A l’instar des autres chrétiens catholiques du monde entier, ceux de Côte d’Ivoire ont célébré hier mercredi 15 août la fête de l'Assomption. Des prières se sont élevées dans les différentes paroisses du pays. Les catholiques sont appelés à unir leurs voix pour marquer leur attachement à la famille. Selon l'Abbé Augustin Obrou de l’archevêché d’Abidjan, la célébration de l’Assomption coïncide cette année avec la nuit du destin chez les musulmans. « Le fait que les musulmans et les chrétiens se retrouvent pour prier ce jour-là, je pense que c’est une grâce pour nous. Il faut prier intensément pour la réconciliation et pour la paix. Si nous nous retrouvons et que nous avons les mêmes idées pour prier Dieu, il écoutera nos prières », a-t-il souligné. Avant de préciser que ce sont des choses qui arrivent rarement. Pour lui, c’est un signe qu’il y a toujours eu l'entente entre musulmans et chrétiens. C’est aussi l’occasion de fêter ensemble. La fête de l’Assomption est marquée en Côte d’Ivoire, par une veillée de prières le 14 août. Et à Abidjan, les chrétiens ont convergé vers le Sanctuaire marial pour cette prière. A la Paroisse Sainte Anne de Port Bouët, le Curé Yedoh Lath, Vicaire de ladite paroisse, a appelé les fidèles à suivre l’exemple de Marie et à rester attachés à la parole de Dieu et à œuvrer pour l’église. Il a exhorté tous les catholiques à soumettre leurs prières à la Vierge Marie pour ramener la paix et la réconciliation dans les cœurs des populations. Réconciliation selon lui, qui doit se faire à trois niveaux : au niveau de l’individu lui-même, avec Dieu et avec les autres. Pour rappel, la fête de la Dormition ou de l’Assomption remonte au VIe siècle. Elle célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. On dit assomption (un mot latin qui signifie enlever) et non ascension (monter) pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du Concile d’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie, mère de Dieu. Fixée au 15 août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès le début du VIIIe siècle. Comme toutes les fêtes chrétiennes, il faut chercher l'origine dans la vie du Christ.
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