ABIDJAN - La situation des droits de l`Homme reste "préoccupante" en Côte d`Ivoire plus d`un an après la fin d`une crise meurtrière, a alerté vendredi l`ONU, appelant les autorités à "combattre l`impunité", notamment dans les rangs des forces armées.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et son représentant spécial en Côte d`Ivoire Bert Koenders "estiment que la situation des droits de l`Homme dans le pays reste préoccupante, au point qu`elle nécessite une attention et une action accrue de la part des parties prenantes nationales", selon un communiqué publié par la mission onusienne dans le pays, l`Onuci.
M. Koenders présentera le 18 juillet devant le Conseil de sécurité de l`ONU le dernier rapport du secrétaire général sur la situation en Côte d`Ivoire, plus d`un an après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Malgré les "progrès d`ensemble" accomplis dans le pays, "M. Koenders est préoccupé par les rapports et témoignages crédibles faisant état de violations (des droits de l`Homme) et de faits illicites commis par des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, armée) ou des groupes associés à ces derniers".
Il "engage les autorités à redoubler d`efforts pour prévenir de tels abus et combattre l`impunité en traduisant tous les auteurs en justice, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique".
"Toutes les personnes arrêtées et détenues doivent être immédiatement informées des motifs de leur arrestation et jouir de leur droit à une procédure juste et équitable", insiste-t-il.
Les FRCI, qui comptent des milliers d`ex-rebelles, sont régulièrement accusées d`exactions contre les civils.
En outre, dans son dernier rapport, l`ONU "demande instamment au gouvernement d`accélérer la mise en place d`un dispositif national qui permettra de guider" la réforme du secteur de sécurité, indique le communiqué.
Pour M. Koenders, il est "indispensable de faire progresser de façon tangible ce processus pour l`instauration durable de la paix et de la stabilité dans le pays".
Le gouvernement a lancé officiellement le 5 juillet un nouveau recensement des ex-combattants impliqués dans la crise, en vue de les démobiliser et de les réinsérer. Mais ce processus, qui va concerner des dizaines de milliers d`hommes, n`est pas encore entré dans sa phase pratique.
Dans son rapport, l`ONU observe également "avec inquiétude" que "la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader" dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, frontalier du Liberia.
Le représentant de l`ONU à Abidjan "lance un appel" aux gouvernements des deux pays "pour qu`ils s`emploient plus activement à améliorer la sécurité le long de leur frontière".
L`Ouest ivoirien est secoué depuis un an par des attaques meurtrières attribuées par le régime du président Alassane Ouattara à des miliciens et mercenaires fidèles à l`ex-chef de l`Etat Laurent Gbagbo. Une attaque le 8 juin contre des villages de la zone avait coûté la vie à une vingtaine de personnes, dont sept Casques bleus nigériens de l`Onuci.
tmo/ck/sd
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et son représentant spécial en Côte d`Ivoire Bert Koenders "estiment que la situation des droits de l`Homme dans le pays reste préoccupante, au point qu`elle nécessite une attention et une action accrue de la part des parties prenantes nationales", selon un communiqué publié par la mission onusienne dans le pays, l`Onuci.
M. Koenders présentera le 18 juillet devant le Conseil de sécurité de l`ONU le dernier rapport du secrétaire général sur la situation en Côte d`Ivoire, plus d`un an après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Malgré les "progrès d`ensemble" accomplis dans le pays, "M. Koenders est préoccupé par les rapports et témoignages crédibles faisant état de violations (des droits de l`Homme) et de faits illicites commis par des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, armée) ou des groupes associés à ces derniers".
Il "engage les autorités à redoubler d`efforts pour prévenir de tels abus et combattre l`impunité en traduisant tous les auteurs en justice, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique".
"Toutes les personnes arrêtées et détenues doivent être immédiatement informées des motifs de leur arrestation et jouir de leur droit à une procédure juste et équitable", insiste-t-il.
Les FRCI, qui comptent des milliers d`ex-rebelles, sont régulièrement accusées d`exactions contre les civils.
En outre, dans son dernier rapport, l`ONU "demande instamment au gouvernement d`accélérer la mise en place d`un dispositif national qui permettra de guider" la réforme du secteur de sécurité, indique le communiqué.
Pour M. Koenders, il est "indispensable de faire progresser de façon tangible ce processus pour l`instauration durable de la paix et de la stabilité dans le pays".
Le gouvernement a lancé officiellement le 5 juillet un nouveau recensement des ex-combattants impliqués dans la crise, en vue de les démobiliser et de les réinsérer. Mais ce processus, qui va concerner des dizaines de milliers d`hommes, n`est pas encore entré dans sa phase pratique.
Dans son rapport, l`ONU observe également "avec inquiétude" que "la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader" dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, frontalier du Liberia.
Le représentant de l`ONU à Abidjan "lance un appel" aux gouvernements des deux pays "pour qu`ils s`emploient plus activement à améliorer la sécurité le long de leur frontière".
L`Ouest ivoirien est secoué depuis un an par des attaques meurtrières attribuées par le régime du président Alassane Ouattara à des miliciens et mercenaires fidèles à l`ex-chef de l`Etat Laurent Gbagbo. Une attaque le 8 juin contre des villages de la zone avait coûté la vie à une vingtaine de personnes, dont sept Casques bleus nigériens de l`Onuci.
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