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Politique Publié le mardi 26 juin 2012 | Primature

Jeannot Kouadio-Ahoussou : Bilan non exhaustif en 100 jours

© Primature Par Prisca
Primature: Ahoussou Jeannot entame sa première visite de terrain dans plusieurs marches d`Abidjan
Le mercredi 22 mars 2012.Abidjan .Le premier ministre Ahoussou Jeannot et plusieurs ministres effectuent une visite de terrain dans les marchés de Port-bouet ,Treichville, Adjamé Photo ( Ahoussou Jeannot )
Le bilan de Jeannot Ahoussou Kouadio s’inscrit dans la continuité de l’action gouvernementale engagée depuis juin 2011.

Education

Fin mars, le gouvernement Ahoussou a fixé son objectif : la scolarisation de 100% des enfants en âge d’aller à l’école, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est donc pour essayer d’atteindre cet objectif que le gouvernement a au préalable cherché à régler le problème du déficit en personnels enseignants, accru par la situation de crise qui a perturbé le bon fonctionnement des institutions au cours des dernières années. Exceptionnellement, 3 000 enseignants contractuels du secondaire ont été recrutés et directement prise en charge par le Programme présidentiel d’urgence (PPU). Une façon aussi pour le gouvernement de créer des emplois. A ce jour, il reste à combler le déficit de 5 500 enseignants dans le primaire, 1 091 personnels d’encadrement et 54 inspecteurs de l’enseignement secondaire et primaire. Au niveau de l’enseignement préscolaire et primaire, il est prévu le recrutement exceptionnel par voie de concours de 2 500 instituteurs adjoints et de 2 500 instituteurs ordinaires, qui seront pris en compte par le budget de l’Etat de 2013.

-Réconciliation nationale et cohésion sociale

-Du 21 au 23 avril 2012, le président Alassane Ouattara était en visite d’Etat à l’ouest du pays. Une visite d’Etat qui avait été auparavant reportée à au moins deux reprises et qui a eu finalement lieu. Cette visite dans les régions du Cavally, du Guémon et du Tonpki, dont le président du comité d’organisation n’était autre que Jeannot Ahoussou Kouadio, a été un franc succès. L’implication des populations locales (autochtones, allochtones comme allogènes) a contribué à resserrer le tissu social durement éprouvé pendant plusieurs années.
Le Premier Ministre coordonnateur du suivi des promesses faites par le chef de l’Etat suit de près les travaux annoncés. Ainsi, deux mois après cette visite, il a pu noter que tous les commissariats et brigades de gendarmerie ont été réhabilités et équipés en véhicules neufs et les chasseurs traditionnels, communément appelés Dozo ont été cantonnés. Au plan social, , huit ambulances ont été offertes par le Programme Présidentiel d’Urgence et par la Première Dame, d’importants matériels et équipement médicaux ont été offerts aux établissements de santé des Districts des Montagnes. Des foyers des jeunes dans six villes du district des Montagnes, de même que des cases de rencontres de la chefferie (importante doléance de la chefferie locale), sont en cours de réhabilitation et d’équipement.

Enseignement professionnel
Un accord de prêt d`un montant de 5 milliards de FCFA, conclu entre la Banque Arabe de Développement Economique en Afrique (BADEA) et l’Etat va servir à réhabiliter et à équiper trois établissements de formation professionnelle : le Centre d`Electronique et d`Informatique Appliquée d`Abidjan (CELIA), le Lycée de formation professionnelle des métiers du bois de Gagnoa, le Lycée de formation professionnelle en mécanique et électromécanique de Ferkessédougou.

Sport
En termes de sport, la stratégie du gouvernement du Premier ministre Ahoussou a été de profiter du grand retour de l’Oissu pour déballer un programme dit d’urgence en vue de l’équipement et de la réhabilitation par région, des infrastructures sportives. Cinq établissements devant abriter les compétitions, ont été choisis. Coût de l’opération : 4.097 milliards de FCFA, financés directement par le budget.

Lutte contre la pauvreté
Deux semaines après sa nomination, le Rapport National de suivi de la mise en œuvre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) a été adopté par le gouvernement. Le DSRP avait été adopté en conseil des ministres en mars 2009, puis approuvé par les conseils d’administration du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale. Cependant sa mise en œuvre a été retardée du fait de la crise. Depuis la prestation de serment du Président Alassane Ouattara, le DSRP est mis en œuvre grâce au Programme présidentiel d’urgence (PPU), notamment en ce qui concerne les volets de la restauration de l’autorité de l’Etat, des réformes de l’administration publique et de la bonne gouvernance.
Dans la même veine, un Plan national de développement (PND 2012-2015) a été adopté. L’objectif de ce plan est de créer les fondements devant faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Dans ce cadre, il est prévu que la Côte d`Ivoire engage un ambitieux programme de redressement et de développement fondé sur l’investissement, en particulier dans les infrastructures économiques.

