Le pouvoir a jusqu’à la fin de ce mois de juillet 2012 pour payer aux enseignants du secondaire général et technique la seconde moitié des effets financiers du reclassement et des arriérés dû à ce reclassement depuis novembre 2009. Ce, conformément aux engagements pris par l’Etat en 2009. C’est l’ultimatum lancé, samedi dernier, à Yopougon par le Mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique (Msesgt). Une structure syndicale qui comprend neuf syndicats. Les responsables de ce mouvement ont appelé tous les enseignants à rester mobilisés. «Les enseignants du secondaire général et technique de Côte d’Ivoire ont fait leur part de sacrifices. A l’Etat de Côte d’Ivoire d’honorer les siens envers les enseignants. L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) est désormais une réalité pour notre pays. Ce résultat a pu être atteint grâce à l’effort de tous. Nos gouvernants d’une part et les travailleurs d’autre part qui ont accepté de consentir de nombreux sacrifices pour la reconstruction de notre pays» a indiqué le porte-parole de ce mouvement, Jean Yves Koutouan Abonga. Cette revendication sociale du Msesgt intervient trois jours après la sortie publique de la Confédération des syndicats de fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci). Une confédération qui regroupe 40 syndicats et qui exige également le paiement de la seconde moitié des effets financiers du reclassement et des arriérés. Depuis l’annonce du point d’achèvement PPTE par le gouvernement, les syndicats de fonctionnaires mettent la pression sur ce régime afin que les engagements de l’Etat soient tenus. Les jours à venir s’annoncent très chauds puisque selon des sources dignes de foi, une nouvelle hausse de salaires à la Fonction n’est vraiment pas la priorité du gouvernement. Des remous sociaux ne sont pas à exclure d’autant plus que les syndicats tiennent absolument à ces augmentations de salaires. Ils n’entendent pas lâcher prise.
Charles Bédé
Charles Bédé