A l’ouverture d’un séminaire, hier, à Grand-Bassam, sur "les banques et le financement de la commande publique", initié par le Trésor public ivoirien et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (Apbef-ci), le ministre de l’Economie et des finances, Koffi Diby, a rassuré les banquiers qui rechignent à (pré)financer la commande publique dans le cadre du partenariat entre l’Etat-secteur privé. "N’ayez pas peur de préfinancer. Soyez rassurés, avec l’Ippte, la Côte d’Ivoire a désormais de grandes possibilités de faire face à la dette intérieure. Je souhaite que vous accompagniez le gouvernement", a indiqué l’argentier de l’Etat. Qui a remercié l’Apbef-ci pour ses actions, la Direction générale du Trésor…Il a exhorté les séminaristes à prendre vraiment part aux travaux dont les résultats sont vivement attendus par l’Etat de Côte d’Ivoire. Le président de l’Apbef-ci, Souleymane Diarrassouba, a exprimé les vives félicitations des banquiers au ministre Koffi Diby, pour l’obtention de l’Ippte. "Cette décision consacre…les progrès satisfaisants accomplis par notre pays dans la gouvernance économique. Elle est particulièrement le couronnement des années d’efforts inlassables conduits avec brio par le ministre de l’Economie et des finances, Koffi Diby. L’allègement irrévocable de la dette extérieure et l’allègement multilatéral supplémentaire, corollaires de cette décision, ouvrent pour notre pays des perspectives économiques prometteuses et renforcent la pertinence de nos travaux de ce jour", a-t-il noté. Il a estimé, cependant, que "le problème du règlement par l’administration des sommes dues aux titulaires de marchés publics est un gros écueil sur le front du financement de la commande publique. Il n’est, en tout cas, pas de nature à inciter à un (pré)financement hardi de la commande publique". Toutefois, selon lui, la prévision au budget 2012 d’une dotation de plus de 620 milliards F au titre des dépenses d’investissement traduit la volonté du Gouvernement de trouver le mécanisme nécessaire au renforcement de la confiance du secteur bancaire et améliorer sa contribution dans l’exécution de la commande publique. Aussi, le secteur est-il assuré que "plus le banquier a une claire vision de la commande publique, de son mode de financement et de paiement par l’Etat, plus il sera prompt à s’engager dans l’exécution en apportant à l’entreprise attributaire les ressources financières qu’elle sollicite". Adama Koné, directeur général du Trésor public, est, lui, convaincu, qu’avec la nouvelle donne relative à l’Ippte, le secteur bancaire peut faire confiance à l’Etat. Qui entend jouer pleinement sa partition. Il a félicité le ministre Koffi Diby pour l’Ippte et a encouragé les séminaristes au travail.
Parfait Tadjau
Parfait Tadjau