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Santé Publié le samedi 4 août 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Les leaders syndicaux jugent N’Dri Yoman

© L’intelligent d’Abidjan
Mme la Ministre de la santé Thérèse YOMAN
Mercredi 16 mai 2012. Génève Suisse
Sylla Vazoumana, SG du Syndicat des préparateurs et gestionnaires en pharmacie (Synapgci) :
‘’N’Dri Yoman ne fuit pas les problèmes’’
«Nous tenons à saluer l’engagement de la ministre N’Dri Yoman à faire face aux problèmes du milieu. Elle ne fuit pas les problèmes. Avec des moyens limités, elle les affronte. On sent un véritable engouement à faire bouger les choses. Et le résultat se sent sur le terrain. Dans notre secteur, en termes de résultats, je puis dire qu’aujourd’hui, qu’il y a une grande disponibilité des médicaments à Abidjan. Cela fait à ce jour trois mois qu’il n’y a pas de rupture de médicaments dans les structures hospitalières d’Abidjan. Il y a également une grande disponibilité des kits de césarienne dont la rupture n’est plus constatée depuis trois mois. Et à l’intérieur, la disponibilité de médicaments et de kits de césarienne est plus ou moins effective. Ce sont des acquis majeurs pour lesquels il faut la féliciter. Toutefois, au niveau syndical, il n’y a pas de grandes avancées. Nos dossiers n’ont pas bougé d’un iota. Concernant le statut particulier, nous n’avons pas pu travailler avec elle sur ce dossier si bien qu’il est resté en l’état. Le projet sur le profil de carrière des infirmiers et sages-femmes n’est toujours pas validé. Ces points ne sont pas à son avantage. Mais elle est à la tâche pour faire bouger les choses dans le bon sens».

Maimouna Kangouté Fofana, SG du syndicat des Sages-femmes :
‘’Il y a un déficit de communication entre la tutelle et nous’’
«En tant que personnel de santé et syndicaliste, l’évaluation des actions du ministre N’Dri Yoman me laisse sur ma faim. Je pense que la tutelle est là d’abord pour nous encadrer, nous aider et nous couvrir et non pas nous livrer à la rue et à la vindicte populaire. Comme c’est souvent le cas avec ces accusations contre le personnel soignant de racket ou de détournement de produits de soins. Quand il y a des problèmes, dans un premier temps, il faut échanger pour aplanir ces difficultés. Mais, quand on ne met pas en place de cadre d’échanges, on laisse libre cours aux interprétations et supputations. Il y a un véritable déficit de communication entre la tutelle et nous. Ce qui est un problème majeur. Sur la base de délation et de calomnie, des camarades sont régulièrement convoqués par la tutelle. Suite à des appels anonymes, le ministère fait des déclarations très médiatisées contre des camarades et annonce même souvent des sanctions. Il faut le dire, cela crée beaucoup de désagréments dans notre milieu car les camarades nous appellent régulièrement pour s’en plaindre. Il faut que des enquêtes préalables situent les responsabilités avant d’affirmer publiquement la culpabilité de tel praticien de soin ou tel autre. Ce qui n’est pas le cas au ministère de la Santé sous le Pr N’Dri Yoman.

Fofana Hamed, SG du Mouvement des Infirmiers diplômés d’Etat (MIDECI) :
‘’N’Dri Yoman tombe souvent dans l’émotion’’
«La nomination du Pr N’Dri Yoman à la tête de notre département ministériel a suscité beaucoup d’espoir parce qu’étant elle-même un acteur du monde associatif, elle a une parfaite maîtrise des problèmes tant des praticiens que des usagers de soins. Mais, si l’on se met à faire un bilan, à ce jour, l’on peut déclarer sans se tromper que beaucoup reste à faire. Sous sa houlette, il y a des acquis, notre secteur a été redynamisé au niveau institutionnel, avec une meilleure place dans la matrice d’actions gouvernementales. Mais beaucoup reste à faire. A preuve, au niveau de la gratuité ciblée, l’on constate un manque de médicaments et de réactifs dans plusieurs hôpitaux si bien que les résultats attendus par cette politique ne suivent pas. Les traitements ne sont toujours pas disponibles et les patients sont contraints de payer pour être soignés. Prenons le cas du paludisme : quand un patient se présente, il faut préalablement un bilan. S’il n’y a pas de réactif, le malade est contraint de payer pour faire son bilan. Et ne profite plus en l’espèce de la gratuité. Par ailleurs, la collaboration entre les acteurs syndicaux et le ministre, reste marginale et non dynamique. Les relations avec les syndicats sont souvent tendues en raison de ses déclarations à l’encontre de camarades, accusés bien souvent à tort de racket et de détournement de médicaments. Elle tombe souvent dans l’émotion et prend des décisions dans cet état. En outre, dans son cabinet, il n’y a pas de compétences des sciences infirmières nommées. Nous avons des cadres en notre sein qui méritent d’être promus à des postes de responsabilités au sein de son cabinet mais ce n’est pas le cas. Ce sont toujours les cadres supérieurs de la Santé qui sont promus et jamais les cadres du secteur paramédical. Notamment, les cadres en soins infirmiers. Quand on est un ministre, on œuvre à la promotion de toutes les compétences et non d’un seul secteur auquel on appartient. C’est cela que nous déplorons le plus».

Boko Kouaho, SG du Synici:
‘’Nous avons des relations limitées’’
«A sa prise de fonction, le ministre N’Dri Yoman avait de très bonnes dispositions en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail des praticiens de soins. Mais entre les intentions et les actes, il y a un fossé, surtout que le dernier mot dans le traitement de plusieurs points de la plate-forme de revendications ne relève pas d’elle. Mais, plutôt de la Fonction publique et du ministère de l’Economie et des Finances. C’est pourquoi, quand il y a des hésitations à son niveau, nous passons devant. C’est pourquoi, nous sommes allés directement en négociation avec le ministre Gnamien Konan le jeudi 2 août 2012 sur le point de la Fonction publique hospitalière. Nous avons des relations très limitées avec elle mais, nous la ménageons. Contrairement à ses prédécesseurs, on ne la bouscule pas. Mais, un moment viendra où on agira sans état d’âme».

Propos recueillis par MTT
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