C’est avec une joie inouïe que je me trouve parmi vous. Pour venir vous dire merci. Merci parce que c’est vous qui m’avez fait. Merci, parce que, vous avez cru en moi. Merci parce que nous avons toujours vécu la fraternité et l’amour. Depuis 2000, toutes ces relations m’ont permis d’être député car vous avez voté pour moi. Vous m’avez permis d’être au devant de la scène politique en Côte d’Ivoire. Cette position de Premier ministre, chef du gouvernement, dans un moment où la Côte d’Ivoire sort de la crise sociopolitique. Crise sociopolitique dont certains de ces aspects se sont manifestés ici à Boli. N’eût été l’amour et l’intelligence que nous avons entre nous, aujourd’hui on ne serait pas retrouvé à Boli. J’en parle parce que je souhaite vivement que de Boli puisse servir d’exemple à la Côte d’Ivoire. Il y a eu une crise ici ; les parents, les acteurs, ceux qui ont créé la crise se sont pardonnés et on vécu de nouveau ensemble. Ils continuent de vivre ensemble tout en tournant la page. Il est grand temps que nous tournions aujourd’hui la page des dix années sombres où des enfants de ce pays se sont entretués pour le pouvoir politique. Je le dis chaque fois et je le répète : les victimes de cette crise sont mortes pour rien. Nous avons fait les expériences du coup d’Etat, de la rébellion, de la résistance patriotique. Qu’est-ce que la Côte d’Ivoire a gagné ? Rien, si ce n’est le malheur. Le pays a pris du retard. Des pays voisins de la Côte d’Ivoire aujourd’hui connaissent un développement économique et social plus équilibré. Je voudrais en rappelant cela que la population de Boli dans toute sa composante le comprenne. Nos parents, qu’on appelle couramment dioula, qui sont venus du Nord, du Burkina-Faso, du Mali et du Niger pour construire le chemin de fer se sont installés ici. Ils se sont mariés. Ils ont des enfants qui ont grandi ici. Nous sommes dans la région de Didiévi. Aujourd’hui, notre président de la République, Alassane Ouattara est le président de la Cedeao. Nous devons montrer ce modèle. Faire de notre région une contrée où on ne cherche pas à connaître les origines. (…) A boli, vous avez bien compris cela. A Didiévi, tout le monde l’a bien compris aussi (…). L’avenir est au métissage des races, des cultures et des hommes. Dieu nous a créés tous de la même manière. J’insiste là-dessus parce que je suis sur mes terres (…). Le président Alassane Ouattara a besoin de paix, de cohésion. Il faut que nous l’accompagnions. Il l’a dit lui-même pendant la campagne présidentielle : « il suffit de dire mon nom pour que les portes s’ouvrent ». Moi, je viens des Etats-Unis, c’est la vérité. J’ai été accueilli partout. Que ce soit à la Banque mondiale, au FMI, au département d’Etat américain et dans tous les cercles. Il faut dire seulement le nom d’Alassane Ouattara et les portes s’ouvrent automatiquement. (…) Alors, je voudrai répondre à vos préoccupations. Vous avez demandé que le château d’eau soit construire, cela près de 7 ans qu’on en parle. Cela fait près de 300 millions FCFA à Boli. Cela n’est pas normal pour une agglomération de près de 10000 habitants qu’il n’y ait pas l’eau. Vous aurez votre eau, je tiens à cela. Je me battrai pour ça. (…) Le Brésil était un pays très pauvre. Aujourd’hui, il est la sixième puissance mondiale. Les Brésiliens n’ont pas rejeté les blancs. Ils n’ont pas fait un nationalisme tribal dépassé (…). Que la région de Didiévi soit un département de conjugaison, de mutualisation de nos forces et de nos intelligences (…). Nous devons bâtir une nation qui doit se construire avec tout le monde (…). Vous avez parlé de routes. Je crois que nous avons un programme routier. Je parle sous le contrôle du préfet. Il y a un grand programme routier pour toute la région. Il faut que d’ici l’année prochaine toutes les routes, les pistes rurales soient dégagées. Au centre du programme du gouvernement, nous mettons la culture vivrière, nous mettons l’autosuffisance alimentaire (…). Il faut valoriser notre culture (…). Vous avez parlé du sous-préfet, d’ici octobre. Il sera ici à Boli. Il faut équiper son bureau. Nous allons trouver trois ordinateurs, des photocopieuses (…). Boli étant une sous-préfecture, il faut que le centre de santé se transforme en hôpital, avec une ambulance. Mais, les cadres de Boli doivent se mettre ensemble. Pour cotiser pour construire leur village. Vous savez, le bonheur, on le trouve au village. Notre région est en retard sur le programme national d’électrification (…). La difficulté est que la production nationale d’électricité est insuffisante. Pendant ces années, on s’est amusé avec l’argent de la Côte d’Ivoire. Au lieu de construire des barrages ou des unités pour produire l’électricité. Voici la situation dans laquelle nous sommes. Il y a un programme national qui va être déroulé. Dans le cadre de la tournée du président de la République, il va venir à Didiévi (…). C’est ensemble que nous allons relever les défis. Moi seul, même Premier ministre, je ne peux pas si vous n’êtes pas là (…). Ensuite, nos mamans ont besoin de broyeuses. D’ici à la fin juillet, vous aurez votre broyeuse (…). Je vous aime beaucoup. Vous m’aimez. Célébrons l’amour et la paix. A bientôt !
Propos recueillis par
PATRICK N’GUESSAN (A Boli, Didiévi)
Propos recueillis par
PATRICK N’GUESSAN (A Boli, Didiévi)
