Enclavée ? Pour l’instant non. Mais si rien n’est fait, Bingerville sera isolée du reste du district d’Abidjan. A cause de sa route. La voie nationale. Aujourd’hui, elle est dans un état de dégradation très avancée. Ce ne sont pas les résidents qui diront le contraire. Eux qui vivent au quotidien le calvaire. Un véritable chemin de croix que doivent parcourir les populations chaque jour. «la route est impraticable. A cause de la route, on ne peut pas aller à la nouvelle gare», a expliqué M. Segui Beugre. Ce résident n’est pas le seul à faire ce constat. Sk, lui, a été plus amer «Une ville où il n’y a pas de route, l’économie est absente, l’investissement aussi. A Bingerville, les populations sont en colère, elles sont révoltées. Voyez-vous, je suis obligé de laisser ma Mercedes au bureau tous les jours et rentrer à la maison avec une voiture 4x4. Ce n’est pas normal. C’est à Bingerville que Houphouët-Boigny a appris à lire et a écrire. Le premier avion, c’est à Bingerville qu’il a atterri en 1923. La première voiture, c’est également ici. Bingerville a une histoire, il ne faut pas qu’on joue avec son développement. Les populations se sentent abandonnées. Ce n’est pas normal. Il faut que les choses changent», a-t-il souhaité. Ces propos sont en conformité avec la réalité sur le terrain. La preuve, une fois à l’entrée de Bingerville, il n’est plus possible pour les véhicules de rouler à une grande vitesse (c’est tant mieux). Tellement la voie est dégradée. Avec la saison des pluies, la situation s’est empirée. «Je suis obligé de changer mes amortisseurs plus de deux (02) fois par mois. Aujourd’hui, ma voiture est en panne, je l’ai garée parce que je n’ai plus les moyens de la réparer. Je n’en peux plus. Je sais que c’est une route nationale mais nous demandons au maire de nous aider en trouvant d’autres moyens en attendant que l’Etat réagisse. C’est urgent», a déploré Moussa Traoré, un transporteur. Bref, la route principale de Bingerville n’existe que de nom. Comme la route, il y a aussi un instrument de développement. Mais lui, se porte relativement mieux.
Le marché
Le marche de Bingerville connait également quelques difficultés. Construit en hauteur, les commerçants l’ont déserté pour s’installer à l’air libre. Pourquoi ? Les vendeurs évoquent des raisons de moyens. «Pour espérer avoir une place, il faut débourser la somme de 165 000 francs Cfa. Sans compter que par mois, il y a quelque chose à payer», s’est plainte Mme Aby, une restauratrice. Sa voisine, elle, est plus alarmante. «On a peur de vendre dans le marché parce qu’on nous a dit que la dalle n’est pas en bon état et qu’elle pourrait s’écrouler un jour», a-t-elle rapporté. Quant à Mme Louise Kouassi, elle souligne que l’une des causes de l’abandon du marché réside dans le fait qu’il n’est pas bien couvert. «Quand il pleut, nous sommes mouillées», ajoute-t-elle. Des avis qui ne sont pas partagés par beaucoup de commerçantes. Celles qui disposent des places dans le marché. «On nous fait une concurrence déloyale. Nous, nous payons des taxes supplémentaires que les autres vendeurs. Pourtant, nous n’avons pas de clients. Ce sont ceux qui sont installés sur les trottoirs qui font les meilleures recettes. Puisqu’ils sont les premiers à être en contact avec les clients. Nous dénonçons cela parce que tant que la mairie ne prend pas de mesure rigoureuse, cette situation va toujours demeurer», a fait savoir Mme Yao Odette, commerçante dans ce marché qui accueille des clients non résidents.
Ravitaillement à Bingerville
Par le passé, c’est à Adjamé que les résidents des quartiers chics d’Abidjan vont faire leur marché. Aujourd’hui, la donne a changé. La nouvelle déstination, c’est désormais la commune de Bingerville. Les raisons sont bien simples. Selon M. Allui Kadjo, il semble que les produits (tomate, aubergine, oignon etc.) sont plus naturels. En plus, les aliments, à en croire plusieurs autres témoignages, ne sont pas coûteux (c’est relatif). Par ailleurs, des Abidjanais, pour couper court, ont décidé de s’installer dans la deuxième capitale du pays. Malheureusement, ils ont été confrontés à d’autres réalités.