Lutte contre la vie chère
En ce qui concerne la lutte contre la vie chère, il faut signaler qu’un protocole d’accord sur le prix du riz importé vendu sur le marché Ivoirien, a été signé entre le gouvernement et les principaux acteurs de la filière. Cet accord porte sur la fixation d’un prix maximum conseillé par kilo et par sac et l’obtention d’une baisse moyenne de l’ordre de 6% du prix de vente au détail. Cet accord se bute certes à la réticence de certains commerçants véreux qui profitent du système libéral ivoirien et donc de libre concurrence, cependant, le gouvernement a pris des dispositions pour que l’accord soit respecté par tous. Entre autres dispositions, la large diffusion du protocole d’accord, la sensibilisation à grande échelle des opérateurs économiques de la filière riz et de la population sur les mesures prises, la poursuite des opérations de relevés des prix et l’obligation de marquage des prix, la mise à la disposition du ministère du Commerce de moyens logistiques pour permettre un contrôle effectif des prix sur le terrain, etc. Le Premier Ministre a très vite pris à bras le corps ce problème. Il a réuni le corps préfectoral et leur a donné des instructions précises en vue d’informer les acteurs dans leurs localités mais aussi de faire respecter les décisions du gouvernement.
Par ailleurs, le gouvernement a adopté d’autres mesures pour faire baisser le prix de certaines denrées alimentaires. Le 21 mars, le Président de la République a mis en place un comité présidentiel, chargé de prendre des mesures permettant à court et à moyen terme, d’obtenir une baisse des prix et un meilleur contrôle des processus de formation des coûts de revient et des prix de vente au détail. Ces mesures ont permis une baisse du taux d’inflation de 9,1% en avril 2011 à 4,9% en décembre 2011 (comparé à une moyenne communautaire de 3%). Face aux risques d’une nouvelle flambée des prix, généralement provoquées par les déséquilibres constatés entre l’offre et la demande, surtout concernant les produits de première nécessité (riz importé, sucre, tomate concentrée, huile de table, produits vivriers, viande bovine et bétail, poulet, poisson, gaz butane, produits pétroliers et énergétiques), des actions vigoureuses ont été entreprises : poursuite de la lutte contre le racket et la réduction des postes de contrôle sur les routes, prises de mesures fiscales, telle la suspension du paiement de certaines taxes, et la réduction de la TVA sur certains des produits concernés, baisse du prix sortie-usine du sucre, lutte acharnée contre les importations frauduleuses de tomate concentrée et surtout réorganisation de l’Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV) pour l’adapter à ses nouvelles missions.
Au demeurant, pour lutter contre la pénurie de gaz butane qui entraîne une hausse du prix de la bouteille, il a été décidé la construction de nouvelles sphères de stockage de gaz butane, la révision de la loi sur la concurrence et la mise en place d’une Commission chargée de la concurrence et de lutte contre la vie chère, l’affichage des prix, etc.
Les actions croisées pour lutter contre la vie chère ne manquent pas. Ainsi, la mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux a été prorogée par le Président Ouattara jusqu’au 31 décembre 2013. L’objectif visé par cette mesure est d’assurer l’approvisionnement régulier des fonderies locales en matières premières. Il faut signaler que la mesure de suspension prise exclue l’exportation de fonte, qui est une qualité de ferraille non nécessaire à l’activité des fonderies locales.

-Rayonnement diplomatique
Un an après l’arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara, le constat sur le plan diplomatique est sans aucune espèce d’ambigüités : Côte d’Ivoire is back ! Le président Ouattara, président en exercice de la Cedeao affirme son leadership sur les questions qui touchent la sous-région ouest-africaine. L’une des illustrations est, à n’en point douter la Conférence des Ministres des pays de la Communauté Economique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) en charge des postes, qui s’est tenue à Grand-Bassam, le 13 avril 2012. Aux termes de ses travaux, la Conférence des Ministres a pris un certain nombre de décisions, dont la désignation de l’Ivoirien Louis Blaise Aka-Brou au poste de Secrétaire Exécutif de la nouvelle Conférence des Postes des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CPEAO). Par ailleurs, preuve qu’Abidjan est devenue la plaque tournante de la diplomatie ouest-africaine, la Côte d’Ivoire a été désignée pour présider pendant deux ans le Conseil d`Administration et pendant quatre (4) ans, la Conférence des Ministres de la CPEAO. C’est tout dire !
Autre réunion, autre illustration du rayonnement diplomatique de la Côte d’Ivoire. La réunion des Ministres des Affaires Etrangères des pays Membres du Mouvement des Non Alignés, tenue à Charm El Cheick (Egypte) les 9 et 10 mai 2012, a réitéré l’ambition affirmée par le Groupe des 77 plus la Chine lors de sa conférence tenue en 2008 à Yamoussoukro, de créer une banque régionale d`investissement des pays du Sud, avec pour capitale…Yamoussoukro.

Culture
La culture n’est pas en reste. Le 13 juin dernier, il a été créé l’Office Ivoirien du Patrimoine Culturel, sur recommandation de l’Unesco. Celui-ci aura pour mission de coordonner au plan national les activités de conservation et de valorisation des sites et monuments, ce qui facilitera la mobilisation de ressources par la promotion culturelle, touristique et commerciale des biens concernés.

-Bonne gouvernance
En terme de bonne gouvernance, la Côte d’Ivoire est très bien lotie en Afrique, en attestent les satisfécits des institutions de Breton Woods. A la fin du premier trimestre de l’année, l’état d’exécution du budget faisait ressortir les efforts de transparence du gouvernement ivoirien. En effet, la mobilisation des ressources s’est établie globalement à 781,5 milliards de FCFA, contre une prévision de 755,1 milliards de FCFA, les dépenses budgétaires se sont élevées à 651,4 milliards de FCFA pour une prévision de 648,1 milliards de FCFA, dont 72, 6% exécutées à travers le Système Intégré des Finances Publiques (SIGFIP). Quant aux dépenses d’investissements, elles se sont élevées à 62,8 milliards de FCFA, contre une prévision de 51,6 milliards FCFA.

-Réformes
Pensions de retraite (réforme)
Le régime de pensions publiques gérées par la CGRAE n’a cessé, depuis plusieurs années, de cumuler des déficits d’ordre structurel, qui mettaient en péril la pérennité même de la couverture sociale accordée aux fonctionnaires. Face à cette situation, le gouvernement a pris ses responsabilités, en mettant en place un nouveau cadre de retraite par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat. L’objectif étant de donner une réelle autonomie de gestion à la CGRAE et d`en faire une institution dynamique, performante et véritablement maîtresse de son destin. Ainsi, la réforme consiste-t-elle à un relèvement dès 2012 du taux de cotisation (de 18 à 25%, dont 2/3 à la charge de l’Etat et 1/3 à la charge de l’employé), l’allongement de l’âge de départ à la retraite, de 57 à 60 ans pour les personnels civils de la catégorie D à A, grade A3 et de 60 à 65 ans, pour les personnels civils de la catégorie A, grades A4 à A7. Il faut signaler que cette réforme courageuse était l’une des conditionnalités nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE.

Sécurité (réforme)
La sécurité est un défi majeur pour le gouvernement. Ainsi, le 18 avril dernier, le Président de la République a signé un arrêté portant création, attribution, composition et fonctionnement du Groupe de Travail sur la Réforme du Secteur de la Sécurité (GT-RSS). Ce groupe de travail est un cadre de réflexion pluridisciplinaire, qui a pour missions, entre autres, d’identifier les menaces et de définir une stratégie nationale de sécurité. Cette stratégie va intégrer la stabilité politique, l’emploi, le terrorisme, la piraterie, la cybercriminalité, le blanchiment d’argent, etc. La stratégie va aussi intégrer le programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion des ex-combattants (DDR) dans un délai de 90 jours.
L’autre grande avancée sur le plan sécuritaire est le retour définitif en Côte d’Ivoire du siège régional de l’OIPC-Interpol qui avait partiellement gelé ses activités dans notre pays, du fait de la crise. En effet, le 18 avril dernier, le gouvernement a décidé de dégager les moyens définitifs (913.404.543 FCFA) en vue de l’achèvement de la réhabilitation et de l`équipement du siège régional de l`OIPC-Interpol.

Presse et médias (réforme)
La réforme du Conseil national de la presse (CNP) et de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) était reportée depuis le vote des lois régissant la presse et les médias en 2004. C’est désormais chose faite depuis le 11 avril. La réforme de ces deux institutions qui régissent la presse et les médias a un avantage majeur, elle garantit le principe d’indépendance du CNP et de la HACA.

Mines et énergie (réforme)
Le dernier code pétrolier remonte à 1996. Face aux nouvelles réalités (le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, après trente ans de recherche et de production, est aujourd’hui mieux connu et fait partie des zones pétrolières les plus sollicitées du Golfe de Guinée. En outre, la hausse importante des cours du pétrole brut au cours des dernières années a davantage profité aux compagnies pétrolières qu’à la Côte d’Ivoire, du fait d’un mécanisme de partage de production inadapté), le gouvernement a entrepris de réformer ce code. Le nouveau code pétrolier a notamment porté sur le renforcement de la stratégie d’exploration et de production, l’application des principes pour la transparence dans les industries extractives, le renforcement de la protection de l’environnement et de la réhabilitation des sites (notamment ceux à l’abandon), le renforcement des capacités dans le secteur pétrolier.
La conséquence directe de cette réforme courageuse voulue par le Président de la République est le fait que la Côte d’Ivoire va désormais tirer un meilleur profit des contrats signés, par la simplification et l’amélioration du cadre institutionnel et règlementaire.
Autre bilan positif : l’autorisation par le Président Ouattara au cours de la même période de l’exploitation du gisement pétrolier et gazier ‘’Gazelle’’ du bloc CI-202. Ce gisement gazier a été découvert en 1977 et a fait l’objet de signature d’un Contrat de Partage de Production (CPP) d’Hydrocarbures entre la société C&L Natural Resources(C&L) et Petroci depuis 5 ans. Avec l’exploitation de ce gisement, la Côte d’Ivoire bénéficiera lorsque la production atteindra son rythme de croisière, un plateau de 2162 barils / jour de pétrole brut et 24.5 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel. La mise en route (enfin) de ce projet est la preuve parfaite que désormais les dossiers sont traités avec diligence et célérité les dossiers importants pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, et pour faire face à la demande croissante en électricité, source de certains délestages, le Président de la République a signé deux ordonnances et deux décrets en vue de l’augmentation des capacités de production des centrales Ciprel et Azito. Celles-ci seront augmentées respectivement de 220 et 140 MW, pour des investissements de 177 et 208 milliards de FCFA, réalisés sous la forme de BOOT (Build, Own, Operate, Transfer) d’une durée de 15 et 20 ans.


Technologies de l’information et de la communication ((réforme))
Depuis 2007, la Côte d’Ivoire attendait un nouveau code des Télécommunications. C’est désormais chose faite. Le 21 mars, une ordonnance présidentielle relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la Communication, a été prise. Celle-ci remplace le code des Télécommunications de 1995, et apporte des innovations majeures dans l’exercice des activités de Télécommunications en Côte d’Ivoire. Désormais donc, le domaine des TIC est clairement réglementé. Ainsi, l’information des acteurs et du public doit être transparent, de nouvelles infractions et conditions d’accès aux domaines publics, ont été définies, des dispositions spécifiques pour la protection des Consommateurs, ont été introduites, etc.
Innovation majeure, le ministère des TIC a institué le ‘’Prix de la meilleure Administration Numérique’’, un outil institutionnel tendant à accélérer la modernisation de l’Administration par l’usage des TIC dans les services publics. Ce prix récompensera les Administrations Publiques qui auront réalisé des projets utilisant les TIC en vue de renforcer l’efficacité, la transparence, la simplification, la traçabilité, la célérité et la lutte contre la fraude, dans l’accomplissement des formalités administratives et dans la production des actes.

