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Société Publié le mercredi 11 juillet 2012 | Notre Voie

Ecole de police : Le concours rouvert, les admis de 2010 fâchés

© Notre Voie Par PRISCA
Sécurité : L’Ambassadeur de France fait don de matériels informatiques et véhicules à la gendarmerie, ONPC et la police nationale.
Mercredi 20 juin 2012. Abidjan, école nationale de police
La « punition » infligée aux jeunes ivoiriens par le régime Ouattara pour le recrutement à l’Ecole nationale de police va-t-elle prendre fin ? On aurait pu le croire. Dans un communiqué dont copie a été expédiée à Notre Voie, le ministère d’Etat, ministère de la Sécurité, a décidé de rouvrir, enfin, les concours d’entrée à l’école de police : « Il est ouvert, au titre de l’année 2012, trois (03) concours directs d’accès aux corps des personnels de la Police Nationale », note le communiqué signé du ministre Hamed Bakayoko. Qui précise qu’il s’agit du concours direct de recrutement d’élèves commissaires ; du concours direct de recrutement d’élèves officiers et du concours direct de recrutement d’élèves sous officiers ». Toujours selon les termes du communiqué, «Le nombre de places mises à chacun des concours sera déterminé ultérieurement par arrêté ministériel ». Cependant, peut-on lire, toutes les informations relatives aux conditions de candidature et aux différents chronogrammes seront disponibles à partir d’aujourd’hui mercredi 11 Juillet 2012, au Bureau concours sis à Adjamé et à l’Ecole Nationale de Police sise à Cocody, route de Bingerville.
Ce communiqué a coïncidé, hier, avec un rassemblement de jeunes, aux environs de 9h au jardin public situé en face du Palais de justice du Plateau, pour protester contre le régime Ouattara. La manifestation a été organisée par les admis au concours d’entrée à l’école nationale de police, session 2010, au nombre de 1476(15 commissaires, 65 officiers et 1396 sous-officiers), déjà informés avant la publication du communiqué. «Des informations confirmées par un message aujourd’hui font état de ce que le ministère de l’Intérieur lance le concours d’entrée à l’école de police pour cette année. Ayant été recalés par le pouvoir le 7 septembre 2011 au motif que notre admission est nulle et de nul effet, nous estimons que nous devons être prioritaires à l’entrée à l’école de police. Nous sommes inquiets face à ce nouveau concours qui est organisé. Quel sera notre sort ? », a interrogé le jeune Ouattara Lamine, du cycle des sous-officiers de police, qui poursuit : « Les 15, 18 et 25 mai 2012, nous avons été reçus en audience par le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur. Celui-ci nous a assurés que nos résultats de concours sont validés et attendent la signature du ministre de l’Intérieur. Alors que nous attendions notre entrée et la prise de contact avec les responsables de l’école de police, le gouvernement veut nous laisser sur le carreau et procéder à de nouveaux recrutements. Sans compter les 300 jeunes qui suivent actuellement une formation à l’école de police. Nous demandons pardon au chef de l’Etat de nous intégrer. Nous sommes des enfants de pauvres et n’avons plus d’autres emplois », a imploré le porte-parole des admis de la session 2010 du concours d’entrée à l’école de police.
Dès sa prise du pouvoir par la guerre, en avril 2011, Alassane Dramane Ouattara, « la solution » à tous les problèmes des Ivoiriens, a annulé d’abord tous les résultats, puis tous les concours de recrutement à la fonction publique organisés par le régime du président Gbagbo en 2010. Et depuis plus d’un an, les jeunes Ivoiriens, victimes malgré eux, se tournent déambulent dans la rue, sans perspectives.
La réouverture de ces concours qui devait soulager les frustrés produit plutôt l’effet contraire. En vérité, le pouvoir est soupçonné de les avoir écartés pour faire du « rattrapage », ces nominations tribalistes expérimentées par Ouattara lui-même. Et les termes du communiqué selon lesquels «le nombre de places mises à chacun des concours » sera donné par un arrêté ministériel ultérieur n’arrangent pas les choses.

Didier Kéi
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