En marge de l’atelier de validation du Plan directeur de développement de la région du Bafing, le député de Touba-commune s’est prêté aux questions de l’I.A. L’honorable Amara Bamba a parlé de la cohabitation entre agriculteurs autochtones et éleveurs transhumants.
Que représente le concept de décentralisation pour une région comme le Bafing ?
Chez nous dans le Bafing, tout est à refaire en matière de développement. Nous sommes complètement en retard. Il y a des problèmes de routes, d’agriculture, surtout que ces derniers temps, les bœufs ont détruit toutes les plantations de nos parents. Il faut impérativement qu’on aide nos parents à mener leurs activités en toute sécurité. Nous avons espoir, à travers l’adoption du Plan directeur de développement du Bafing que la région puisse connaître son envol. Nous devons donc soutenir toutes les initiatives pour que nous puissions mettre en application sur le terrain tout ce qui a été décidé par les cadres, les élus et les populations du Bafing.
Vous évoquez un problème, celui de la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. Comment développer votre région s’il n’y a pas de cohésion?
Il y a deux sortes d’éleveurs chez nous. Il y a les éleveurs qui exercent leurs activités depuis des années. Avec eux, il n’y a pas de problèmes. Mais, il y a aussi les éleveurs transhumants, c’est-à-dire ceux qui viennent des pays frontaliers, le Mali, le Burkina Faso. A leur passage, ils détruisent tout comme des criquets avec leur cheptel. C’est cela le véritable problème. Il faut que nous nous concertions pour mettre fin à ce fléau. Sinon, les éleveurs qui vivent dans la région du Bafing mènent leurs activités sans problème. Mais ce n’est pas le cas de ceux qui viennent des pays voisins et qui traversent la région. Ils n’habitent pas dans la région, on ne peut donc pas parler de cohabitation dans ce cas.
Ce problème éleveurs-agriculteurs perdure depuis des années, pourquoi n’arrivez-vous pas à le régler de façon définitive ?
Cette situation est en voie de résolution parce que nous avons réussi à faire partir beaucoup d’éleveurs transhumants. Le fléau s’est quelque peu calmé, mais je pense que l’atelier initié par le Forum du Bafing sera l’occasion d’évoquer ces problèmes et ensemble, de façon consensuelle, nous allons trouver les voies et moyens pour régler définitivement ce problème de conflits entre éleveurs et agriculteurs. En son temps, nous avions effectué une tournée dans tous les chefs-lieux de sous-préfecture de la région pour visiter nos parents. Nous leur avons parlé. Nous leur avons dit que ce problème entre agriculteurs et éleveurs doit être réglé selon le Droit et la loi en vigueur en Côte d’Ivoire. Je pense qu’il y a actuellement un début de solution, de sorte qu’aujourd’hui, les plantations ne sont plus détruites. Mais, il faut aller jusqu’au bout, en mettant en place une réglementation afin de résoudre définitivement le problème.
Un séminaire gouvernemental organisé à Yamoussoukro a essentiellement porté sur la question du foncier rural. Que pensez-vous de cette initiative ?
C’est une très bonne chose. A preuve, nous avons reçu la visite du ministre Adjoumani (ministre des Ressources Animales et Halieutiques, ndlr) dans le Bafing. Il a sensibilisé nos parents, éleveurs et agriculteurs et je pense que chaque camp a compris. C’est pourquoi je dis qu’il y a un début de solution à ce problème.
Réalisé par Olivier Dion
Que représente le concept de décentralisation pour une région comme le Bafing ?
Chez nous dans le Bafing, tout est à refaire en matière de développement. Nous sommes complètement en retard. Il y a des problèmes de routes, d’agriculture, surtout que ces derniers temps, les bœufs ont détruit toutes les plantations de nos parents. Il faut impérativement qu’on aide nos parents à mener leurs activités en toute sécurité. Nous avons espoir, à travers l’adoption du Plan directeur de développement du Bafing que la région puisse connaître son envol. Nous devons donc soutenir toutes les initiatives pour que nous puissions mettre en application sur le terrain tout ce qui a été décidé par les cadres, les élus et les populations du Bafing.
Vous évoquez un problème, celui de la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. Comment développer votre région s’il n’y a pas de cohésion?
Il y a deux sortes d’éleveurs chez nous. Il y a les éleveurs qui exercent leurs activités depuis des années. Avec eux, il n’y a pas de problèmes. Mais, il y a aussi les éleveurs transhumants, c’est-à-dire ceux qui viennent des pays frontaliers, le Mali, le Burkina Faso. A leur passage, ils détruisent tout comme des criquets avec leur cheptel. C’est cela le véritable problème. Il faut que nous nous concertions pour mettre fin à ce fléau. Sinon, les éleveurs qui vivent dans la région du Bafing mènent leurs activités sans problème. Mais ce n’est pas le cas de ceux qui viennent des pays voisins et qui traversent la région. Ils n’habitent pas dans la région, on ne peut donc pas parler de cohabitation dans ce cas.
Ce problème éleveurs-agriculteurs perdure depuis des années, pourquoi n’arrivez-vous pas à le régler de façon définitive ?
Cette situation est en voie de résolution parce que nous avons réussi à faire partir beaucoup d’éleveurs transhumants. Le fléau s’est quelque peu calmé, mais je pense que l’atelier initié par le Forum du Bafing sera l’occasion d’évoquer ces problèmes et ensemble, de façon consensuelle, nous allons trouver les voies et moyens pour régler définitivement ce problème de conflits entre éleveurs et agriculteurs. En son temps, nous avions effectué une tournée dans tous les chefs-lieux de sous-préfecture de la région pour visiter nos parents. Nous leur avons parlé. Nous leur avons dit que ce problème entre agriculteurs et éleveurs doit être réglé selon le Droit et la loi en vigueur en Côte d’Ivoire. Je pense qu’il y a actuellement un début de solution, de sorte qu’aujourd’hui, les plantations ne sont plus détruites. Mais, il faut aller jusqu’au bout, en mettant en place une réglementation afin de résoudre définitivement le problème.
Un séminaire gouvernemental organisé à Yamoussoukro a essentiellement porté sur la question du foncier rural. Que pensez-vous de cette initiative ?
C’est une très bonne chose. A preuve, nous avons reçu la visite du ministre Adjoumani (ministre des Ressources Animales et Halieutiques, ndlr) dans le Bafing. Il a sensibilisé nos parents, éleveurs et agriculteurs et je pense que chaque camp a compris. C’est pourquoi je dis qu’il y a un début de solution à ce problème.
Réalisé par Olivier Dion