Filière Café-cacao (poursuite de la réforme)
La réforme de la filière café-cacao, autre mesure courageuse dans laquelle le gouvernement est engagée depuis novembre 2011. A la fin mars 2012, deux semaines après l’arrivée à la Primature de Jeannot Ahoussou Kouadio, un bilan a été fait. De ce bilan, il ressort que plusieurs actions significatives ont été menées pour la mise en œuvre de la réforme de la filière phare de la Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment de l’ordonnance signée fin décembre 2011, fixant les règles relatives à la commercialisation du café et du cacao et la régulation de la filière café-cacao, de la création de l`Organe de Gestion, de Développement, de Régulation de la filière café-cacao et de stabilisation du prix du café et du cacao, de la mise en place du Conseil d`Administration du "Conseil du Café-Cacao" et de la nomination d’un directeur général, de la garantie par l`Etat de l`intégrité financière du Prix de Vente Anticipé à la Moyenne (PVAM) et du logement du Fonds de Réserve Technique (FRT) dans un compte séquestre de la BCEAO, alimenté à partir d`une partie des recettes sur le droit d`enregistrement sur le cacao, de la finalisation de l’opération de recensement des producteurs, etc. Toutes ces actions ont un but principal : permettre de garantir un prix au producteur correspondant à 60% du prix CAF du marché, dès la campagne 2012-2013, conformément aux engagements du Président de la république.
Toujours concernant la filière café-cacao, à la mi-juin, le gouvernement est passé à une étape décisive dans la lutte contre l’une des réelles menaces biologiques du verger ivoirien (outre la pourriture brune des cabosses) : la maladie du Swollen Shoot. En effet, la souche virale du Swollen Shoot peut entrainer une baisse de rendement de 25% dès la première année et la mort du cacaoyer entre 3 et 5 ans, pendant que les première études faites indiquent un taux de prévalence moyen de 12% en Côte d’Ivoire, avec des pointes pouvant aller jusqu’à 60% dans certaines régions. Aussi, la réponse du gouvernement face à cette menace non seulement pour le cacao, mais pour l’économie nationale est-elle à deux niveaux : large information des acteurs concernés par cette maladie et ses conséquences d’une part, et d’autre part, recherche de financements nécessaires (environ 46 milliards de FCFA), auprès des partenaires de la filière, des partenaires au développement et de l’Etat de Côte d’Ivoire pour vaincre le mal.

Perspectives
Politique Commerciale (perspective)
Au mois de juillet, le gouvernement ivoirien présentera son rapport sur la Politique Commerciale de la Côte d`Ivoire à l`Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Un rendez-vous important pour un pays qui veut rendre ses entreprises exportatrices dynamiques et compétitives. La Politique Commerciale de la Côte d`Ivoire est principalement articulée autour de quatre chapitres portant sur l`environnement des Affaires, le Régime du Commerce et de l`Investissement, les Politiques et Pratiques Commerciales par Mesures, la Politique Commerciale par Secteurs. Le rendez-vous de l’OMC sera l’occasion pour le ministre du Commerce de présenter les potentialités et atouts de notre pays soient. Un timing fort intéressant, puisqu’il intervient au moment où celui-ci renoue avec la paix et la sécurité, et que l’environnement des affaires s’améliore.

Sport (perspective)
Au plan sportif, la perspective immédiate est le Programme de Réhabilitation, d`Equipements et de Constructions d`Infrastructures Sportives (PRECIS). Ce programme vise à rénover des infrastructures sportives souvent vieilles de 30 à 50 ans. Candidate à l`organisation au cours des prochaines années de plusieurs compétitions sportives sous régionales et continentales le championnat de Taekwondo de cette semaine en est la preuve palpable) et aussi afin de favoriser la pratique du sport par le plus grand nombre d’Ivoiriens, la Côte d’Ivoire veut se donner les moyens de son ambition. Le programme vise donc la réhabilitation et la réalisation d`infrastructures sportives et de loisirs dans des installations de proximité de plusieurs localités du pays à partir de cette année, jusqu’en 2015. Coût du programme : 23.5 milliards de FCFA.

Filière café-cacao (perspective)
Concernant la filière café-cacao, la Côte d’Ivoire va abriter du 19 au 23 novembre 2012, la Conférence Mondiale sur le Cacao. Une opportunité historique pour la Côte d`Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao. Cette conférence permettra aux pays producteurs de se pencher sur la question du déficit structurel de production dans le secteur, et sur le sous-investissement chronique et les nombreuses carences auxquelles ils sont confrontés (faibles niveaux de productivité et de qualité, vieillissement du verger, maladies et insectes nuisibles, utilisation des pesticides et engrais, pratiques culturales, certification du cacao, travail des enfants, accès au crédit…).
Il faut signaler au passage qu’il reste des actions majeures à réaliser dont l’achèvement des audits et évaluations des filiales, l’établissement de conventions avec les usiniers en vue de la transformation des produits hors normes. Toutes les actions dans le cadre de la réforme devraient être achevées à la fin du mois de septembre 2012 au plus tard.

PND (perspective)
De même, en termes de perspectives, le PND 2012-2015 prévoit la construction de 25 000 nouvelles classes et de 40 collèges, la réhabilitation de 30 000 salles de classes dans le primaire, la réhabilitation des universités, de l’INPHB, de l’ESIE, de l’IHAAA, la construction de 3 nouvelles universités, etc. (au titre de l’éducation). Au titre de la santé, le PND prévoit entre autre l’amélioration de l’offre de services, la réhabilitation de 17 CHR, de 54 hôpitaux généraux, de 600 établissements sanitaires de premier contact (ESPC), la construction de 450 nouveaux ESPC, de 4 hôpitaux généraux, de 11 CHR, de 2 antennes de l’INFAS…

Infrastructures (perspective)
Concernant les infrastructures, il est prévu d’ici trois ans, la réhabilitation et la relance des infrastructures de transport, le prolongement de l’autoroute du nord, le bitumage de la route Boundiali-Tengrela, la construction du Pont de Jacqueville, la réhabilitation des ports d’Abidjan et de San-Pédro, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-frontière du Burkina Faso, la construction de nouvelles voies ferrées, la réhabilitation de 8 aérodromes de l’intérieur du pays…
L’agroalimentaire, les produits pétroliers, la production d’énergie, la croissance des industries existantes, etc., ne sont pas en reste.
Au total, entre cette année et 2015, il est prévu au titre du PND, un investissement de l’ordre de 11 076 milliards de FCFA, dont environ 4 600 milliards pour le secteur public. Conséquence : une prévision de croissance économique de 8,1% en 2012, 9% en 2013, puis environ 10% entre 2014 et 2015.
Sous l’autorité du Premier ministre Ahoussou, le gouvernement a été chargé de la programmation physique et financière des actions à moyen terme du PND, en liaison avec tous les ministères concernés. Une conférence des donateurs sera bientôt organisée pour financer le PND. Dès lors, ce sera du 100 à l’heure et les Ivoiriens le verront de leurs propres yeux.

