1h 15minutes. C’est le temps qu’a duré l’entretien entre François Hollande et son homologue ivoirien Alassane Ouattara, le jeudi 26 juillet, à l’Elysée. Ce temps a permis aux deux présidents de passer en revue des dossiers bilatéraux et des questions de sécurité en Afrique de l'Ouest, notamment au Mali où la situation inquiète. Mais aussi de parler de la réconciliation qui tient à cœur au président ivoirien. «C’était un échange particulièrement fructueux, une opportunité aussi de se connaître. Nous avons convenu que nous nous verrons souvent, nous nous téléphonerons souvent, pour suivre la situation sur le continent et dans le monde », a indiqué le président Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat ont qualifié de cette première rencontre de « fructueuse». Selon le président Hollande, le fait que le président ivoirien soit un ami de longue date de son prédécesseur Nicolas Sarkozy ne semble pas constituer un obstacle à leur collaboration. «Avec le président Ouattara, j’avais eu l’occasion d’échanger un certain nombre de réflexions au moment où il était venu en France. J’étais à l’époque candidat et je lui avais confirmé que, quel que soit le vote des Français, nous aurions à cœur de poursuivre les relations entre la France et la Côte d’Ivoire », a rappelé le président français. D'ailleurs, François Hollande et Alassane Ouattara ont profité de cette visite pour annuler la dette de la Côte d'Ivoire envers la France de 3 milliards d'euros. «Cela va nous permettre de renforcer l’investissement dans les secteurs sociaux, et je voudrais vous dire un grand merci, à vous-même et à votre gouvernement », a dit le président Ouattara.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN