 ans, n’a jamais vu le corps de son fils, Lokpo Herman. Il était soudeur, n’avait que 30 ans et avait trouvé refuge chez un ami à Adjamé. Son cadavre a été découvert dans la rue par un ami de la famille. En lui rendant visite, la Cdvr entendait dire, de vive voix, « yako » à la veuve, mais pas seulement. En plus de lui avoir remis une enveloppe, la commission a élargi son geste à toute la communauté de victimes alentour. Ses dons, notamment 6 sacs de riz de 50 kg, 2 cartons de savons, 10 colis de vaisselles, 60 paires de chaussures, 10 cartons de biscuits, 100 bouteilles de jus de fruits et des sacs de pagnes, ont été réceptionnés par le chef de la communauté musulmane, Adama Koné, iman de la mosquée Kankankoura de Koumassi. «C’est un geste de solidarité de la communauté libanaise qui m’a permis de faire ces dons. Il faut que les Ivoiriens, ceux qui en ont, puissent donner un peu à ceux qui n’en ont pas du tout» a dit Banny. Et d’insister : «il faut que ces dons aillent directement aux victimes. Il faut que cette maman qui a perdu son fils puisse pardonner. Il faut que, dans les quartiers, les gens acceptent de pardonner ce qui s’est passé. Nous le faisons pour nos enfants». «Votre tâche est difficile. Et nous prions le bon Dieu afin que tout le monde comprenne. C’est primordial qu’on comprenne que ceux que nous avons perdus allaient mourir un jour», a ajouté l’iman. La Cdvr a renouvelé le rituel en fin de matinée. Cette fois-ce, à son siège de Cocody. 15 familles venues de Yopougon Mamie Faitai ont été soulagées avec des vivres. En attendant la réparation, processus judicaire, Banny et ses hommes ont (de nouveau) lancé un appel à plus de générosité à l’endroit des victimes de la grave crise de 2010-2011. «Parole et geste vont ensemble. Ce sont des symboles de notre volonté, non pas d’oublier, mais de pardonner», a résumé Banny.

BENOIT HILI
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