Filière palmier à huile / Les producteurs s’offrent une assurance Ils se disent prêts à relever le défi du prélèvement à la source

La fédération nationale des coopératives des planteurs de palmier à huile de Côte d’Ivoire (Fenacopah-Ci), avec ses 32 coopératives et 33.500 planteurs, a souscrit à un contrat « d’assurance santé et frais funéraires ». La nouvelle a été donnée le lundi 13 août 2012 au siège de ladite fédération à Angré 7e Tranche par le PCA, El Hadj Bamba Karamoko Gbè. Ce contrat est signé sous l’appelation ‘’plan assurance Fenacopah-ci’’. Selon le PCA Bamba Karamoko, il prévoit la prise en charge du planteur, de sa conjointe et six enfants pour une cotisation de 10.000 FCFA mensuel. La prise en charge, ajoute-t-il, a pour composantes les frais de consultation, les frais pharmaceutiques, les frais d’hospitalisation, les frais de maternité et d’accouchement. Dans le dernier cas, il est versé un forfait de 50.000 FCFA à l’assuré. Un autre avantage, aux dires du conférencier, est le versement de 750.000 FCFA à la famille du planteur décédé. ‘’C’est une avancée significative dans le milieu des planteurs’’, a commenté le PCA en présence de l’assureur, Colina-Vie et de l’intermédiaire (cabinet stratégies et espérance) qui a fait les démarches pour la conclusion du contrat. ‘’C’est une assurance sur mesure, différente des assurances classiques’’, a fait savoir pour sa part l’assureur. Dans ses réponses aux questions des journalistes, le PCA a reconnu que quelques difficultés existaient quant au prélèvement à la source avec les agro-industriels. ‘’Les agro-industries se comportent comme des concurrentes alors que selon les textes en vigueur, le prélèvement est du ressort des coopératives. Nous fondons beaucoup d’espoirs sur ce projet au regard de l’environnement social de notre pays. Mais nous rencontrons une concurrence qui ne devait pas l’être. Nous prendrons nos responsabilités’’, a conclu Bamba Karamoko. La Fenacopah-ci a été créée le 15 avril 2003 et est agréée le 13 janvier 2004. Cette faitière exploite selon les données fournies, 167.500 ha pour 800 mille tonnes de régimes par an, soit 60 % de la production nationale. Dans le milieu, on compte deux grandes entités : les plantations villageoises et les plantations industrielles appartenant à la Sipefci et à la Palmci.

SD