A moins de deux mois de la rentrée universitaire, les travaux de réhabilitation des universités publiques d’Abobo-Adjamé et de Cocody sont loin d’être achevés. Des bâtiments (amphithéâtres, salles de travaux pratiques et dirigés, bureaux administratifs) ont été réhabilités, d’autres simplement peints, mais il n’existe cependant aucun matériel pédagogique, didactique. Aucun équipement essentiel pour le démarrage des cours le 3 septembre prochain n’est visible sur ces deux campus. De nombreuses salles de TD et TP, plus d’une vingtaine de bureaux administratifs sont dépourvus de tables, de chaises, de tableaux… Les travaux de construction de nouvelles clôtures à Abobo-Adjamé et à Cocody avancent à pas de tortue.
Personne n’ose prendre le risque d’affirmer quand prendra fin la construction de la « muraille de Chine » de l’Université de Cocody. Une clôture gigantesque qui en remplace une autre construite par le président Bédié pour mieux contenir les syndicats estudiantins lorsqu’il était au pouvoir. Selon des sources dignes de foi, cette muraille va coûter à l’Etat plus de 3 milliards Fcfa. Des dépenses pharaoniques et inutiles pour une simple clôture, dont les milliards Fcfa affectés à sa construction auraient pu servir à équiper ces amphithéâtres, ces salles de TD et TP, à payer les arriérés de bourses dus aux étudiants ; à réhabiliter ces cités universitaires d’Abidjan dont la majorité est toujours illégalement occupée par les Frci. Les couches de peinture sur les bâtiments qui donnent un air de neuf ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le démarrage du système Licence-master-doctorat (Lmd) reste encore incertain. Tous les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques n’ont pas encore été formés. Quelques-uns n’ont reçu que des bribes de formation. Les curricula sont encore loin de faire l’unanimité.
Charles Bédé
Personne n’ose prendre le risque d’affirmer quand prendra fin la construction de la « muraille de Chine » de l’Université de Cocody. Une clôture gigantesque qui en remplace une autre construite par le président Bédié pour mieux contenir les syndicats estudiantins lorsqu’il était au pouvoir. Selon des sources dignes de foi, cette muraille va coûter à l’Etat plus de 3 milliards Fcfa. Des dépenses pharaoniques et inutiles pour une simple clôture, dont les milliards Fcfa affectés à sa construction auraient pu servir à équiper ces amphithéâtres, ces salles de TD et TP, à payer les arriérés de bourses dus aux étudiants ; à réhabiliter ces cités universitaires d’Abidjan dont la majorité est toujours illégalement occupée par les Frci. Les couches de peinture sur les bâtiments qui donnent un air de neuf ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le démarrage du système Licence-master-doctorat (Lmd) reste encore incertain. Tous les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques n’ont pas encore été formés. Quelques-uns n’ont reçu que des bribes de formation. Les curricula sont encore loin de faire l’unanimité.
Charles Bédé