Situé dans le secteur 2 du quartier Vridi Sir (Akwaba plage) dans la commune de Port-Bouët, le village artistique (rasta) n’existe plus que de nom. Tout a été rasé le mercredi 11 juillet 2012. Malgré tout, des personnes continuent d’y vivre, sous des abris de fortune ou à la belle étoile. Revenu d’Europe il y a quelques jours pour défendre ce domaine public occupé depuis 2002 au titre de village artistique, Ras Niemjah, l’un des membres fondateur dudit village souhaite que le droit soit dit. Face à la presse le samedi 21 juillet, Ras Niemjah, artiste-chanteur et producteur qui a qualifié l’acte de destruction d’injuste, interpelle le président de la République, le Premier ministre, les membres du gouvernement de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’Assemblée nationale, la mairie de Port-Bouët, etc. Situé sur une superficie de 600 m², la parcelle du domaine public à usage de village artistique a été provisoirement acquise (2 avril 2002) auprès de la mairie de Port-Bouët (attestation n° 241 CPB/DOM/ST).
Auparavant, rappelle Niemjah, la communauté rasta avait déjà été dépossédée du village par la force et s’était retranchée sur une parcelle qui ne représente pas le 1/3 de la superficie précédente. «Voici venu maintenant le jour fatidique. Tout a été détruit. Mais le profit qu’on peut tirer du rasta n’est pas détruit. Si vous laissez faire, vous allez contribuez à la construction de la vraie destruction de nos mœurs. Et donc de notre société, chose contre laquelle s’est dressé notre illustre père fondateur de la nation, SEM Félix Houphouët-Boigny. Nous savons que la justice existe parce que nous sommes dans un pays de droit. Pour ce que nous représentons pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Ne sommes nous pas une devise depuis Alpha Blondy, Tiken Jah ? L’Etat de Côte d’Ivoire doit se pencher sur la question. Nous voulons que justice soit rendue et qu’on nous aide à nous réinstaller en paix pour que vive l’art, l’artisanat. Nous nous battons pour la culture de Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Le village artistique étant «classé par le gouvernement de Côte d’Ivoire site touristique», Ras Niemjah dénonce sa destruction, intervenue sans prévenir les habitants ne serait-ce que par une mise en demeure. S’il affirme ne pas savoir qui les agresse, Ras Niemjah a une idée : la corruption et le pouvoir de l’argent. «Nos huissiers nous ont fait comprendre qu’un deal a été passé avec des soi-disant représentants de rasta. Ceux qui ont des moyens viennent nous écraser sans que nous ne puissions crier. Par la force de la corruption, de la menace et de la violence, nous avons été dépossédés sous les yeux de tous. Qu’avons-nous fait pour mériter la violation de nos droits humanitaires et légaux, nous, citoyens pacifiques aux mœurs artistiques ?», s’est interrogé le producteur, diplômé en énergie solaire.
«Nous n’avons pas fait opposition à la loi. Nous nous opposons à la manière qui n’est pas humaine et légale. Nous aurions aimé être prévenus par la mairie qui dit n’être au courant de rien. C’est Madame le maire de Port-Bouët (Hortense Aka Anghui) donc l’Etat de Côte d’Ivoire qui doit nous a signifié de déguerpir. Si on nous le signifie légalement, nous partirons. Nous sommes une institution, nous voulons que ce soient les autres institutions qui disposent de nous», a-t-il affirmé. La communauté rasta qui n’entend pas garder le silence à «l’intention de se présenter devant la justice». Pour l’heure, elle a approché la mairie de la commune, la gendarmerie, la police, les ministères de l’Artisanat, du Tourisme, de la Culture et de la Francophonie, de l’Urbanisme et de la Construction, le Burida, le tribunal immobilier et prévoit saisir le Président de la République, le Premier ministre et l’Assemblée Nationale.
En plus de la communauté rasta de Vridi, d’autres communautés sont à San Pedro, Yopougon, II Plateaux, Williamsville. Les anciens (elders) ont pour nom Soweto, King I Live, Kush, Jah Prince…
Koné Saydoo
Auparavant, rappelle Niemjah, la communauté rasta avait déjà été dépossédée du village par la force et s’était retranchée sur une parcelle qui ne représente pas le 1/3 de la superficie précédente. «Voici venu maintenant le jour fatidique. Tout a été détruit. Mais le profit qu’on peut tirer du rasta n’est pas détruit. Si vous laissez faire, vous allez contribuez à la construction de la vraie destruction de nos mœurs. Et donc de notre société, chose contre laquelle s’est dressé notre illustre père fondateur de la nation, SEM Félix Houphouët-Boigny. Nous savons que la justice existe parce que nous sommes dans un pays de droit. Pour ce que nous représentons pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Ne sommes nous pas une devise depuis Alpha Blondy, Tiken Jah ? L’Etat de Côte d’Ivoire doit se pencher sur la question. Nous voulons que justice soit rendue et qu’on nous aide à nous réinstaller en paix pour que vive l’art, l’artisanat. Nous nous battons pour la culture de Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Le village artistique étant «classé par le gouvernement de Côte d’Ivoire site touristique», Ras Niemjah dénonce sa destruction, intervenue sans prévenir les habitants ne serait-ce que par une mise en demeure. S’il affirme ne pas savoir qui les agresse, Ras Niemjah a une idée : la corruption et le pouvoir de l’argent. «Nos huissiers nous ont fait comprendre qu’un deal a été passé avec des soi-disant représentants de rasta. Ceux qui ont des moyens viennent nous écraser sans que nous ne puissions crier. Par la force de la corruption, de la menace et de la violence, nous avons été dépossédés sous les yeux de tous. Qu’avons-nous fait pour mériter la violation de nos droits humanitaires et légaux, nous, citoyens pacifiques aux mœurs artistiques ?», s’est interrogé le producteur, diplômé en énergie solaire.
«Nous n’avons pas fait opposition à la loi. Nous nous opposons à la manière qui n’est pas humaine et légale. Nous aurions aimé être prévenus par la mairie qui dit n’être au courant de rien. C’est Madame le maire de Port-Bouët (Hortense Aka Anghui) donc l’Etat de Côte d’Ivoire qui doit nous a signifié de déguerpir. Si on nous le signifie légalement, nous partirons. Nous sommes une institution, nous voulons que ce soient les autres institutions qui disposent de nous», a-t-il affirmé. La communauté rasta qui n’entend pas garder le silence à «l’intention de se présenter devant la justice». Pour l’heure, elle a approché la mairie de la commune, la gendarmerie, la police, les ministères de l’Artisanat, du Tourisme, de la Culture et de la Francophonie, de l’Urbanisme et de la Construction, le Burida, le tribunal immobilier et prévoit saisir le Président de la République, le Premier ministre et l’Assemblée Nationale.
En plus de la communauté rasta de Vridi, d’autres communautés sont à San Pedro, Yopougon, II Plateaux, Williamsville. Les anciens (elders) ont pour nom Soweto, King I Live, Kush, Jah Prince…
Koné Saydoo