Le Premier ministre, Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ahoussou Jeannot Kouadio a procédé, hier vendredi, à la remise officielle des deux centres d’archivage au ministère de la Justice, dans la capitale de la région de Gbèkè, en présence du coordonnateur du Programme d’assistance post-conflit (PAPC), Philipe Koffi et du directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall. Selon lui, la crise que la Côte d’Ivoire a traversée est fortement liée à la gestion de l’état civil et l’identification de nos concitoyens. La mise en place du centre d’archivage judiciaire revêt une importance particulière. Car, il évitera toute tentative de manipulation des registres de l’état civil. ‘‘Ce centre d’archivage va constituer la garantie de la mémoire de l’état civil. Désormais, il n’y aura plus de perte absolue de mémoire de l’état civil. Cela doit permettre de moderniser l’état civil et la Côte d’Ivoire doit être aux normes internationales. Le chef de l’Etat et tout le gouvernement attachent un grand intérêt à la question de l’état civil qui constitue une problématique fondamentale dans la maîtrise de la gestion globale de l’identification nationale’’, a d’entrée indiqué le Premier ministre Ahoussou Jeannot. Et d’ajouter que : ‘‘Nous n’allons plus assister à la manipulation des registres de l’état civil dans les mairies, dans les sous-préfectures, à la fraude sur la nationalité et sur les diplômes. Ce centre électronique va nous permettre de sécuriser les registres de l’état civil en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, le président de la République veut mettre l’informatique au centre de la gestion de l’Etat de Côte d’Ivoire’’, a-t-il souligné. A en croire Philipe Koffi, coordonnateur du PAPC, ces centres sont l’aboutissement d’un long processus qui se veut l’une des actions majeures de la résolution de la crise ivoirienne. Et la capacité du gouvernement à régler de façon définitive et durable la question de l’identification passe par la mise en place de ces centres qui apparaissaient comme une impérieuse nécessité. Ce, en vue de la sécurisation des données d’état civil. Madani Tall, directeur des opérations de la Banque mondiale, a estimé que la symbolique des centres d’archivage judiciaire permettra de poser de vraies questions. Notamment celle de savoir si chaque enfant qui nait, a le droit de posséder un extrait d’acte de naissance ou d’aller à l’école. Ainsi, selon lui, des solutions les plus idoines pourront être trouvées.D’un coût global de 500 millions de FCFA, ces deux centres d’archivages modernes entièrement équipés vont abriter, dans les prochains mois, les doubles des registres d’état civil conservés dans les greffes des tribunaux de premières instances et de sections de tribunaux des ressorts respectifs des Cours d’Appels de Bouaké et de Daloa. Un troisième centre plus grand, plus important concernant la région d’Abidjan sera construit dans la ville de Grand Bassam.Notons que chaque centre régional d’archivage relève du territoire de couverture d’une Cour d’Appel, en l’occurrence la Cour d’Appel de Daloa et celle de Bouaké. Ce sont donc les doubles des registres de l’état civil de 14 tribunaux de première instance du ressort de la Cour d’Appel de Bouaké et 12 du ressort de celle de Daloa qui devront être acheminés par les équipes du ministère de la Justice vers les centres régionaux d’archivage.
Coulibaly Souleymane, correspondant régional
Inhumation de John Atta Mills
Coulibaly Souleymane, correspondant régional
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