Conclusion
Comme on le voit, le gouvernement ivoirien sous la conduite du Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et sous l’étroite supervision du Président de la République, est au travail. Il marque des points qui, pour certains sont visibles, d’autres le seront certainement à court ou à moyen terme. Jeannot Kouadio, le Premier Ministre normal et son gouvernement normal sont donc au travail. Normalement.


André Silver Konan
Conseiller en Communication, Porte-parole du Premier Ministre


Le bilan de Jeannot Ahoussou Kouadio s’inscrit dans la continuité de l’action gouvernementale engagée depuis juin 2011.

Education
Fin mars, le gouvernement Ahoussou a fixé son objectif : la scolarisation de 100% des enfants en âge d’aller à l’école, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est donc pour essayer d’atteindre cet objectif que le gouvernement a au préalable cherché à régler le problème du déficit en personnels enseignants, accru par la situation de crise qui a perturbé le bon fonctionnement des institutions au cours des dernières années. Exceptionnellement, 3 000 enseignants contractuels du secondaire ont été recrutés et directement prise en charge par le Programme présidentiel d’urgence (PPU). Une façon aussi pour le gouvernement de créer des emplois. A ce jour, il reste à combler le déficit de 5 500 enseignants dans le primaire, 1 091 personnels d’encadrement et 54 inspecteurs de l’enseignement secondaire et primaire. Au niveau de l’enseignement préscolaire et primaire, il est prévu le recrutement exceptionnel par voie de concours de 2 500 instituteurs adjoints et de 2 500 instituteurs ordinaires, qui seront pris en compte par le budget de l’Etat de 2013.

-Réconciliation nationale et cohésion sociale
-Du 21 au 23 avril 2012, le président Alassane Ouattara était en visite d’Etat à l’ouest du pays. Une visite d’Etat qui avait été auparavant reportée à au moins deux reprises et qui a eu finalement lieu. Cette visite dans les régions du Cavally, du Guémon et du Tonpki, dont le président du comité d’organisation n’était autre que Jeannot Ahoussou Kouadio, a été un franc succès. L’implication des populations locales (autochtones, allochtones comme allogènes) a contribué à resserrer le tissu social durement éprouvé pendant plusieurs années.
Le Premier Ministre coordonnateur du suivi des promesses faites par le chef de l’Etat suit de près les travaux annoncés. Ainsi, deux mois après cette visite, il a pu noter que tous les commissariats et brigades de gendarmerie ont été réhabilités et équipés en véhicules neufs et les chasseurs traditionnels, communément appelés Dozo ont été cantonnés. Au plan social, , huit ambulances ont été offertes par le Programme Présidentiel d’Urgence et par la Première Dame, d’importants matériels et équipement médicaux ont été offerts aux établissements de santé des Districts des Montagnes. Des foyers des jeunes dans six villes du district des Montagnes, de même que des cases de rencontres de la chefferie (importante doléance de la chefferie locale), sont en cours de réhabilitation et d’équipement.

Enseignement professionnel
Un accord de prêt d`un montant de 5 milliards de FCFA, conclu entre la Banque Arabe de Développement Economique en Afrique (BADEA) et l’Etat va servir à réhabiliter et à équiper trois établissements de formation professionnelle : le Centre d`Electronique et d`Informatique Appliquée d`Abidjan (CELIA), le Lycée de formation professionnelle des métiers du bois de Gagnoa, le Lycée de formation professionnelle en mécanique et électromécanique de Ferkessédougou.

Sport
En termes de sport, la stratégie du gouvernement du Premier ministre Ahoussou a été de profiter du grand retour de l’Oissu pour déballer un programme dit d’urgence en vue de l’équipement et de la réhabilitation par région, des infrastructures sportives. Cinq établissements devant abriter les compétitions, ont été choisis. Coût de l’opération : 4.097 milliards de FCFA, financés directement par le budget.

Lutte contre la pauvreté
Deux semaines après sa nomination, le Rapport National de suivi de la mise en œuvre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) a été adopté par le gouvernement. Le DSRP avait été adopté en conseil des ministres en mars 2009, puis approuvé par les conseils d’administration du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale. Cependant sa mise en œuvre a été retardée du fait de la crise. Depuis la prestation de serment du Président Alassane Ouattara, le DSRP est mis en œuvre grâce au Programme présidentiel d’urgence (PPU), notamment en ce qui concerne les volets de la restauration de l’autorité de l’Etat, des réformes de l’administration publique et de la bonne gouvernance.
Dans la même veine, un Plan national de développement (PND 2012-2015) a été adopté. L’objectif de ce plan est de créer les fondements devant faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Dans ce cadre, il est prévu que la Côte d`Ivoire engage un ambitieux programme de redressement et de développement fondé sur l’investissement, en particulier dans les infrastructures économiques.

