« Les pays économiquement puissants aujourd’hui et qualifiés de géants dans le monde, ont aussi connu des troubles et des crises de toutes sortes par le passé». Si tel est la condition inévitable pour se hisser la tête aux rangs des pays développés, l’on dira sans se tromper que la Côte d’Ivoire court tout droit vers ce bonheur. En effet, depuis la fin de la grave crise post électorale, le pays fait l’objet d’exploration de la part des opérateurs économiques étrangers. Selon les chiffres, près d’une centaine d’investisseurs frappent chaque jour, aux portes de la Côte d’Ivoire. Même Israël entend investir fortement dans le pays. D’ailleurs, une délégation d’opérateurs économiques de ce pays conduite par Stanley Fischer, gouverneur de la Banque centrale d’Israël était en mission de prospection économique en Côte d’Ivoire en juillet dernier. Cette délégation qui a échangé avec plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Industrie, s’est vue présenter les opportunités économiques de la Côte d’Ivoire. Et là, les hôtes de Dosso Moussa ne sont pas repartis insatisfaits. En clair, plusieurs domaines économiques comme ceux de l’agriculture, de l’énergie, des mines, du pétrole, de la santé, de l’éducation etc, restent encore à explorer et à développer. Ce qui nécessite de grands investissements et une assistance technique. La Côte d'Ivoire constitue un vaste marché et possède par ailleurs, des infrastructures de qualité. Comme on le dit : « Côte d’Ivoire is back ». Ceci pour signifier que le pays renoue avec le reste du monde. Et les voyages du Président de la République Alassane Ouattara, ont surement quelque chose à avoir avec cet engouement affiché par la communauté internationale en matière d’investissements dans son pays. Il va s’en dire que d’ici trois années, des milliers d’emplois seront aux mains des Ivoiriens. Mais attention, pour que cela soit, il faut une stabilité politique et sociale. En effet, les attaques isolées que subissent les casernes et postes de contrôle, depuis un moment, les évasions répétées des détenus des prisons, achèvent de dissuader les opérateurs étrangers à investir en Côte d’Ivoire, s’il n’a une lisibilité claire de la situation sécuritaire du pays. Chacun gagnerait à exprimer son patriotisme en bannissant toute idée de tentative de déstabilisation afin que les retombées du point d’achèvement de l’Initiative Ppte, ne servent pas à reconstruire, mais plutôt à construire le pays.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio