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Politique Publié le mardi 3 juillet 2012 | L’Elephant Déchaîné

Changement de régime, retour au bercail : « Moi, je ne suis jamais parti de la maison commune »

La Côte d’Ivoire, le pays des Ivoiriens, ne cessera jamais de surprendre le monde entier par les prouesses de ses enfants. Des citoyens semble-t-il tout droit descendus de la planète Argent. Ils peuvent être en total désaccord sur tout, sauf autour du dieu argent, quelle que soit son odeur. Surtout quand chacun y trouve son compte. Et dans ce domaine, il n’y a pas meilleur cru que la classe politique qui en détient de loin la palme d’or.

La transhumance politique et les différents scandales financiers ont fini par édifier les uns et les autres sur la puissance de l’argent, sale très souvent, à réconcilier les politiques Ivoiriens loin des regards impudiques. Pourvu que le pouvoir change de camp ou qu’une mine d’argent se dessine à l’horizon d’un groupement politique ou social et on assiste à une migration des mutants en soutien au nouvel ordre financier, pardon, politique.

Des mutations incroyables, les Ivoiriens en ont vu par le passé, continuent d’en voir et ne sont pas au bout de ce spectacle. Du PDCI au RDR, du RDR au FPI, du FPI à l’UDPCI, du MFA au RDR en passant par le PDCI ou le FPI et vice versa, etc. les Ivoiriens en ont eu plein les yeux. Les Frontistes d’hier ont épousé l’ivoirité de Bédié (lequel n’a jamais trouvé les hommes pour mieux expliquer ce concept), les camarades de Bédié sont aujourd’hui tombés sous le charme du ‘’ vivre ensemble’’. Officiellement soit au nom d’une politique apaisée, soit de ‘’ la réal politik’’ ou encore aujourd’hui, de la réconciliation.

C’est fonction du contexte …
Cependant personne n’est dupe. Chaque Ivoirien n’ignore pas les véritables raisons de ces migrations. Du temps du PDCI, les oiseaux migrateurs ‘’ égarés’’, un temps éblouis par le multipartisme naissant qui laissait transparaître une chute imminente du pouvoir, sont pour la plupart retournés au parti de l’éléphant. A l’âge d’or du FPI, tous les mutants ont convergé du côté de la bonne soupe des caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire que servait à Gbagbo à ses convives. Ce dernier déchu, le RDR au pouvoir, ne cesse d’accueillir à la même soupe ivoirienne cette race d’individus. Il est clair que ce n’est certainement pas pour les brillantes idées de ces formations politiques dont les actions conjuguées depuis plus de 50 ans ont conduit le pays dans les contreforts de la misère. Mais pour des espèces bien sonnantes et très trébuchantes. Il est inutile de les citer, chacun les connait et eux aussi se reconnaissent. Jetez un coup d’œil au Pdci et vous verrez. « Je ne suis jamais parti du parti », a dit l’un d’entre-eux.

C’est juste, il avait été juste attiré par l’argent que Laurent Gbagbo gaspillait au palais pour acheter les consciences. Gbagbo n’étant plus au palais, il vaut mieux revenir à la maison. Surtout que celui qui sévit en ce moment au palais est « le petit frère » du nouveau sage et qu’il a dit gouverner « sous son autorité ». Et qu’il peut, en écoutant « son grand frère », trouver quelques maroquins pour les uns et les autres. Ainsi vont les politiciens ivoiriens. Leurs convictions sont étroitement liées au chant des billets de banque. Et ils arrêtent de danser dans un sens quand les billets se taisent d’un côté et que tout le monde les entend ailleurs.

CARELL BOHOUI
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