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Société Publié le vendredi 13 juillet 2012 |

Cérémonie d’ouverture Atelier de cadrage Projet de formation des forces de sécurité aux droits de l’Enfant : Allocution de Mme Christina de Bruin, Représentante Adjointe UNICEF Bureau Côte d’Ivoire

© Par UNICEF Côte d`Ivoire/2012
Droits de l`enfant : l`Unicef forme les forces de sécurité
Jeudi 12 juillet 2012. Abidjan. Hotel Manhattan Suite, Cocody Riviera. L`UNICEF et son partenaire le BIDE lancent avec les responsables des écoles de police et de gendarmerie de Côte d`Ivoire le processus d`intégration dans les curricula de formation des forces de sécurité d`une formation obligatoire et permanente sur les droits et la protection des enfants.
Abidjan, le 11 juillet 2012


• Monsieur le Représentant du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur
• Monsieur le Représentant du Ministre délégué auprès du Président de la République, chargé de la Défense
• Monsieur le Directeur Général de la Police Nationale
• Monsieur le Commandant Supérieur de la Gendarmerie
• Monsieur le Directeur de l’Ecole Nationale de Police
• Monsieur le Commandant-Directeur de l’école de Gendarmerie d’Abidjan
• Monsieur le Commandant-Directeur de l’école de Gendarmerie de Toroguhe
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Ministères en charge de la Justice, des Affaires sociales, et de la Famille/Femme/Enfant
• Chers partenaires
• Mesdames et Messieurs, en vos rangs et qualité

La réalisation des droits des enfants constitue un impératif pour le Gouvernement de Cote d’Ivoire qui a signé la Convention relative aux Droits de l’Enfant, ainsi que pour l’UNICEF qui l’accompagne dans cet objectif. L’Etat doit ainsi prendre toutes les mesures législatives, financières, institutionnelles pour assurer la pleine réalisation de ces droits. Il a une obligation de moyens.

Mais lorsqu’un enfant est en situation de risque aigue ou en danger,
parce qu’il est privé de protection parentale ou parce qu’il est victime de violence,
l’Etat ne peut pas ne pas y répondre.

L’Etat a pour obligation impérieuse de porter secours. Il ne peut pas ne pas agir en cas de violence commise sur une personne. Car le droit pour toute personne en danger d’être secouru, a fortiori s’il s’agit d’un enfant, est une question de droits fondamentaux de la personne humaine et de devoir absolu de l’Autorité Publique.

A ce titre, l’UNICEF tient à rappeler que les policiers et les gendarmes ont un rôle essentiel à jouer pour prévenir la violence et les abus faits aux enfants, et répondre à leurs besoins de protection lorsque le risque se réalise.

Parce qu’ils sont chargés de la sécurité des biens et des personnes, et plus particulièrement de la prévention et la répression des violations de droits,

Parce qu’ils sont appelés à être au contact quotidien des populations, y compris des enfants,

Parce qu’ils constituent pour les populations la première porte d’entrée sur la justice, et un maillon essentiel de la chaine pénale

Parce qu’ils ont vocation à collaborer avec les services administratifs de protection de l’enfant, et interagir avec les responsables légaux ou tuteurs des enfants, ainsi que les communautés,

les policiers et le gendarmes doivent pouvoir être outillés pour gérer, dans l’exercice de leur fonction, toute les situations où un enfant est concerné ou impliqué, afin de préserver son intérêt supérieur, le traiter de façon adaptée à son âge, et soutenir l’adoption de mesures de protection spéciale le cas échéant.

Nous tenons ici à saluer l’engagement du Gouvernement à lutter contre l’impunité et d’améliorer les dispositifs de réponse aux personnes ayant besoin de protection spéciale, notamment les femmes et les enfants victimes de violence, et que l’on retrouve dans le Plan National de Développement (2012-2015), dans les secteurs notamment de la sécurité, de la justice et de l’action sociale.

Mais les défis sont nombreux en Côte d’Ivoire, en particulier dans le contexte post crise actuel, pour prévenir et répondre aux risques d’abus et de violence contre les enfants. En 2011, 793 cas de violations de droits des enfants ont été répertoriés en Côte d’ivoire . On enregistre ainsi, en moyenne, un enfant est victime de violence sexuelle toutes les 36 heures.

Et les chiffres sont là : pour seulement 1 enfant victime de violations sur dix répertoriés, une action judiciaire a été initiée.

Comment les services de police ou de gendarmerie font pour identifier les enfants en situation de danger ?
Comment font-ils pour permettre aux enfants victimes d’être secourus, et d’accéder aux services adéquats ?
Que font-ils pour que les auteurs des violences contre les enfants soient punis, et éviter ainsi que cela se répète ?
En définitive, les services de police et de gendarmerie en Côte d’Ivoire ont-ils des pratiques de travail favorables aux droits de l’enfant ?
Et comment à cet égard améliorer de façon subséquente et durable la formation des forces de sécurité aux droits de l’enfant ?
C’est une question sur laquelle, dans un processus engagé au niveau sous régional depuis 2009, avec l’appui du BIDE, FRANCOPOL, de l’OIF, de UNICEF et de Save the Children, les

écoles de police et de gendarmerie de Cote d’Ivoire, aux côtés d’une dizaine d’autres pays, se sont engagées à répondre.

Pour l’UNICEF, comme pour les écoles ici présentes, il ne suffit pas que les policiers et gendarmes soient sensibilisés aux droits de l’enfant, il faut surtout qu’ils aient des pratiques de travail qui soient adaptées à l’enfant et protectrices de leur bien-être et leur intérêt. Et pour cela, il faut des connaissances, mais aussi et surtout un savoir-faire et un savoir-être.

L’UNICEF salue l’engagement fort du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Défense en faveur d’une meilleure protection des enfants, et apporte tout son soutien aux écoles de police et de gendarmerie, en collaboration avec le BIDE, pour développer et intégrer dans leur curricula, un module de formation obligatoire et permanent sur les droits et la protection des enfants.

Cet Atelier de cadrage, qui porte lancement d’un processus de travail de plusieurs mois, est l’occasion pour tous d’échanger et discuter sur les enjeux, les principes fondamentaux, les résultats attendus, et la feuille de route pour les atteindre, ainsi que de garantir une synergie entre les activités liées à ce projet et les processus engagés dans le secteur de la sécurité en général, et la formation des forces de sécurité en particulier.

Mesdames et Messieurs, je voudrais, au nom de l’UNICEF, remercier et encourager les écoles de police et de gendarmerie, et plus largement le Ministère de l’Intérieur et le Ministère en charge de la Défense pour leurs efforts en faveur d’une meilleure protection des enfants, ainsi que les Ministère représentés ici et les partenaires au développement.

L’UNICEF poursuivra son appui au Gouvernement de Côte d’Ivoire dans ses efforts de construction d’un système national de protection de l’enfant et capable de nous faire progresser vers une Côte d’Ivoire digne des enfants.

Je vous remercie.
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