Lutte contre la vie chère
En ce qui concerne la lutte contre la vie chère, il faut signaler qu’un protocole d’accord sur le prix du riz importé vendu sur le marché Ivoirien, a été signé entre le gouvernement et les principaux acteurs de la filière. Cet accord porte sur la fixation d’un prix maximum conseillé par kilo et par sac et l’obtention d’une baisse moyenne de l’ordre de 6% du prix de vente au détail. Cet accord se bute certes à la réticence de certains commerçants véreux qui profitent du système libéral ivoirien et donc de libre concurrence, cependant, le gouvernement a pris des dispositions pour que l’accord soit respecté par tous. Entre autres dispositions, la large diffusion du protocole d’accord, la sensibilisation à grande échelle des opérateurs économiques de la filière riz et de la population sur les mesures prises, la poursuite des opérations de relevés des prix et l’obligation de marquage des prix, la mise à la disposition du ministère du Commerce de moyens logistiques pour permettre un contrôle effectif des prix sur le terrain, etc. Le Premier Ministre a très vite pris à bras le corps ce problème. Il a réuni le corps préfectoral et leur a donné des instructions précises en vue d’informer les acteurs dans leurs localités mais aussi de faire respecter les décisions du gouvernement.
Par ailleurs, le gouvernement a adopté d’autres mesures pour faire baisser le prix de certaines denrées alimentaires. Le 21 mars, le Président de la République a mis en place un comité présidentiel, chargé de prendre des mesures permettant à court et à moyen terme, d’obtenir une baisse des prix et un meilleur contrôle des processus de formation des coûts de revient et des prix de vente au détail. Ces mesures ont permis une baisse du taux d’inflation de 9,1% en avril 2011 à 4,9% en décembre 2011 (comparé à une moyenne communautaire de 3%). Face aux risques d’une nouvelle flambée des prix, généralement provoquées par les déséquilibres constatés entre l’offre et la demande, surtout concernant les produits de première nécessité (riz importé, sucre, tomate concentrée, huile de table, produits vivriers, viande bovine et bétail, poulet, poisson, gaz butane, produits pétroliers et énergétiques), des actions vigoureuses ont été entreprises : poursuite de la lutte contre le racket et la réduction des postes de contrôle sur les routes, prises de mesures fiscales, telle la suspension du paiement de certaines taxes, et la réduction de la TVA sur certains des produits concernés, baisse du prix sortie-usine du sucre, lutte acharnée contre les importations frauduleuses de tomate concentrée et surtout réorganisation de l’Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV) pour l’adapter à ses nouvelles missions.
Au demeurant, pour lutter contre la pénurie de gaz butane qui entraîne une hausse du prix de la bouteille, il a été décidé la construction de nouvelles sphères de stockage de gaz butane, la révision de la loi sur la concurrence et la mise en place d’une Commission chargée de la concurrence et de lutte contre la vie chère, l’affichage des prix, etc.
Les actions croisées pour lutter contre la vie chère ne manquent pas. Ainsi, la mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux a été prorogée par le Président Ouattara jusqu’au 31 décembre 2013. L’objectif visé par cette mesure est d’assurer l’approvisionnement régulier des fonderies locales en matières premières. Il faut signaler que la mesure de suspension prise exclue l’exportation de fonte, qui est une qualité de ferraille non nécessaire à l’activité des fonderies locales.

-Rayonnement diplomatique
Un an après l’arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara, le constat sur le plan diplomatique est sans aucune espèce d’ambigüités : Côte d’Ivoire is back ! Le président Ouattara, président en exercice de la Cedeao affirme son leadership sur les questions qui touchent la sous-région ouest-africaine. L’une des illustrations est, à n’en point douter la Conférence des Ministres des pays de la Communauté Economique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) en charge des postes, qui s’est tenue à Grand-Bassam, le 13 avril 2012. Aux termes de ses travaux, la Conférence des Ministres a pris un certain nombre de décisions, dont la désignation de l’Ivoirien Louis Blaise Aka-Brou au poste de Secrétaire Exécutif de la nouvelle Conférence des Postes des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CPEAO). Par ailleurs, preuve qu’Abidjan est devenue la plaque tournante de la diplomatie ouest-africaine, la Côte d’Ivoire a été désignée pour présider pendant deux ans le Conseil d`Administration et pendant quatre (4) ans, la Conférence des Ministres de la CPEAO. C’est tout dire !
Autre réunion, autre illustration du rayonnement diplomatique de la Côte d’Ivoire. La réunion des Ministres des Affaires Etrangères des pays Membres du Mouvement des Non Alignés, tenue à Charm El Cheick (Egypte) les 9 et 10 mai 2012, a réitéré l’ambition affirmée par le Groupe des 77 plus la Chine lors de sa conférence tenue en 2008 à Yamoussoukro, de créer une banque régionale d`investissement des pays du Sud, avec pour capitale…Yamoussoukro.

Culture
La culture n’est pas en reste. Le 13 juin dernier, il a été créé l’Office Ivoirien du Patrimoine Culturel, sur recommandation de l’Unesco. Celui-ci aura pour mission de coordonner au plan national les activités de conservation et de valorisation des sites et monuments, ce qui facilitera la mobilisation de ressources par la promotion culturelle, touristique et commerciale des biens concernés.

-Bonne gouvernance
En terme de bonne gouvernance, la Côte d’Ivoire est très bien lotie en Afrique, en attestent les satisfécits des institutions de Breton Woods. A la fin du premier trimestre de l’année, l’état d’exécution du budget faisait ressortir les efforts de transparence du gouvernement ivoirien. En effet, la mobilisation des ressources s’est établie globalement à 781,5 milliards de FCFA, contre une prévision de 755,1 milliards de FCFA, les dépenses budgétaires se sont élevées à 651,4 milliards de FCFA pour une prévision de 648,1 milliards de FCFA, dont 72, 6% exécutées à travers le Système Intégré des Finances Publiques (SIGFIP). Quant aux dépenses d’investissements, elles se sont élevées à 62,8 milliards de FCFA, contre une prévision de 51,6 milliards FCFA.

-Réformes
Pensions de retraite (réforme)
Le régime de pensions publiques gérées par la CGRAE n’a cessé, depuis plusieurs années, de cumuler des déficits d’ordre structurel, qui mettaient en péril la pérennité même de la couverture sociale accordée aux fonctionnaires. Face à cette situation, le gouvernement a pris ses responsabilités, en mettant en place un nouveau cadre de retraite par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat. L’objectif étant de donner une réelle autonomie de gestion à la CGRAE et d`en faire une institution dynamique, performante et véritablement maîtresse de son destin. Ainsi, la réforme consiste-t-elle à un relèvement dès 2012 du taux de cotisation (de 18 à 25%, dont 2/3 à la charge de l’Etat et 1/3 à la charge de l’employé), l’allongement de l’âge de départ à la retraite, de 57 à 60 ans pour les personnels civils de la catégorie D à A, grade A3 et de 60 à 65 ans, pour les personnels civils de la catégorie A, grades A4 à A7. Il faut signaler que cette réforme courageuse était l’une des conditionnalités nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE.

