Le 26 juillet dernier, François Hollande a reçu en grandes pompes au palais de l’Elysée, son homologue ivoirien Alassane Ouattara. L’entretien qui a duré plus d'une heure est qualifié de "fructueux" par les deux chefs d’Etats.
De l'Elysée, un reportage de Moïse Mounkoro
Dès son arrivée à Paris le 24 juillet, Alassane Ouattara assiste à la signature d’un accord d’annulation de la dette de son pays par la France, entre Pierre Moscovici, ministre français des Finances et son homologue ivoirien Charles Koffi Diby. Une annulation de dette de 99,5% correspondant à une somme de 3,76 milliards d'euros.
L'accord signé prévoit également un contrat de désendettement et développement (C2D), entre les deux pays. Soit 2,85 milliards d'euros, alloués à des projets de développement, pour une durée de vingt ans.
Deux jours plus tard, lorsque François Hollande reçoit son homologue ivoirien, l’entretien est plus long que prévu. Au terme de leur rencontre, ils tiennent un point de presse commun. L'atmosphère est cordiale et Alassane Ouattara en profite pour remercier son hôte, pour l'effacement de la dette de son pays.
“ Cela va nous permettre de renforcer les investissements dans les secteurs sociaux et je voudrais vous dire un grand merci" dit-il. Quant à François Hollande, il remercie à son tour Alassane Ouattara, et en plaisantant, il rappelle “ les 0,5 %" non annulés de la dette et conseille de ne pas les oublier.
Grande joie d’un côté…
Parmi les sujets abordés, la sécurité intérieure de la Côté d’Ivoire est devenue préoccupante, notamment après les incidents de Duékoué. Confiant, le président français salue " l'implication personnelle d’Alassane dans la restauration de la sécurité sur l'ensemble du territoire ainsi que dans la réforme de l'armée".
La crise malienne, a également été évoquée. Alassane Ouattara, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), espère surtout une résolution des Nations Unies dans les semaines à venir, sur une éventuelle intervention militaire. Pour sa part, le chef de l'Etat français a réaffirmé l'appui de la
France, dans les décisions africaines.
La visite officielle d'Alassane Ouattara, reçu en grandes pompes sur le perron de l'Elysée, sonne comme une grande désillusion pour les pro-Gbagbo. Les partisans de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s'étaient fait une joie de la victoire de François Hollande, à l'élection présidentielle française. Beaucoup espéraient donc voir les portes de
l’Elysée fermées au président ivoirien et ses proches.
… profonde déception de l’autre
Or, dès l'annonce de la défaite de Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara
avait accouru, pour s'enquérir de la suite des relations bilatérales entre
leurs deux pays, en l'absence de son ami de longue date. Des inquiétudes vite balayées avec la mise en relation téléphonique assurée par Sarkozy, et appuyée par Laurent Fabius, autre ami de Ouattara. Ainsi, cette visite du chef de l'Etat à Paris, a soigneusement été organisée, pour éviter tout obstacle.
Pour Toussaint Alain, ex-conseiller et fervent défenseur de Laurent Gbagbo, cette visite officielle apparaît comme "un mauvais geste". Sur Radio France internationale, il déclare : "cela nous indigne au plus haut point. Le président François Hollande a fait campagne sur le thème "le changement, c’est maintenant", mais nous considérons qu’il n’y a pas eu d’évolution, de changement majeur. La France est en quelque sorte le parrain de ce régime.
M. Ouattara, en tant que filleul, devrait être rappelé à l’ordre. Mais il vient en France, où il reçoit même une remise de la dette. Cela ressemble fort à une prime pour les mauvaises actions qu’il mène contre la démocratie en Côte d’Ivoire". Après son séjour dans l'Hexagone, le président ivoirien s'est envolé pour Londres, pour une rencontre avec la reine d'Angleterre et une participation au début des Jeux Olympiques.
De l'Elysée, un reportage de Moïse Mounkoro
Dès son arrivée à Paris le 24 juillet, Alassane Ouattara assiste à la signature d’un accord d’annulation de la dette de son pays par la France, entre Pierre Moscovici, ministre français des Finances et son homologue ivoirien Charles Koffi Diby. Une annulation de dette de 99,5% correspondant à une somme de 3,76 milliards d'euros.
L'accord signé prévoit également un contrat de désendettement et développement (C2D), entre les deux pays. Soit 2,85 milliards d'euros, alloués à des projets de développement, pour une durée de vingt ans.
Deux jours plus tard, lorsque François Hollande reçoit son homologue ivoirien, l’entretien est plus long que prévu. Au terme de leur rencontre, ils tiennent un point de presse commun. L'atmosphère est cordiale et Alassane Ouattara en profite pour remercier son hôte, pour l'effacement de la dette de son pays.
“ Cela va nous permettre de renforcer les investissements dans les secteurs sociaux et je voudrais vous dire un grand merci" dit-il. Quant à François Hollande, il remercie à son tour Alassane Ouattara, et en plaisantant, il rappelle “ les 0,5 %" non annulés de la dette et conseille de ne pas les oublier.
Grande joie d’un côté…
Parmi les sujets abordés, la sécurité intérieure de la Côté d’Ivoire est devenue préoccupante, notamment après les incidents de Duékoué. Confiant, le président français salue " l'implication personnelle d’Alassane dans la restauration de la sécurité sur l'ensemble du territoire ainsi que dans la réforme de l'armée".
La crise malienne, a également été évoquée. Alassane Ouattara, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), espère surtout une résolution des Nations Unies dans les semaines à venir, sur une éventuelle intervention militaire. Pour sa part, le chef de l'Etat français a réaffirmé l'appui de la
France, dans les décisions africaines.
La visite officielle d'Alassane Ouattara, reçu en grandes pompes sur le perron de l'Elysée, sonne comme une grande désillusion pour les pro-Gbagbo. Les partisans de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s'étaient fait une joie de la victoire de François Hollande, à l'élection présidentielle française. Beaucoup espéraient donc voir les portes de
l’Elysée fermées au président ivoirien et ses proches.
… profonde déception de l’autre
Or, dès l'annonce de la défaite de Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara
avait accouru, pour s'enquérir de la suite des relations bilatérales entre
leurs deux pays, en l'absence de son ami de longue date. Des inquiétudes vite balayées avec la mise en relation téléphonique assurée par Sarkozy, et appuyée par Laurent Fabius, autre ami de Ouattara. Ainsi, cette visite du chef de l'Etat à Paris, a soigneusement été organisée, pour éviter tout obstacle.
Pour Toussaint Alain, ex-conseiller et fervent défenseur de Laurent Gbagbo, cette visite officielle apparaît comme "un mauvais geste". Sur Radio France internationale, il déclare : "cela nous indigne au plus haut point. Le président François Hollande a fait campagne sur le thème "le changement, c’est maintenant", mais nous considérons qu’il n’y a pas eu d’évolution, de changement majeur. La France est en quelque sorte le parrain de ce régime.
M. Ouattara, en tant que filleul, devrait être rappelé à l’ordre. Mais il vient en France, où il reçoit même une remise de la dette. Cela ressemble fort à une prime pour les mauvaises actions qu’il mène contre la démocratie en Côte d’Ivoire". Après son séjour dans l'Hexagone, le président ivoirien s'est envolé pour Londres, pour une rencontre avec la reine d'Angleterre et une participation au début des Jeux Olympiques.
