Dans l’annexe fiscale à la Loi de Finances pour l’année budgétaire 2012, le gouvernement ivoirien a demandé aux agroindustriels notamment du secteur de l’hévéa du palmier à huile de reverser à l’Etat une partie de leurs revenus. Soit un taux de 5% par exercice contre 3% pour ceux du palmier à huile. Une mesure, dit-on transitoire qui est en passe de rester de rester. Et dont l’application, dans les faits, a eu pour effets la suspension de certaines primes à verser aux producteurs. En plus, ces dernières années, les institutionnels ivoiriens, c'est-à-dire les banques et les compagnies d’assurances entre autres, ont beaucoup souscrit aux différents emprunts obligataires lancés par le Trésor Public de Côte d’Ivoire. Sur environ 71 milliards de Fcfa, mobilisés sur le marché financier, lors de la toute dernière émission, le montant apporté par les institutionnels est évalué à plus de 55 milliards de F.cfa. C’est à juste titre qu’à la faveur de l’atteinte du Point d’Achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés(Ppte), des voix s’élèvent dans le secteur privé ivoirien pour demander à l’Etat d’activer l’apurement du passif intérieur. Au nombre de celles-ci, le Président Jean Kacou Diagou de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci). Pour lui, «il s’agit d’une bonne opportunité qu’il faut saisir». Sur la radio onusienne, il a demandé aux autorités ivoiriennes, notamment au gouvernement, de penser aux générations futures. Pour le président du patronat ivoirien, cette admission qui n’est pas une panacée aux problèmes de la Côte d’Ivoire doit permettre de poser certains actes. Aussi souhaite-t-il que les ressources générées par l’allègement de la dette ivoirienne puissent permettre au gouvernement de faire face à la dette intérieure. «Que ce point d’achèvement puisse permettre à l’Etat d’être plus crédible en remboursement de sa dette intérieure aux entreprises pour leur permettre de travailler normalement comme dans tout Etat. Voilà ce que nous attendons», a indiqué Diagou. Ainsi en tant que chef d’entreprise, il estime que les patrons de société ont surtout besoin que le gouvernement se penche davantage sur le paiement de la dette intérieure.
Bamba Mafoumgbé
Bamba Mafoumgbé