30ème rapport périodique du Secrétaire général sur l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Il a été présenté, mercredi 18 juillet 2012, par Bert Koenders, le patron de l’Onuci. Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon n’y était pas, contrairement à l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies, Youssoufou Bamba. Dans ce rapport, il a été recommandé de réduire les effectifs militaires autorisés de l’Onuci de l’équivalent d’un bataillon. Ce qui porterait l’effectif total autorisé à 8 837 personnes, soit 8 645 soldats et officiers d’état-major et 192 observateurs militaires, tout en maintenant l’effectif policier autorisé à 1 555 agents, dont 1 000 membres des unités de police constituées et 555 officiers de police. « Les événements récents n’ont pas compromis la justification logique de cette réduction », souligne le rapport. Qui demande donc au Conseil de sécurité de proroger le mandat de l’Onuci en la dotant d’un effectif global autorisé de 10 392 personnes, pour une période d’une année expirant le 31 juillet 2013 et d’examiner la situation d’ici au 31 mars 2013. Présent à la présentation de ce rapport, l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies, Youssoufou Bamba a sollicité une assistance pour les élections, le renouvellement du mandat de l’Onuci et le maintien en l’état de ses effectifs, s’opposant ainsi à la recommandation faite par le Secrétaire général de l’Onu de réduire les effectifs militaires de l’Opération d’un bataillon. « La Côte d’Ivoire souhaite que cette réduction ne se fasse pas au moment du renouvellement du mandat de l’Onuci », a fait savoir Youssouf Bamba. Le rapport met aussi en exergue les préoccupations de Ban Ki Moon relatives à la situation sécuritaire, jugée « précaire » dans la région de l’ouest frontalière du Libéria, à la situation des droits de l’Homme, l’état de droit, au Ddr (Désarmement, démobilisation et réinsertion), à la Réforme du secteur de la sécurité (Rss), aux conflits fonciers, à la réconciliation, au dialogue avec l’opposition politique. « La mise en place d’une réforme efficace du secteur de la sécurité et d’activités de désarmement, de démobilisation et de réintégration dans les deux pays est essentielle pour appuyer les efforts de stabilisation, et doit éliminer les facteurs de conflit et s’attaquer aux questions sous-jacentes, en particulier celles liées à la propriété foncière et à l’identité. La Côte d’Ivoire doit donc d’urgence s’attaquer aux causes profondes du conflit et promouvoir la réconciliation en adoptant des mesures concrètes à l’échelle nationale, tout en privilégiant le renforcement de l’état de droit et le rétablissement de l’autorité de l’État dans l’ouest du pays », affirme le numéro 1 de l’Onu dans son rapport. « Le Secrétaire général note aussi avec préoccupation que l’impunité sape tout effort visant à promouvoir une culture de respect des droits de l’Homme. Il prie instamment les autorités ivoiriennes de veiller à ce que tous les auteurs, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique, soient traduits en justice et que tous les détenus soient informés de leur situation en toute transparence », indique le rapport. Répondant au rapport du Secrétaire général de l’Onu, Youssoufou Bamba a déclaré la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays s’est améliorée. Le Représentant de la Côte d’Ivoire auprès de l’Onu a tout de même reconnu la gravité de la situation à l’ouest, mais qu’il a mis sur le compte « de groupes armés organisés qui bénéficient du soutien financiers de certains exilés engagés dans des entreprises de déstabilisation du régime d’Abidjan ».
SYLLA A.
SYLLA A.