La cherté des loyers
Tout le monde s’en plaint. Les loyers à Bingerville ne sont pas à la portée de toutes les bourses. «Les maisons sont chères. Pour espérer avoir une chambre simple, il faut pouvoir débourser 15 000 francs Cfa par mois. Le loyer du studio varie entre 90 et 120 000 par mois. Dans les quartiers résidentiels, c’est encore compliqué», a critiqué Mawa Traore. Un fait, selon elle, à mettre au compte des déplacements massifs des populations pendant la guerre mais aussi, de l’environnement favorable qu’offre la ville. Malgré tous ces problèmes, Bingerville reste et demeure une ville belle et enviée de tous. Une ville qui a donné des cadres, notamment des présidents à ce pays. Une telle commune ne doit pas mourir. Et Bingerville ne mourra pas parce qu’heureusement, l’Etat existe. Parce qu’au niveau interne, il y a que ses enfants croient dur comme fer que cette commune, bien au contraire, est au travail. C’est le cas du maire, Beugré Djoman et son conseil municipal.
Dje km
Le marché
Le marche de Bingerville connait également quelques difficultés. Construit en hauteur, les commerçants l’ont déserté pour s’installer à l’air libre. Pourquoi ? Les vendeurs évoquent des raisons de moyens. «Pour espérer avoir une place, il faut débourser la somme de 165 000 francs Cfa. Sans compter que par mois, il y a quelque chose à payer», s’est plainte Mme Aby, une restauratrice. Sa voisine, elle, est plus alarmante. «On a peur de vendre dans le marché parce qu’on nous a dit que la dalle n’est pas en bon état et qu’elle pourrait s’écrouler un jour», a-t-elle rapporté. Quant à Mme Louise Kouassi, elle souligne que l’une des causes de l’abandon du marché réside dans le fait qu’il n’est pas bien couvert. «Quand il pleut, nous sommes mouillées», ajoute-t-elle. Des avis qui ne sont pas partagés par beaucoup de commerçantes. Celles qui disposent des places dans le marché. «On nous fait une concurrence déloyale. Nous, nous payons des taxes supplémentaires que les autres vendeurs. Pourtant, nous n’avons pas de clients. Ce sont ceux qui sont installés sur les trottoirs qui font les meilleures recettes. Puisqu’ils sont les premiers à être en contact avec les clients. Nous dénonçons cela parce que tant que la mairie ne prend pas de mesure rigoureuse, cette situation va toujours demeurer», a fait savoir Mme Yao Odette, commerçante dans ce marché qui accueille des clients non résidents.
Ravitaillement à Bingerville
Par le passé, c’est à Adjamé que les résidents des quartiers chics d’Abidjan vont faire leur marché. Aujourd’hui, la donne a changé. La nouvelle déstination, c’est désormais la commune de Bingerville. Les raisons sont bien simples. Selon M. Allui Kadjo, il semble que les produits (tomate, aubergine, oignon etc.) sont plus naturels. En plus, les aliments, à en croire plusieurs autres témoignages, ne sont pas coûteux (c’est relatif). Par ailleurs, des Abidjanais, pour couper court, ont décidé de s’installer dans la deuxième capitale du pays. Malheureusement, ils ont été confrontés à d’autres réalités.
La cherté des loyers
Tout le monde s’en plaint. Les loyers à Bingerville ne sont pas à la portée de toutes les bourses. «Les maisons sont chères. Pour espérer avoir une chambre simple, il faut pouvoir débourser 15 000 francs Cfa par mois. Le loyer du studio varie entre 90 et 120 000 par mois. Dans les quartiers résidentiels, c’est encore compliqué», a critiqué Mawa Traore. Un fait, selon elle, à mettre au compte des déplacements massifs des populations pendant la guerre mais aussi, de l’environnement favorable qu’offre la ville. Malgré tous ces problèmes, Bingerville reste et demeure une ville belle et enviée de tous. Une ville qui a donné des cadres, notamment des présidents à ce pays. Une telle commune ne doit pas mourir. Et Bingerville ne mourra pas parce qu’heureusement, l’Etat existe. Parce qu’au niveau interne, il y a que ses enfants croient dur comme fer que cette commune, bien au contraire, est au travail. C’est le cas du maire, Beugré Djoman et son conseil municipal.
Dje km