Charles Koffi, président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) a entamé une grève de la faim depuis ce mardi 18 juin. Cette action intervient dans le but de protester contre sa condamnation à 6 mois de prison par le tribunal de première instance d’Abidjan. S’ajoute à cela une amende de 50.000 FCFA, cinq ans d’interdiction de paraître sur le territoire national, à l'exception de son lieu de naissance, trois ans de privation de ses droits civiques. Par ailleurs, la justice avait émis ces sanctions sur la base des motifs invoqués par les juges, qui sont le trouble à l’ordre public et la dénonciation calomnieuse. Face à cette décision qui relève de l’arbitraire, selon le président de cette organisation, il a tenu à exprimer son opposition. « L’objectif est de démanteler le réseau et de l’empêcher de continuer les manifestations. Notre combat continue. Nous allons organiser prochainement un sit-in pour demander sa libération», a expliqué Jean-François Koffi, frère de Charles Koffi et conseiller juridique du Renadvidet-ci. En juillet dernier, Charles Koffi avait déposé une plainte devant le tribunal de première instance d’Abidjan pour dénoncer le détournement d’une partie des dédommagements accordés par Trafigura aux victimes des déchets toxiques d'Abidjan. Sur un total de 22,5 milliards FCFA, environ 4,65 milliards ne sont jamais parvenus aux victimes. Soulignons que le président du Renadvidet, était le 6 juin à la tête d’une manifestation devant le palais de justice d’Abidjan, et réclamait la démission du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, « accusé de freiner la procédure en cours », ainsi que l’arrestation de toutes les personnes accusées de détournements de fonds dans l’enquête menée par la police économique et financière.
RUTH KAMONOU
RUTH KAMONOU