Sécurité (réforme)
La sécurité est un défi majeur pour le gouvernement. Ainsi, le 18 avril dernier, le Président de la République a signé un arrêté portant création, attribution, composition et fonctionnement du Groupe de Travail sur la Réforme du Secteur de la Sécurité (GT-RSS). Ce groupe de travail est un cadre de réflexion pluridisciplinaire, qui a pour missions, entre autres, d’identifier les menaces et de définir une stratégie nationale de sécurité. Cette stratégie va intégrer la stabilité politique, l’emploi, le terrorisme, la piraterie, la cybercriminalité, le blanchiment d’argent, etc. La stratégie va aussi intégrer le programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion des ex-combattants (DDR) dans un délai de 90 jours.
L’autre grande avancée sur le plan sécuritaire est le retour définitif en Côte d’Ivoire du siège régional de l’OIPC-Interpol qui avait partiellement gelé ses activités dans notre pays, du fait de la crise. En effet, le 18 avril dernier, le gouvernement a décidé de dégager les moyens définitifs (913.404.543 FCFA) en vue de l’achèvement de la réhabilitation et de l`équipement du siège régional de l`OIPC-Interpol.

Presse et médias (réforme)
La réforme du Conseil national de la presse (CNP) et de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) était reportée depuis le vote des lois régissant la presse et les médias en 2004. C’est désormais chose faite depuis le 11 avril. La réforme de ces deux institutions qui régissent la presse et les médias a un avantage majeur, elle garantit le principe d’indépendance du CNP et de la HACA.

Mines et énergie (réforme)
Le dernier code pétrolier remonte à 1996. Face aux nouvelles réalités (le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, après trente ans de recherche et de production, est aujourd’hui mieux connu et fait partie des zones pétrolières les plus sollicitées du Golfe de Guinée. En outre, la hausse importante des cours du pétrole brut au cours des dernières années a davantage profité aux compagnies pétrolières qu’à la Côte d’Ivoire, du fait d’un mécanisme de partage de production inadapté), le gouvernement a entrepris de réformer ce code. Le nouveau code pétrolier a notamment porté sur le renforcement de la stratégie d’exploration et de production, l’application des principes pour la transparence dans les industries extractives, le renforcement de la protection de l’environnement et de la réhabilitation des sites (notamment ceux à l’abandon), le renforcement des capacités dans le secteur pétrolier.
La conséquence directe de cette réforme courageuse voulue par le Président de la République est le fait que la Côte d’Ivoire va désormais tirer un meilleur profit des contrats signés, par la simplification et l’amélioration du cadre institutionnel et règlementaire.
Autre bilan positif : l’autorisation par le Président Ouattara au cours de la même période de l’exploitation du gisement pétrolier et gazier ‘’Gazelle’’ du bloc CI-202. Ce gisement gazier a été découvert en 1977 et a fait l’objet de signature d’un Contrat de Partage de Production (CPP) d’Hydrocarbures entre la société C&L Natural Resources(C&L) et Petroci depuis 5 ans. Avec l’exploitation de ce gisement, la Côte d’Ivoire bénéficiera lorsque la production atteindra son rythme de croisière, un plateau de 2162 barils / jour de pétrole brut et 24.5 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel. La mise en route (enfin) de ce projet est la preuve parfaite que désormais les dossiers sont traités avec diligence et célérité les dossiers importants pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, et pour faire face à la demande croissante en électricité, source de certains délestages, le Président de la République a signé deux ordonnances et deux décrets en vue de l’augmentation des capacités de production des centrales Ciprel et Azito. Celles-ci seront augmentées respectivement de 220 et 140 MW, pour des investissements de 177 et 208 milliards de FCFA, réalisés sous la forme de BOOT (Build, Own, Operate, Transfer) d’une durée de 15 et 20 ans.


Technologies de l’information et de la communication ((réforme))
Depuis 2007, la Côte d’Ivoire attendait un nouveau code des Télécommunications. C’est désormais chose faite. Le 21 mars, une ordonnance présidentielle relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la Communication, a été prise. Celle-ci remplace le code des Télécommunications de 1995, et apporte des innovations majeures dans l’exercice des activités de Télécommunications en Côte d’Ivoire. Désormais donc, le domaine des TIC est clairement réglementé. Ainsi, l’information des acteurs et du public doit être transparent, de nouvelles infractions et conditions d’accès aux domaines publics, ont été définies, des dispositions spécifiques pour la protection des Consommateurs, ont été introduites, etc.
Innovation majeure, le ministère des TIC a institué le ‘’Prix de la meilleure Administration Numérique’’, un outil institutionnel tendant à accélérer la modernisation de l’Administration par l’usage des TIC dans les services publics. Ce prix récompensera les Administrations Publiques qui auront réalisé des projets utilisant les TIC en vue de renforcer l’efficacité, la transparence, la simplification, la traçabilité, la célérité et la lutte contre la fraude, dans l’accomplissement des formalités administratives et dans la production des actes.

Filière Café-cacao (poursuite de la réforme)
La réforme de la filière café-cacao, autre mesure courageuse dans laquelle le gouvernement est engagée depuis novembre 2011. A la fin mars 2012, deux semaines après l’arrivée à la Primature de Jeannot Ahoussou Kouadio, un bilan a été fait. De ce bilan, il ressort que plusieurs actions significatives ont été menées pour la mise en œuvre de la réforme de la filière phare de la Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment de l’ordonnance signée fin décembre 2011, fixant les règles relatives à la commercialisation du café et du cacao et la régulation de la filière café-cacao, de la création de l`Organe de Gestion, de Développement, de Régulation de la filière café-cacao et de stabilisation du prix du café et du cacao, de la mise en place du Conseil d`Administration du "Conseil du Café-Cacao" et de la nomination d’un directeur général, de la garantie par l`Etat de l`intégrité financière du Prix de Vente Anticipé à la Moyenne (PVAM) et du logement du Fonds de Réserve Technique (FRT) dans un compte séquestre de la BCEAO, alimenté à partir d`une partie des recettes sur le droit d`enregistrement sur le cacao, de la finalisation de l’opération de recensement des producteurs, etc. Toutes ces actions ont un but principal : permettre de garantir un prix au producteur correspondant à 60% du prix CAF du marché, dès la campagne 2012-2013, conformément aux engagements du Président de la république.
Toujours concernant la filière café-cacao, à la mi-juin, le gouvernement est passé à une étape décisive dans la lutte contre l’une des réelles menaces biologiques du verger ivoirien (outre la pourriture brune des cabosses) : la maladie du Swollen Shoot. En effet, la souche virale du Swollen Shoot peut entrainer une baisse de rendement de 25% dès la première année et la mort du cacaoyer entre 3 et 5 ans, pendant que les première études faites indiquent un taux de prévalence moyen de 12% en Côte d’Ivoire, avec des pointes pouvant aller jusqu’à 60% dans certaines régions. Aussi, la réponse du gouvernement face à cette menace non seulement pour le cacao, mais pour l’économie nationale est-elle à deux niveaux : large information des acteurs concernés par cette maladie et ses conséquences d’une part, et d’autre part, recherche de financements nécessaires (environ 46 milliards de FCFA), auprès des partenaires de la filière, des partenaires au développement et de l’Etat de Côte d’Ivoire pour vaincre le mal.

