Le projet d’assainissement du Forum des marchés d’Adjamé mécontente les commerçantes de vivriers installées le long du hall dudit marché. Elles l’ont signifié le mardi 26 juin 2012, par un sit-in devant les locaux de la mairie.
Entre les vendeuses de vivriers exerçant au Forum des marchés et les autorités municipales d’Adjamé, c’est le clash. La pomme de discorde porte sur le projet d’assainissement dudit marché. Une initiative du comité de restructuration piloté par Abou Fané, 5ème adjoint au maire. Selon les commerçantes de vivriers qui ont crié leur colère hier, et lancé des propos hostiles au maire Youssouf Sylla et ses principaux collaborateurs devant les locaux de la mairie, il s’agit d’une manœuvre pour leur soutirer de l’argent pour des places dont elles se sont acquittées depuis 2001, à raison du paiement de 350.000 F chacune. «C’est avec cette activité que nous nourrissons nos familles et le maire veut nous jeter à la rue alors que nous avons payé chacune 350.000 F pour avoir une place au rez-de-chaussée du Forum. Nous ne comprenons pas les dessous d’un projet dit d’assainissement qui cache en réalité un racket déguisé qui consiste à nous déguerpir de nos places, les casser et les transformer en magasins pour les revendre à plus offrants. Il s’agit d’une arnaque pour nous contraindre à payer à nouveau. Cela ne passera pas. Si nous devons quitter ces places pour lesquelles nous avons eu à payer 350.000 F, il faudra alors nous rembourser nos fonds sur les douze années d’exploitation», a expliqué dame Carine Yapi, l’une des porte-paroles des manifestants. Cette version est contestée par Abou Fané, président du comité de restructuration. Rencontré à son bureau, ce dernier a soutenu avoir eu trois séances avec les leaders des commerçantes de vivriers à qui il a livré le sens du projet d’assainissement du Forum. «Nous ne comprenons pas l’opportunité d’un tel mouvement de troubles à l’ordre public si ce n’est de la manipulation et de la mauvaise foi. Sinon, lors des trois rencontres que nous avions eu avec les commerçantes de vivriers ainsi que tous les autres commerçants exerçant dans ce marché, nous avons clairement dit que les commerçantes touchées par le projet ne seront déguerpies qu’à la fin des travaux de l’opération d’assainissement. En outre, celles qui ont réellement payé, seront réinstallées sans avoir à débourser le moindre centime. C’est clair. Il n’y aura pas de nouveaux paiements pour les réinstallations. Notre objectif, c’est d’assainir le marché et non de nous faire de l’argent sur le dos de braves mamans, dont nous saluons le courage à la tache. Mais, il faut améliorer le cadre de travail, mettre fin à l’anarchie et au commerce déloyal. C’est le sens de notre démarche», a-t-il clarifié. Suite à une saisine, la Fenaci de Soumaoro Farikou, lui-même adjoint au maire, a également émis des réserves sur l’opportunité du projet de la mairie et de la SICG dont le contrat d’exploitation du Forum court jusqu’en 2022.
M Tié Traoré
Entre les vendeuses de vivriers exerçant au Forum des marchés et les autorités municipales d’Adjamé, c’est le clash. La pomme de discorde porte sur le projet d’assainissement dudit marché. Une initiative du comité de restructuration piloté par Abou Fané, 5ème adjoint au maire. Selon les commerçantes de vivriers qui ont crié leur colère hier, et lancé des propos hostiles au maire Youssouf Sylla et ses principaux collaborateurs devant les locaux de la mairie, il s’agit d’une manœuvre pour leur soutirer de l’argent pour des places dont elles se sont acquittées depuis 2001, à raison du paiement de 350.000 F chacune. «C’est avec cette activité que nous nourrissons nos familles et le maire veut nous jeter à la rue alors que nous avons payé chacune 350.000 F pour avoir une place au rez-de-chaussée du Forum. Nous ne comprenons pas les dessous d’un projet dit d’assainissement qui cache en réalité un racket déguisé qui consiste à nous déguerpir de nos places, les casser et les transformer en magasins pour les revendre à plus offrants. Il s’agit d’une arnaque pour nous contraindre à payer à nouveau. Cela ne passera pas. Si nous devons quitter ces places pour lesquelles nous avons eu à payer 350.000 F, il faudra alors nous rembourser nos fonds sur les douze années d’exploitation», a expliqué dame Carine Yapi, l’une des porte-paroles des manifestants. Cette version est contestée par Abou Fané, président du comité de restructuration. Rencontré à son bureau, ce dernier a soutenu avoir eu trois séances avec les leaders des commerçantes de vivriers à qui il a livré le sens du projet d’assainissement du Forum. «Nous ne comprenons pas l’opportunité d’un tel mouvement de troubles à l’ordre public si ce n’est de la manipulation et de la mauvaise foi. Sinon, lors des trois rencontres que nous avions eu avec les commerçantes de vivriers ainsi que tous les autres commerçants exerçant dans ce marché, nous avons clairement dit que les commerçantes touchées par le projet ne seront déguerpies qu’à la fin des travaux de l’opération d’assainissement. En outre, celles qui ont réellement payé, seront réinstallées sans avoir à débourser le moindre centime. C’est clair. Il n’y aura pas de nouveaux paiements pour les réinstallations. Notre objectif, c’est d’assainir le marché et non de nous faire de l’argent sur le dos de braves mamans, dont nous saluons le courage à la tache. Mais, il faut améliorer le cadre de travail, mettre fin à l’anarchie et au commerce déloyal. C’est le sens de notre démarche», a-t-il clarifié. Suite à une saisine, la Fenaci de Soumaoro Farikou, lui-même adjoint au maire, a également émis des réserves sur l’opportunité du projet de la mairie et de la SICG dont le contrat d’exploitation du Forum court jusqu’en 2022.
M Tié Traoré