La désillusion est grande pour le Front Populaire Ivoirien. La rencontre d’avant-hier, à l’Elysée, entre François Hollande et Alassane Ouattara, a achevé de donner l’estocade finale à une formation politique qui vit sur des nuages, se nourrissant de folies et de lubies. Depuis l’annonce de la visite officielle du Président de la République en France, le FPI et ses relais n’ont eu de cesse de radoter, d’ergoter et de jouer les rabat-joies. A chaque jour suffisait sa dose de mauvaise foi et de volonté d’instrumentalisation de l’opinion. « Ouattara n’est pas sur l’agenda du Président français », « Hollande ne veut pas rencontrer Ouattara », « Ado indésirable en France ». Que n’a-t-on pas entendu ces derniers temps en provenance des amis socialistes ivoiriens ? Plus le pouvoir Ouattara ne répondait pas à ces discours, plus les frontistes tombaient dans l’irrévérence et la manipulation. Mais le jour tant attendu a fini par arriver. Le jeudi dernier, sur les chaines étrangères, relayées par la RTI, on a assisté à la rencontre des deux dirigeants. On a vu François Hollande prendre les marches du perron de l’Elysée pour venir saluer son hôte et l’inviter à une séance de travail. Pendant 75 minutes, soit une heure et quinze minutes, les deux hommes d’Etat ont parlé de la coopération entre la France et notre pays. Comme pour endeuiller davantage les refondateurs, le Président français n’a pas manqué de marteler ces propos : « Ouattara est un ami, un grand homme à la tête d’un pays frère ». Nos amis frontistes sont bien amers puisque c’est le même Hollande qui leur avait servi cette couleuvre, en son temps : « Laurent Gbagbo est un homme infréquentable ». Après l’entrevue entre Hollande et Ouattara, les Ivoiriens espéraient voir le FPI et ses séides faire amende honorable, ou encore avoir le profil bas. C’était mal les connaitre. A présent, ils s’adonnent à des fatras de galimatias. L’un dit qu’ « Hollande pose ses conditions à Ouattara », quand un autre, qui espère nous contraindre, au lieu de nous convaincre, affirme que « Ouattara a insisté pour voir Hollande ». Il ne manquait plus que ça ! L’opinion qui n’est pas dupe, a vite compris le désarroi et la tourmente de la refondation. Le Front Populaire Ivoirien pleure, est en larmes et donne dans les cris d’orfraie. Le signe patent de l’impuissance. Ses partisans sont dans le rêve permanent pendant que le Président Ouattara avance, pour le bonheur de son pays et de ses compatriotes.
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga
