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Politique Publié le lundi 16 juillet 2012 | Le Temps

Bouaké/ Recensement des démobilisés : Les Dozos et supplétifs Frci disent niet à Ouattara

© Le Temps
Des dozos à Abobo pour un meeting
Traditional hunters (or Dozo) sit with their guns as they attend their first annual meeting at Abobo, in Abidjan July 25, 2011. Typically traditional hunters from the north, many of the Dozo joined forces with pro-Ouattara soldiers belonging to the Republican Forces of Ivory Coast (FRCI), against troops loyal to former President Laurent Gbagbo during the post electoral crisis.
Une fois n’est pas coutume. Annoncée en grande pompe par le régime d’Abidjan, la cérémonie officielle marquant le recensement des démobilisés et jeunes associés a été reportée sine die. Sans aucune forme de procédure. Et bouche bée sur les mobiles de ce report. Bouaké, bastion de l’ex-rébellion devant abriter cet événement, n’a eu que les yeux pour constater le fiasco du rendez-vous. A en croire nos sources, et confirmées par des voix officielles, le report est justifié par un manque d’organisation. «Il faut éviter l’anarchie dans une telle opération d’envergure», indique-ton au sommet de l’Etat. Et pourtant, selon d’autres sources, point n’est besoin de privilégier la piste de l’anarchie. D’autant que ce régime, depuis plus d’un an a habitué les Ivoiriens à un désordre et surtout au non respect des engagements annoncés. A à en croire à nos sources basées à Bouaké, le report de la cérémonie, prévue pour le jeudi 12 juillet au 3e bataillon d’infanterie militaire de Bouaké, est consécutif à un diktat des concernés. Les démobilisés, les chasseurs traditionnels (Dozos) et les supplétifs Frci ont carrément et simplement décliné l’offre. Au seul et unique motif que la promesse qui leur a été faite en contrepartie de leur participation à la guerre pour «faire tomber le régime de Gbagbo» n’a pas été respectée. Il s’agit, a fait savoir notre informateur, du paiement d’une somme avoisinant les 5 millions de F.cfa à chaque ex-combattant. «On nous a promis cinq millions de F.cfa pour le dépôt des armes. Jusque-là nous n’avons rien perçu et on nous dit de venir nous faire recenser à nouveau», confie un ex-rebelle sous le couvert de l’anonymat, joint par téléphone. Non sans enfoncer le clou. «L’opération de recensement dont par le ministère de la Défense actuel est de trop. Qu’es-ce que l’Etat fait des travaux d’hercule réalisés par le Programme national de réinsertion communautaire (Pnrcc) ? Qu’on arrête de nous rouler dans la farine, la promesse doit être tenue», soutient mordicus notre interlocuteur. Une sortie qui en rajoute d’ailleurs à la situation qui prévaut actuellement au sein du Pnrcc piloté par Ouattara Daniel et le ministère de la Défense. En effet, suite à l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), signé entre le régime d’alors et les ex-rebelles, qui a profité à Soro Guillaume, nommé Premier ministre, le recensement des ex-combattants a été confié au Pnrcc à l’effet de déterminer le nombre exact et de les réinsérer dans la vie active. A travers des projets finançables. Et, depuis lors, la structure n’a pas failli à sa mission, quand contre toute attente, les oiseaux de mauvais augure tapis dans l’ombre se sont opposé à l’opération, exigeant de Laurent Gbagbo la tenue des élections dans de telles conditions, sans désarment préalable. «Malgré tout cela, le Pnrcc a pu identifier au mois 11000 ex-combattants reversés par la suite au compte de l’armée nationale. Cela a coûté des milliards à l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous ne cesserons de nous poser la question de savoir la remise à zéro de cette opération. Qui cette fois-ci va coûter au moins 4 milliards à l’Etat», s’interroge-on dans les milieux du Pnrcc. Cachant mal une crise de confiance ou tout simplement une affaire de sous entre le pouvoir et le Pnrcc. En tout état de cause, notre source bien introduite auprès des ex-combattants, souligne que le report de la cérémonie de recensement n’est qu’un prétexte qui ne saurait cacher la réalité. «Vous rendez compte qu’aucune date n’a été communiquée pour l’effectivité de cette opération», fait remarquer la même source. Car en réalité, l’émissaire de Koffi Koffi Paul à Bouaké la semaine dernière, Yao Bertin, sera très moins explicite : «la date vous sera communiquée ultérieurement». Sans autres forme d’excuses aux Ivoiriens. Et ces forces pro-Ouattara continuent leur saga.

Toussaint N’Gotta (Dozos)
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