Perspectives
Politique Commerciale (perspective)
Au mois de juillet, le gouvernement ivoirien présentera son rapport sur la Politique Commerciale de la Côte d`Ivoire à l`Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Un rendez-vous important pour un pays qui veut rendre ses entreprises exportatrices dynamiques et compétitives. La Politique Commerciale de la Côte d`Ivoire est principalement articulée autour de quatre chapitres portant sur l`environnement des Affaires, le Régime du Commerce et de l`Investissement, les Politiques et Pratiques Commerciales par Mesures, la Politique Commerciale par Secteurs. Le rendez-vous de l’OMC sera l’occasion pour le ministre du Commerce de présenter les potentialités et atouts de notre pays soient. Un timing fort intéressant, puisqu’il intervient au moment où celui-ci renoue avec la paix et la sécurité, et que l’environnement des affaires s’améliore.

Sport (perspective)
Au plan sportif, la perspective immédiate est le Programme de Réhabilitation, d`Equipements et de Constructions d`Infrastructures Sportives (PRECIS). Ce programme vise à rénover des infrastructures sportives souvent vieilles de 30 à 50 ans. Candidate à l`organisation au cours des prochaines années de plusieurs compétitions sportives sous régionales et continentales le championnat de Taekwondo de cette semaine en est la preuve palpable) et aussi afin de favoriser la pratique du sport par le plus grand nombre d’Ivoiriens, la Côte d’Ivoire veut se donner les moyens de son ambition. Le programme vise donc la réhabilitation et la réalisation d`infrastructures sportives et de loisirs dans des installations de proximité de plusieurs localités du pays à partir de cette année, jusqu’en 2015. Coût du programme : 23.5 milliards de FCFA.

Filière café-cacao (perspective)
Concernant la filière café-cacao, la Côte d’Ivoire va abriter du 19 au 23 novembre 2012, la Conférence Mondiale sur le Cacao. Une opportunité historique pour la Côte d`Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao. Cette conférence permettra aux pays producteurs de se pencher sur la question du déficit structurel de production dans le secteur, et sur le sous-investissement chronique et les nombreuses carences auxquelles ils sont confrontés (faibles niveaux de productivité et de qualité, vieillissement du verger, maladies et insectes nuisibles, utilisation des pesticides et engrais, pratiques culturales, certification du cacao, travail des enfants, accès au crédit…).
Il faut signaler au passage qu’il reste des actions majeures à réaliser dont l’achèvement des audits et évaluations des filiales, l’établissement de conventions avec les usiniers en vue de la transformation des produits hors normes. Toutes les actions dans le cadre de la réforme devraient être achevées à la fin du mois de septembre 2012 au plus tard.

PND (perspective)
De même, en termes de perspectives, le PND 2012-2015 prévoit la construction de 25 000 nouvelles classes et de 40 collèges, la réhabilitation de 30 000 salles de classes dans le primaire, la réhabilitation des universités, de l’INPHB, de l’ESIE, de l’IHAAA, la construction de 3 nouvelles universités, etc. (au titre de l’éducation). Au titre de la santé, le PND prévoit entre autre l’amélioration de l’offre de services, la réhabilitation de 17 CHR, de 54 hôpitaux généraux, de 600 établissements sanitaires de premier contact (ESPC), la construction de 450 nouveaux ESPC, de 4 hôpitaux généraux, de 11 CHR, de 2 antennes de l’INFAS…

Infrastructures (perspective)
Concernant les infrastructures, il est prévu d’ici trois ans, la réhabilitation et la relance des infrastructures de transport, le prolongement de l’autoroute du nord, le bitumage de la route Boundiali-Tengrela, la construction du Pont de Jacqueville, la réhabilitation des ports d’Abidjan et de San-Pédro, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-frontière du Burkina Faso, la construction de nouvelles voies ferrées, la réhabilitation de 8 aérodromes de l’intérieur du pays…
L’agroalimentaire, les produits pétroliers, la production d’énergie, la croissance des industries existantes, etc., ne sont pas en reste.
Au total, entre cette année et 2015, il est prévu au titre du PND, un investissement de l’ordre de 11 076 milliards de FCFA, dont environ 4 600 milliards pour le secteur public. Conséquence : une prévision de croissance économique de 8,1% en 2012, 9% en 2013, puis environ 10% entre 2014 et 2015.
Sous l’autorité du Premier ministre Ahoussou, le gouvernement a été chargé de la programmation physique et financière des actions à moyen terme du PND, en liaison avec tous les ministères concernés. Une conférence des donateurs sera bientôt organisée pour financer le PND. Dès lors, ce sera du 100 à l’heure et les Ivoiriens le verront de leurs propres yeux.

Conclusion

Comme on le voit, le gouvernement ivoirien sous la conduite du Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et sous l’étroite supervision du Président de la République, est au travail. Il marque des points qui, pour certains sont visibles, d’autres le seront certainement à court ou à moyen terme. Jeannot Kouadio, le Premier Ministre normal et son gouvernement normal sont donc au travail. Normalement.

André Silver Konan
Conseiller en Communication, Porte-parole du Premier Ministre
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